Vous vous souvenez de Charlie ? Il y a peu, elle témoignait dans nos colonnes, aux côtés de sa co-autrice Alexie, de son amour pour l’écriture érotique. Devant votre enthousiasme, l’idée est née : et si on publiait vos récits érotiques sur Madmoizelle ?
Qui de mieux placées que ces deux-là pour inaugurer cette pratique ? Nous vous présentons donc Des Cookies, de l’amitié, et plus si affinités, un extrait de leur fiction audio Le monde nous appartient !
Celui-ci met en scène Cassie, une jeune femme blonde à la taille large et au corps bien formé, et son partenaire Merlin, un beau brun musclé et tatoué, étudiant en lettres. Ils sont en couple depuis plusieurs mois quand Alister, un jeune homme de vingt-quatre ans aux cheveux roses, aux grands yeux bleus-gris et à l’allure d’un géant spaghetti, débarque dans leur vie… Passionné, enjoué, amoureux de la vie et du sexe, il est bien décidé à s’insérer dans leur relation pour leur apporter encore plus de piment et de plaisir.
*
Cassiopée avala un nouveau cookie. Affalée sur son lit, elle lisait et essayait de se concentrer. À ses côtés, Merlin était plongé dans ses révisions. Ils avaient leurs examens bientôt et elle remerciait son père de leur apporter de quoi survivre à cette épreuve. Archibald était toujours enclin à faire des pâtisseries pour ses enfants. La jeune femme poussa un profond soupir, pourquoi n’arrivait-elle pas à lire ce fichu livre ? Il lui semblait que son esprit était bien trop loin de ses pensées. Merlin leva les yeux vers elle et esquissa un sourire.
« Tu as l’air désespérée, remarqua-t-il. – Pourquoi les romanciers du XIXe siècle rendent-ils toujours les histoires d’amour compliquées ? demanda-t-elle en posant le livre qu’elle lisait. – Parce que la plupart étaient dépressifs ? Ou drogués ? Parfois les deux. – Parfois j’aimerais que les textes classiques soient plus gais. »
Merlin éclata de rire et vint lui embrasser le bout du nez.
« Ce n’est pas toi qui adores Les Hauts de Hurlevent ? Et Les Misérables ? demanda-t-il. D’ailleurs je crois que dans Les Misérables, cela se termine plutôt bien pour Cosette et Marius. – Cosette est une greluche insupportable, bouda Cassiopée. – Ce n’est pas toi qui dis qu’il ne faut pas critiquer les femmes ? Je croyais que c’était contraire aux principes de sororité. – Je fais une exception pour la littérature du XIXe siècle, et surtout pour Cosette » s’amusa-t-elle.
Cassiopée caressa la joue de son petit ami et approcha ses lèvres des siennes avec un sourire. Elle glissa une main dans ses cheveux puis se serra un peu plus contre lui, sa langue glissa dans la bouche de Merlin qui posa ses mains sur sa taille. Il s’éloigna un instant pour la regarder.
« Je crois que je vais devoir te faire une démonstration d’un pan de la littérature que l’on n’étudie pas à la fac, souffla-t-il. – Qui te dit que je ne l’ai pas étudié ? demanda la jeune femme. Je pourrais te montrer bien des choses. – Je suis ouvert à toutes propositions, ma chère. »
Elle le fit s’allonger sur le lit et ses lèvres caressèrent les siennes avant de descendre le long de son cou. Cassiopée glissa ses doigts sous le t-shirt du jeune homme pour effleurer son torse. Elle sentit les mains chaudes de Merlin sur ses hanches alors qu’il l’attirait un peu plus près tandis qu’elle s’emparait de ses lèvres pour l’embrasser. La jeune femme se pressa contre lui, et posa sa main sur son entrejambe, à travers son jogging. Elle le caressa au travers du tissu pendant qu’il jouait avec le cordon de son short. Les lèvres de Merlin embrassèrent le haut de sa poitrine, elle le caressa avec un peu plus d’empressement.
Ce qu’elle aimait le sentir contre elle, et sentir son désir enfler dans son pantalon. Ses doigts s’aventurèrent sous le tissu, elle caressa son sexe avant de commencer un lent mouvement de va-et-vient. Il soupira à son oreille. La main de Merlin entre ses cuisses la fit frémir, son corps bouillonnait déjà de désir alors qu’ils s’étaient à peine touchés. Ils se cherchaient, se caressaient et soupiraient d’aise.
Le jeune homme entreprit de lui retirer son short tandis qu’elle s’emparait de son jogging. Les deux vêtements s’échouèrent sur le sol. Merlin en profita pour remonter son débardeur et embrasser ses seins avec tendresse. Sa langue glissa sur ses tétons dressés puis le long de son ventre. Elle serra un instant les cuisses pour profiter du plaisir qui faisait s’enflammer son bas-ventre. Jusqu’à ce que les lèvres de son petit ami arrivent à cet endroit.
Le jeune homme lui écarta les jambes avec délicatesse et s’empara de sa vulve qui palpitait sous ses attentions. Cassiopée sentait tout son corps se tendre. Elle s’agrippait aux draps, alors que la langue de Merlin s’attardait sur son clitoris et sur les lèvres gonflées de son sexe. Lorsqu’il s’arrêta, elle sentit la frustration la gagner. Elle se voyait insatisfaite, son désir inassouvi, mais Merlin aimait prendre son temps. Il lui adressa un sourire espiègle.
Ils se mirent sur le côté. Elle sentit son pénis dressé contre sa vulve, alors que son corps nu se pressait contre le sien. Cassiopée embrassa Merlin, leurs deux corps se frottant l’un contre l’autre. La friction de leurs deux désirs les faisait gémir. Elle lui mordilla la lèvre inférieure, sachant qu’il adorait ça. La main de son petit ami tenait ses fesses qu’il caressait avec lenteur. Tous ses gestes paraissaient ralentis mais ne faisaient qu’augmenter la chaleur de leurs deux corps qui se caressaient dans une danse sensuelle.
À ce moment-là, la porte s’ouvrit. Les deux amants s’arrêtèrent et tournèrent leur visage vers la porte. Alister, un ami qu’ils appréciaient autant pour son côté joueur que pour son absence de gêne, se laissa tomber sur le lit. Toujours nus, le corps encore frémissant, leurs peaux collées l’une contre l’autre et brûlantes de désir, ils regardèrent le jeune homme qui ne semblait nullement gêné de les trouver dans cette position. Allongé sur dos, il leur discerna un sourire amusé.
« Quoi ? J’ai fermé la porte à clef en rentrant. – Nous étions occupés, fit remarquer Merlin. – J’ai bien vu. Vous auriez pu m’envoyer un SMS pour m’inviter. »
Un sourire affectueux éclaira le visage des deux autres. Ils étaient toujours attendris devant lui. Leur relation avait débuté il y a quelques semaines à peine. Au début, ils pensaient que ce ne serait qu’une passade. Alister n’était pas réputé pour son exclusivité mais il semblait s’être attaché à eux. Le jeune homme attrapa le livre que Cassie avait abandonné sur l’un des oreillers et fronça les sourcils.
« Tu n’as vraiment pas mieux comme lecture ? Ça m’a l’air d’un ennui… Si vous voulez, je pourrais vous offrir le Kâmasûtra. Ce petit guide est une merveille pour apprendre à varier les plaisirs. – Et j’imagine que tu le connais par cœur, dit Merlin en effleurant son bras. – Comment crois-tu que j’aie appris à varier les positions ? Je vous montre si vous voulez. »
Ils s’observèrent, leurs regards brûlants de désir. Cassie et Merlin n’auraient jamais pu imaginer qu’il serait si facile d’intégrer Alister dans leur couple. Le jeune homme ne demandait rien d’autre qu’aimer et être aimé, et il semblait dénué de la moindre once de jalousie. Leur trio avait pas mal questionné leurs amis, et la famille de Cassie. Mais comme l’ouverture d’esprit et la communication étaient de règle, ils avaient fini par conclure que ce n’était pas parce que leur affection était hors norme qu’ils ne pouvaient pas la vivre. Pourquoi un cœur aurait-il dû se satisfaire d’une seule et unique personne ?
Les mains de Merlin glissèrent sur le sweat d’Alister, marqué du logo de l’université où il n’allait jamais. Son corps nu glissa sur celui de sa petite amie et il se retrouva à califourchon sur le garçon pendant que Cassie caressait ses cheveux. Alister les laissa faire, le regard brillant. Doucement, Merlin retira son haut en emmenant son t-shirt avec lui. Ses doigts glissèrent sur sa peau nue puis il bascula vers l’avant jusqu’à ce que ses lèvres effleurent son cou. Là, il déposa des baisers, l’un après l’autre, en laissant sa langue glisser sur le torse blanc du jeune homme. Enfin, il atteignit le bas de son pantalon et entreprit de le lui retirer tandis que Cassie se penchait vers Alister pour l’embrasser.
Il emprisonna les lèvres de la jeune femme qui poussa un profond soupir. Au même moment, il sentit les doigts de Merlin glisser sur ses cuisses tandis que son jean se retrouvait au sol. La main de son ami caressa ses testicules jusqu’à ce qu’il se saisisse de son pénis déjà en érection. La vue de leurs corps l’avait immédiatement mis en émoi et lorsque les doigts commencèrent à le caresser, il sentit sa tête partir en arrière tandis que son souffle s’accélérait.
Cassie étouffa un rire tandis qu’il cherchait à atteindre sa poitrine. Il finit par y parvenir, au moment où Merlin glissait ses lèvres sur sa virilité. Il étouffa un soupir tandis que la bouche du garçon effectuait des va-et-vient langoureux. Cassie n’avait pas cessé de l’embrasser et il laissa ses doigts jouer avec le bout de ses mamelons. Ils tombaient légèrement vers l’avant mais le désir les rendait plus fermes et il adorait les petits gémissements qu’elle poussait lorsque ses doigts s’attardaient sur les pointes. Sa main descendit plus bas et s’égara le long de son dos jusqu’à la courbe de ses hanches. À ce moment-là, son autre main rejoignit les cheveux de Merlin qui n’avait pas cessé de le lécher et il le força délicatement à arrêter, alors qu’il se sentait proche de la délivrance.
« À mon tour » décida-t-il.
Il aimait prendre du plaisir mais ce qu’il appréciait le plus, c’était le partage. Si pénétrer et être pénétré pouvait lui donner du plaisir, ce n’était pas ce qu’il préférait. En tout cas, cela ne devait jamais être une fin en soi. Quand certains camarades de l’université vantaient leurs performances sexuelles en se gargarisant d’avoir pénétré leur partenaire et éjaculé en deux minutes montre en main, Merlin et lui préféraient quand l’acte durait.
Tous les trois, ils prenaient leur temps pour savourer ce moment extatique. Ils faisaient l’amour, tout simplement.
Pendant quelques secondes, ils se dévorèrent juste du regard. Merlin était remonté et embrassait maintenant Cassie qui avait saisi le pénis de son partenaire. Lentement, elle se mit à faire des va-et-vient sur son sexe avec son poignet droit, tandis que le gauche saisissait celui d’Alister. Il ne put retenir un gémissement quand ses doigts s’attardèrent sur son gland jusqu’à le presser.
Pendant qu’elle les caressait, la main d’Alister remonta le long du dos de Cassie, en même temps que celle de Merlin. Tous les deux caressèrent l’arrière de sa peau, jusqu’à ses reins, puis leurs doigts passèrent sur ses épaules et se glissèrent jusqu’à sa poitrine.
« Vous me chatouillez, s’écria-t-elle. Et Al’, tu as les mains froides. – Tu n’as qu’à venir les réchauffer, lança-t-il en prenant son air d’enfant pas sage. – Moi je peux te les rendre chaudes. »
Merlin se saisit des doigts d’Alister et les porta jusqu’à sa bouche. Là, il aspira un premier, puis un second, dans un geste sensuel et langoureux, tandis que les yeux d’Alister ne le lâchaient pas. Les doigts de Cassie relâchèrent leurs sexes tendus et elle se coucha en arrière, les bras croisés, l’air boudeuse. Les deux garçons s’embrassèrent devant la jeune femme qui soupirait. Ils finirent par se détacher et coulèrent vers elle un regard amusé.
« Un problème, mademoiselle ? demanda Merlin en souriant. – J’avais cru comprendre que tu devais me montrer le meilleur de la littérature. – Je me suis égaré devant les yeux bleus de celui-ci, mais je suis de nouveau à vous, ma dame. – Voyez-vous cela très cher, vous succombez au charme d’un mignon et vous en oubliez vos obligations envers moi. Cela ne me sied guère. – Arrêtez de faire vos intellos tous les deux, s’agaça Alister, qui était loin de maîtriser tous les arcanes de la littérature. Ici, c’est moi l’expert. – À vos ordres, Monseigneur. »
Merlin s’inclina vers l’avant tandis qu’Alister éclatait de rire. Il se courba pour rejoindre Cassie. Ce qu’il aimait avec elle, c’était non seulement son corps, mais aussi tout ce qu’elle était. Loin de correspondre au standard féminin des magazines, elle était toute en courbes et en beauté, et il l’adorait pour son naturel autant que pour sa gentillesse.
Elle se coucha sur le dos en pestant contre le livre qui était resté dessous. Alister l’attrapa et le jeta à travers la pièce, sans aucun égard pour la littérature. Couché sur Cassie, il se sentait en bien meilleur posture que tout à l’heure. Il agrippa ses doigts dans les siens et plaça un coussin sous sa tête pour qu’elle soit plus à l’aise.
Là, il commença à frotter son sexe dur contre sa vulve tandis qu’elle reprenait ses gémissements. Ensuite, il embrassa ses lèvres, son menton et son cou. Il lécha le lobe de son oreille en lui arrachant de petits rires et descendit jusqu’à ses épaules. Ses mains s’étaient réchauffées et il en profita pour continuer ses caresses tout en déposant des baisers sur son ventre. Enfin, il atteignit l’objet de ses désirs. La vulve de son amie était entourée d’une petite touffe de poils qui faillit le faire éternuer. Derrière, Merlin était occupé à caresser son dos et la courbe de ses reins tandis que ses doigts descendaient le long de sa raie. Alister tourna la tête avec un regard coquin.
« Pas touche, lui dit-il. Je suis un peu sensible aujourd’hui, ou alors seulement un ou deux doigts. »
Merlin hocha la tête. Ils avaient un pacte tous les trois, c’était de toujours communiquer. Parce que le sexe devrait toujours être cela, un échange et un partage. Avec son pouce, Alister exerça une petite pression sur le clitoris de Cassie qui se tendit vers l’arrière, ses mains s’agrippant aux draps. Il appuya doucement, suivant le mouvement qu’elle lui indiquait entre deux soupirs. Ensuite, il se pencha et laissa sa langue la caresser. Il savait ce qu’elle aimait, et ce qu’elle n’aimait pas.
Merlin était plus doué pour jouer avec ses doigts mais elle lui reconnaissait toujours un bon coup de langue. Aussi, Alister glissa celle-ci dans l’antre de la jeune femme et s’empressa de la lécher. Sa vulve était humide et il tâchait de lui donner du plaisir, tandis que les doigts de Merlin s’immisçaient en lui.
Un moment, il s’arrêta, le temps que le jeune homme le pénètre de son doigt. Il se redressa pour lui adresser une petite grimace et s’excuser. Merlin lui sourit et se retira avant de déposer un baiser sur sa fesse droite. Cassie écarta les cuisses pour permettre à Alister de se réinstaller plus confortablement pour continuer de la lécher, tandis que Merlin pressait son sexe contre son entrée pour se frotter contre lui.
Alister se mit sur les genoux pour permettre à son ami d’être plus confortable et surtout, pour qu’il puisse se saisir de sa verge à lui. Les mains de Merlin se glissèrent entre ses jambes et il se saisit de son sexe qu’il se mit à caresser.
Ensemble, ils se frottèrent, se caressèrent, se léchèrent, dans une cadence qu’ils essayaient de rendre régulière et similaire. Ce n’était pas toujours facile de s’accorder à trois et Merlin fut le premier à se déverser. Fatigué, mais comblé, il continua d’aller et venir sur le pénis d’Alister pour l’aider à atteindre son plaisir. En même temps, Alister remonta sa main droite pour caresser les mamelons de Cassie qui poussa un profond gémissement alors sa langue léchait une dernière fois son clitoris et que lui-même se déversait dans la main de Merlin, en répandant une partie de son plaisir sur les draps.
Merlin s’écroula derrière lui tandis qu’Alister posait sa joue sur le ventre de Cassie qui glissa ses doigts dans ses cheveux. Les yeux fermés, ils restèrent étendus, nus les uns sur les autres, pendant quelques minutes, le temps de reprendre leurs esprits. C’était toujours pareil après l’amour, ils étaient épuisés mais heureux d’avoir partagés un moment entre eux.
Merlin fut le premier à se relever. Alister aurait pu s’endormir mais fit un effort quand Cassie lui tapota la joue.
« Alors, n’est-ce pas mieux que toute forme de littérature ? lança le jeune homme avec un sourire alors que son ami lui renvoyait son sweat à la figure. – Cela dépend, le monde littéraire est vaste, tu sais, et la fiction peut parfois te faire atteindre le Nirvana, répondit Cassie. – Mais pas celle du XIXe siècle, rit Merlin. – Essayez l’Antiquité dans ce cas, je suis sûr que les grecs ont beaucoup à nous apprendre, lança Alister avec un sourire espiègle. – Depuis quand t’y connais-tu en Histoire ? demanda Cassie en riant. – Depuis que j’ai été au musée et que j’ai vu le pénis du David de Michel Ange. Et si tu veux mon avis, je le trouve un peu petit. – Oh, comme le tien, ricana Merlin. – Hé ! »
Ils se chamaillèrent un instant, heureux de cette distraction après ce qu’ils avaient partagé. C’est alors que des bruits retentirent à la porte et que la voix d’Archibald, le père de Cassie, résonna derrière.
« J’ai fait d’autres cookies, vous en revoulez ? »
Qui n’aurait pas voulu d’autres cookies ? Ils se levèrent d’un même mouvement et se poussèrent pour atteindre la porte en riant.
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