Article initialement publié le 13 août 2019
Je pense être une des rares personnes à pouvoir dire avoir vu le coup de foudre traverser les yeux de celui que j’aime.
Notre histoire est digne d’un film cul-cul la praline, je veux bien l’avouer. Cela fait 8 ans que l’on se connaît, et seulement six mois que nous sommes ensemble.
Mon premier amour m’a brisé le cœur
La première fois que je l’ai rencontré j’étais en 5e dans la ville d’Orléans.
Je ne sais plus exactement quand je suis tombée amoureuse de lui durant cette année scolaire, pourtant je me souviens très bien des mains moites quand il me parlait, des nœuds dans le ventre, et du bonheur incroyable d’attirer son attention et d’avoir un sourire de sa part.
J’étais amoureuse de lui, ça se voyait, tout le monde le savait et lui aussi. Je lui ai écris une jolie lettre d’amour qu’il a lu, et il est venu me dire maladroitement que ce n’était pas réciproque… Tout en regardant en coin mes « amies » nous espionner.
Des amies dites « populaires » et dont il m’avouera plus tard se méfier. Il avait peur que cette déclaration d’amour soit un pari, une blague… Et par cette méfiance, mon cœur a été brisé.
J’ai ravalé mes larmes, et la fin de l’année approchant, j’allais bientôt déménager en Bretagne à cause du travail de mon père. J’ai demandé un câlin d’au revoir qui ne s’est jamais fait…
Et j’ai déménagé avec un goût de regret dans la bouche.
Je n’ai jamais eu de nouvelles de lui. Le temps est passé, j’ai grandi avec cette méfiance de déclarer mon amour par peur du rejet et du cœur brisé, et cette peur de ne jamais trouver d’amoureux.
Mes échecs en amour
À 16 ans je me suis mise en couple avec un garçon que tous et toutes aimaient sur la base d’une manipulation de sa part… Relation qui s’est avérée violente et dévastatrice pendant presque 1 an, pour rien. Vu que je ne l’ai jamais aimé.
Suite à ça, j’ai été en couple à distance avec une fille qui m’a aimée passionnément et qui m’a soutenue dans cette phase de reconstruction. Mais je n’ai jamais ressenti de manque de son absence ni d’amour aussi fort qu’elle pouvait en avoir pour moi.
On est restées ensemble jusqu’à ce que je parte à Paris pour mes études dans une grande école. Notre histoire a pris fin de ma volonté de ne plus la faire souffrir, de ne pouvoir lui apporter autant qu’elle m’apportait.
Nous sommes restées en bon terme et aujourd’hui c’est une excellente amie qui s’est réjouie pour moi quand je me suis mise en couple avec un garçon rencontré sur une application de rencontre.
Très gentil, très intéressant… Je l’ai aimé mais rapidement l’amour s’estompait à mesure que nos attentes dans le couple se différenciaient. J’en souffrais.
Et puis il est apparu dans mes notifications Facebook. Lui. Ce premier amour de jeunesse disparu il y a huit ans.
Le jour où j’ai revu mon premier amour
On a discuté et on s’est vus. Au premier regard l’ambiance était étrange, nostalgique du passé et des confessions d’un amour qui avait en réalité été réciproque. Des mains qui s’effleurent sans le vouloir, une sorte d’attraction l’un pour l’autre.
Après cette première rencontre, nous gardons contact et nous nous parlons tous les jours. Je lui parle plus que je ne parle à mon propre mec, et je le vois toutes les semaines.
Chaque rencontre et chaque soirée est unique, pleine de rire, de complicité et de ce regard si intense…
Un jour, il m’emmène dans une parfumerie pour que je partage avec lui ma passion du parfum et de leurs histoires olfactives.
Il fait nuit à cause de l’hiver, l’ambiance est électrique, nos corps se cherchent sans comprendre, nos regards ne se lâchent pas, et l’instant semble figé dans le marbre quand je lui tends une touche à parfum comportant celui que je porte.
Je lui demande de fermer les yeux et d’écouter l’histoire de ce parfum, sa composition presque littéraire tant elle est claire et précise. Et quand il rouvre les yeux, nos regards se croisent et ses yeux se mettent à briller d’une étincelle puissante et solaire.
Un éclair était passé. Un éclair d’amour, j’étais unique dans ses yeux, la seule personne de ce magasin, de cette ville et de ce monde. Plus rien ne semblait compter, et plus aucun son ne nous atteignait.
Cupidon semblait être passé, une flèche en plein cœur, des frissons dans la nuque et une boule au ventre de mon côté : comment je pouvais vivre ça alors que j’étais avec quelqu’un d’autre ?
Mon premier baiser avec l’homme de ma vie
J’ai tenté de mettre ça sur l’attirance physique uniquement. J’ai mis un mois à quitter la personne avec qui j’étais, pour finalement me résoudre : je lui en voulais de ne pas être comme mon amour de jeunesse.
Dix jours après cette rupture, je l’ai invité à rester chez moi à cause « du temps de trajet ».
La soirée fut excellente, les rires nombreux, glissés sous un plaid pour regarder un film… L’obscurité invitant aux câlins et confidences, j’ai eu droit à la plus belle déclaration d’amour.
Ce premier baiser qui résonna comme un « enfin », comme si ses lèvres devaient depuis longtemps être contre les miennes. C’était comme si on ne s’était jamais quittés. Ma place était contre lui, et la sienne contre moi.
Quasiment immédiatement, j’ai pensé à la légende du fil rouge. Selon la légende, il y a un fil intangible du destin qui relie deux personnes faites pour être ensemble. Ceux qui sont connectés sont liés indépendamment du temps, du lieu ou des circonstances…
Personne ne m’a jamais manqué, ne m’a jamais donné autant de papillons dans le ventre, ne m’a jamais autant soutenue. Et je pense vraiment que c’est l’homme de ma vie, c’est une évidence profondément ancrée en moi.
Mon amoureux et mon plus grand soutien
Mais au-delà du côté romantique de notre histoire, il est surtout l’homme qui encourage mes ambitions professionnelles, mes revendications environnementales et féministes. Il aime mon côté bruyante et dérangeante, mes aspirations solitaires et déterminées.
Et pour la première fois je me sens soutenue et non pas freinée. Je suis qui je suis et qui j’ai envie d’être à ses côtés. Il m’aime ainsi, en femme déterminée et insoumise à ce qu’on attend de moi.
Je pensais ça impossible, je pensais que mes engagements étaient trop forts pour qu’un homme m’accepte sans essayer de me rendre plus discrète, ou qu’il me trouve « chiante ».
Finalement le véritable amour, c’est ça : laisser les gens être qui ils sont et les aimer sans vouloir les changer.
Mais surtout les soutenir et les laisser être tumultueux dans leurs combats. Même quand la majorité n’est pas d’accord et ne comprend pas, et surtout dans ces cas-là.
Je me suis mise à croire à une forme de destinée, mais surtout à l’amour véritable et sincère.
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