Emily Ratajkowski en a fait tout un livre, de ce cher corps. S’il lui a en partie permis d’accéder au succès qu’on lui connaît aujourd’hui ; en réalité, il lui sert autant qu’il la dessert dans sa carrière et dans sa vie. Hier encore, il lui portrait plus préjudice qu’elle n’en tirait de bénéfices. En effet, ce mercredi 21 août 2024, celle qu’on surnomme Emrata a révélé être victime de slut shaming – encore une fois.
Emily Ratajkowski invitée à se rhabiller par un passant
Dans une publication vidéo faite sur Tiktok, la mannequin révélée par le clip “Blurred Lines” se filme face caméra, en train de marcher tranquillement dans les rues de New York. Jusque là, rien de bien choquant. Mais ce calme apparent bascule quelques secondes plus tard, quand on entend un passant lui crier : “Hey girl, put up a shirt” – comprenez, “hey meuf, va mettre une chemise.” Visiblement, la tenue vestimentaire de la jeune femme a l’air de lui déplaire.
Mais Emrata n’en a que faire : ce genre de commentaires, elle a l’habitude de les recevoir, comme nombre de ses homologues féminines. Des remarques non sollicitées sur leur corps et/ou leur tenue, faites par des inconnus qui s’octroient le droit de commenter une apparence tantôt trop dénudée, tantôt trop vêtue à leur goût, alors même qu’ils n’ont aucun droit dessus.
Une réponse “very demure” de la part d’Emrata
Plutôt que de lui répondre frontalement, la mannequin de 33 ans décide de continuer son chemin silencieusement, avec fierté et indifférence. Sa réponse, elle la donne publiquement avec ce Tiktok, qu’elle accompagne du message suivant : “famously not demure, famously not mindful” : “célèbre pour ne pas être réservée », pourrait-on résumer. Une réponse qui mêle distinction et provocation, dénonce le slut shaming que les femmes subissent quotidiennement et les encourage à se moquer des remarques sexistes et des injonctions sociétales héritées du patriarcat.
Pour info, la description de sa vidéo fait écho à la trend “very demure, very mindful”, lancée au début du mois d’août par la créatrice de contenus Jools Lebron. D’ailleurs, la musique qui illustre le Tiktok n’est pas choisie au hasard : il s’agit du titre “365” de l’artiste Charli XCX, considérée comme étant la figure de proue de la tendance “Brat girl”. On peut donc en déduire qu’Emily Ratajkowski s’identifie davantage comme une « Brat girl » que comme une femme “demure”, même si de notre côté, on ne peut s’empêcher de voir quelque chose de “very demure” dans sa réponse. Effectivement, la manière dont elle s’adresse à son détracteur est pleine de réserve, de sagesse et d’élégance. Elle aurait été en droit de lui répondre au quart de tour, de jouer la carte de l’esclandre public, de l’épingler immédiatement avec agressivité et véhémence – avec tout autant d’élégance.
Encore une preuve que la puissance d’une femme peut s’exprimer de plusieurs manières : de la plus discrète (à l’image des femmes « demure ») à la plus outrancière (comme les Brat girls). L’important c’est qu’elle soit fière et en accord avec sa manière de faire.
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