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Vie quotidienne

Ces 2 histoires d’amour atypiques vont faire battre ton cœur

Quand il s’agit d’amour, les madmoiZelles ont la plume libérée. Elles racontent la rencontre qui a changé leur vie.

Publié le 30 août 2019

Quelle JOIE de voir ma boîte mail remplie de dizaines de mails qui parlent d’amour !

Suite à l’appel à témoignages de Kalindi, j’ai passé de longues minutes à lire tous vos récits de rencontres et symbioses passionnées avec vos âmes sœurs.

Et ça a été déchirant de faire un choix parmi toutes vos romances.

Vos histoires d’amour

J’ai donc choisi de vous partager les histoires de Louise et Anaïs, qui ont respectivement 22 et 25 ans.

Louise a vécu une histoire toute simple en apparence et qui l’a pourtant transcendée d’amour ; quant à l’histoire d’Anaïs et de l’homme qu’elle a d’abord détesté, elle ressemble à un remake de Cher John.

Je te laisse donc avec elles, car ça aurait été un sacrilège d’insérer ma plume intrusive dans leur récit. N’hésite pas à prendre les pop-corn avant de continuer ta lecture !

L’histoire de Louise : confiance, bienveillance, amour de l’autre et de soi

L’histoire d’amour qui a changé ma vie m’a bouleversée très profondément, je l’ai vécue à 18 ans.

J’avais passé mon bac en juin et à la rentrée de septembre je commençais la fac, avec une licence de physique chimie.

Un mois après le début des cours, je savais que ça ne me plaisait pas, que je m’étais plantée d’orientation, bref, que j’avais rien à faire dans ce cursus.

À l’époque ça avait été très dur à accepter pour moi, car j’avais toujours été la bonne élève, je ne m’étais jamais posé de questions d’orientation (spoiler : c’est une erreur).

Un soir je tombe sur une offre d’emploi de jeune fille au pair, à Berlin, à pourvoir le plus vite possible. J’ai réfléchi 30 secondes et j’ai envoyé ma candidature.

Deux semaines plus tard je partais pour l’Allemagne.

Ma rencontre avec Jonathan : le coup de foudre

J’étais une jeune femme de 18 ans, dans l’immense capitale qu’est Berlin et je jouissais d’une liberté impressionnante.

Je suis arrivée début novembre et je l’ai rencontré début décembre. Lui, c’était Jonathan. Un homme de 28 ans, musicien, grand et châtain aux yeux verts foncés.

On s’est rencontrés grâce à une amie et ce fut le coup de foudre direct. On s’est tournés autour pendant une soirée, puis on s’est embrassés, et j’ai passé la nuit chez lui.

Et notre histoire a commencé.

Il n’était pas mon premier copain, ni ma première fois. En revanche c’était bien la première fois que je ressentais un truc aussi fort pour quelqu’un, c’était juste magique.

Les papillons dans le ventre, le cœur qui s’accélère, cette envie de rester ensemble tout le temps, un sourire immense juste en le voyant… C’était tellement fort, on était tellement heureux.

J’avais eu une adolescence difficile sur le plan moral et je n’avais pas confiance en moi, ni en le fait de pouvoir plaire, et surtout j’avais été agressée sexuellement à l’âge de 14 ans.

Donc j’avais extrêmement peur qu’on abuse de moi.

Comment Jonathan m’a fait grandir

Jonathan m’a toujours respectée, mes refus, mes envies, sans jamais me remettre en question et grâce à lui, j’ai ré-appris à me faire confiance et à faire confiance à l’autre.

À ne plus avoir peur sans cesse d’être agressée par quelqu’un qui me draguait.

On avait 10 ans d’écart, et je crois qu’on a tous les deux profité de cette différence d’âge. J’étais très paumée dans ma vie à ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire plus tard, et c’est quelque chose dont on parlait souvent.

Il m’écoutait beaucoup, et le simple fait d’en parler avec lui m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur moi, de débloquer beaucoup d’a priori.

Notamment le fait que faire des études était indispensable pour être heureux !

Avec Jonathan on parlait pendant des heures, des nuits entières, de nos rêves, nos passions, nos envies les plus folles, mais aussi nos peurs, les challenges que l’on voulait réussir.

La confiance comme socle de notre relation

Entre nous deux c’était le bonheur fou, l’amour grandiose, la passion.

On se voyait le plus souvent possible, je dormais chez lui presque tous les week-ends, j’adorais passer mes samedis matins à faire des crêpes et les manger dans son lit en matant une série allemande.

Mais il n’aimait pas tellement sortir, les bars, les boites de nuit, l’alcool et la drogue (parce que ça tourne beaucoup à Berlin), ce n’était pas son truc.

Alors que moi j’avais juste envie d’expérimenter, de sortir et danser toute la nuit avec mes amies.

C’est la confiance qu’il m’a faite alors que ça ne faisait qu’un mois qu’on sortait ensemble qui m’a fait comprendre ce que c’était qu’une relation saine, sans jalousie.

Alors je sortais régulièrement, en bars, en boites, sans lui, et il était juste heureux que je lui raconte tout ce que je vivais.

Avec lui, j’ai appris à mettre des mots sur mes émotions, à respecter ce que je ressentais et à essayer de comprendre mes réactions.

C’était fou de se sentir autant en sécurité, jamais jugée, jamais en faute. Ça me faisait tellement de bien, et j’ai pu commencer à me construire en tant qu’adulte sur ces bases saines.

Dire au revoir, c’est aussi dire je t’aime

Aujourd’hui, avec Jonathan c’est fini, parce que je suis rentrée en France. Au bout de 9 mois, la fin de l’année scolaire est arrivée et donc mon travail de jeune fille au pair s’est terminé.

C’est Jonathan qui m’a dit que si je voulais rentrer en France et reprendre des études, il fallait que je le fasse. Et qu’il fallait juste que j’écoute ce que me disait mon cœur.

Alors on a fait durer le bonheur jusqu’à la dernière minute, jusqu’à ce que je prenne pour la dernière fois le métro un dimanche matin, après notre dernière nuit ensemble.

Cette nuit-là on a beaucoup pleuré, et c’était la première fois que je voyais un homme montrer autant ses sentiments.

Le lendemain matin, sur le quai du métro, on s’est enlacés, il m’a serrée contre lui et on s’est répété qu’on s’aimait. C’était un moment magnifique.

Ce que je retiens de ces 8 mois d’amour, c’est l’importance d’être moi, sans honte et sans peur des jugements. Que je dois me donner à moi et à mes besoins et envies toute l’importance qu’elles méritent.

J’ai aussi compris la beauté de l’amour et l’importance de la confiance en l’autre pour construire une relation saine.

Et surtout, j’ai compris qu’aimer quelqu’un c’était se remettre en question très souvent, et c’était aussi vouloir le bonheur de l’autre, même si ça peut mettre un terme à la relation.

L’histoire d’Anaïs : se battre et s’accrocher pour être ensemble

Quand je l’ai rencontré, j’avais 16 ans, et je n’avais absolument aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie (comme la plupart des ados de cet âge-là finalement).

Le lycée nous emmenait régulièrement à des forums de l’

orientation et c’est lors de l’un d’eux que m’est venue l’envie d’intégrer l’armée de l’air.

Il faut savoir qu’il existe une école qui accueille les jeunes à partir de 16 ans. Tu y fais ta première et ta terminale et tu passes ton bac, tout ça dans un encadrement militaire.

Ensuite tu décides de rester dans l’armée ou de partir pour d’autres aventures.

J’ai donc réussi le concours d’entrée et je suis partie à l’autre bout de la France — au revoir maman et papa — pour devenir militaire (je voulais être pilote de chasse, rien que ça).

Cet homme que j’ai d’abord détesté

Mon cher et tendre T. a deux ans de plus que moi.

Il avait donc 18 ans à l’époque, il venait d’avoir son bac au sein de cette école et s’était engagé sur un contrat de 5 ans avec l’armée de l’air.

Il avait été choisi avec d’autres pour encadrer les nouvelles recrues avant de poursuivre sa formation.

Notre rencontre et nos débuts ont été plutôt chaotiques. Ça n’a pas été le coup de foudre — du moins pour ma part, parce que lui m’a avoué plus tard qu’il m’avait repérée tout de suite (le petit cachottier) !

Il faut savoir que T. prenait un malin plaisir à martyriser les petits nouveaux et surtout moi. C’était sa technique de drague et elle était bien nulle.

Il m’a donc fait copier des lignes plusieurs fois parce que mes rangers étaient mal lacées ou parce que je m’étais trompée dans son grade.

Plus les jours passaient, plus il m’insupportait, et surtout, plus je réalisais que l’armée n’était pas un monde fait pour moi.

Je souffrais de l’éloignement avec mes parents et mes amis, je n’arrivais pas à m’adapter aux règles trop strictes ni aux cours qu’on nous dispensait.

Quand T. a compris que je voulais partir, il a changé complètement d’attitude et a tout fait pour que je reste. Mais ma décision était prise.

Tout ce que je voulais c’était retrouver ma famille, mes amies et mon lycée (quelle ironie !).

Se mettre ensemble malgré la distance

À partir de ce moment-là, notre relation a évolué. Il était beaucoup plus présent pour moi, gentil et drôle aussi.

C’est là que j’ai réalisé qu’il était carrément canon dans son treillis et qu’il avait des yeux à tomber à la renverse.

Au fil des jours, il est devenu en quelque sorte mon repère alors que j’étais perdue au milieu d’inconnus dans un univers qui ne me convenait pas.

Mon petit cœur d’ado un peu trop rêveuse a décidé d’entrer en scène et je suis tombée amoureuse de lui.

Quand je suis partie et que j’ai réintégré la vie civile, on a gardé contact via Facebook… mais pour moi, c’était cuit. J’étais peut-être jeune et vraiment amourachée mais je n’étais pas non plus stupide.

On vivait à plus de 900km l’un de l’autre et surtout, ni lui ni moi ne nous étions déclaré notre flamme. Finalement, les mois ont passé et on n’a jamais cessé de s’écrire ni de passer des heures au téléphone.

Au bout de 6 mois, il m’a dit qu’il n’en pouvait plus et qu’il voulait qu’on se voit. C’est donc ainsi qu’un vendredi de mars, mes parents m’ont emmenée à la gare pour aller le chercher.

Il a passé tout le week-end chez mes parents, ça a été deux jours hors du temps. C’est là qu’on s’est mis ensemble (après des retrouvailles sur le quai de la gare dignes d’un film à l’eau de rose).

Tout faire pour être ensemble

Après ça, on a commencé une relation à distance. Moi j’étais encore au lycée, lui était sur base et travaillait à plus de 600 km. C’était dur… On se voyait toutes les 6 semaines environ, pour moins de 48h.

Par la suite, je suis partie faire mes études, j’ai quitté le cocon familial mais on était toujours aussi éloignés l’un de l’autre.

Quant à lui, il la commencé à partir en mission à l’étranger et on a expérimenté de nouvelles manières de communiquer… Les bonnes vieilles lettres de 4 pages, comme au bon vieux temps.

Tu connais le film Cher John ? Hé ben on était comme Amanda Seyfried et Channing Tatum.

Aujourd’hui, on vit ensemble.

Il a quitté l’armée au bout de ses 5 années de contrat, parce qu’il ne voulait plus partir en mission, qu’il en avait trop vu, et parce que moi je ne supportais plus l’angoisse de son absence.

Nous sommes partis tous les deux à l’étranger pendant plus d’un an. Il m’a suivie et épaulée tout au long de mon cursus ; aujourd’hui encore, il est présent dans chacune de mes petites victoires mais aussi dans mes défaites.

Certains pensent qu’on va finir par exploser un jour où l’autre, parce qu’on n’a jamais connu autre chose que nous deux.

Mais moi, tout ce que je sais, c’est qu’il est le premier à qui j’ai envie de parler, le seul avec lequel j’ai envie d’être et, il faut bien l’avouer, ses yeux et son petit cul me font toujours autant d’effet !

L’amour ce n’est pas toujours rose, mais ça en vaut la peine

Cette longue relation à distance a été très difficile à vivre, pour lui comme pour moi, mais je suis persuadée que si on est aussi soudés aujourd’hui, c’est grâce à elle.

Parce qu’on s’est toujours tout dit, qu’on n’a jamais douté de nos sentiments et qu’on a toujours su être là l’un pour l’autre dans les bons moments comme dans les plus difficiles.

Ce que je retiens de notre relation, c’est que l’amour, ce n’est pas tout rose ou tout noir et c’est parfois compliqué. Mais quand on aime quelqu’un très fort, on est capable de tout et on n’hésite pas à tout sacrifier pour être avec.

T. et moi, on a abandonné pas mal de choses au cours de ces 8 années pour être ensemble et faire en sorte que notre couple fonctionne, mais quand je vois où on en est aujourd’hui, je ne regrette pas une seule seconde.

Oh et si j’ai bien appris une chose également, c’est qu’on peut trouver l’amour n’importe où, même là où on s’y attend le moins !

Nos proches aiment à nous le rappeler, à coups de « tu n’auras pas tout perdu pendant ces 10 jours en enfer » !

Merci à vous pour vos mots

Malheureusement je n’ai que trop peu d’espace, et je n’ai pas pu vous partager les plus de 30 histoires d’amour que j’ai reçues en l’espace de 3 jours.

Et croyez-le c’est aussi frustrant pour moi que pour vous.

Vos récits étaient remplis d’aventures, d’émotions et de bienveillance, alors merci pour ça !

Merci à toutes de construire madmoiZelle et de me faire sourire toute la journée derrière mon écran !

À lire aussi : Je n’ai jamais cru à la solidarité féminine, jusqu’à ce que…

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On a hâte de vous lire !


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

6
Avatar de Oceane
13 août 2019 à 11h08
Oceane
Bonjour vous !

Je viens faire un petit tour par ici pour vous informer que du coup je vais publier ponctuellement les témoignages que j'ai reçu sur des histoires d'amour.

Je ne vais pas faire de série spéciale ou de compilation, mais des articles de temps en temps comme celui-ci que j'ai publié aujourd'hui : https://www.madmoizelle.com/histoire-premier-amour-1018022

En espérant ravir vos cœurs d'artichaut !
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Voir les 6 commentaires

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