Ce ne sont pas moins de dix-sept personnes qui siégeront sur le banc des accusés face à Eddy de Pretto. Après un concert dans une église en juin 2021, le chanteur de 29 ans avait été victime d’une vague de haine, de menaces de mort et d’insultes homophobes en ligne.
Le lundi 3 octobre 2022, le procès pour harcèlement aggravé en ligne a été ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris et doit durer jusqu’au vendredi 8 octobre.
Le concert d’Eddy de Pretto dans une église
Selon Franceinfo, les dix-sept prévenus sont particulièrement jeunes : tous sont âgés de la vingtaine. Le plus vieux a 26 ans. Les accusés ont été interpellés suite au cyberharcèlement homophobe qu’ils ont fait subir à l’artiste Eddy de Pretto, présent lors du procès.
Les faits remontent à juin 2021. Invité dans le cadre d’un festival musical se déroulant dans l’église Saint-Eustache, à Paris, Eddy de Pretto avait interprété son titre « À quoi bon ». Il avait alors chanté les difficultés à concilier son orientation sexuelle et la religion. Lors du procès, le chanteur a confié que le curé de l’église Saint-Eustache lui avait « exprimé tout son soutien. »
Un cyberhacèlement homophobe
Or, une fois le concert posté sur les réseaux sociaux, Eddy de Pretto a reçu près de 3 000 messages de haine. Cette violence a poussé le chanteur à déposer une plainte à l’origine d’une enquête ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne de Paris.
Appelé à la barre, Eddy de Pretto a expliqué « assumer pleinement » le choix d’interpréter ce titre dans une église : « Mon désir était de poser des questions en tant qu’artiste sur des thématiques cruciales et majeures, je pensais pas que ça pouvait avoir des retours aussi néfastes. » Le chanteur a également confié l’ampleur du traumatisme provoquée par cette vague de haine, provoquant « des troubles du sommeil » et « des troubles dépressifs ».
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Crédit de l’image à la Une : © creative commons
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