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Féminisme

Ces trois vécus vous donneront envie de réveiller la badass qui sommeille en vous

Nous avons demandé à trois femmes aussi talentueuses que déterminées — Barbara Butch, Kesaly et Sophie-Marie Larrouy — d’inspirer la badass qui se cache en vous, grâce à leurs vécus et à leurs expériences !

En partenariat avec Netflix (notre Manifeste)

Devenir badass, c’est le rêve de beaucoup. Mais par où commencer ? Chacune de nous traîne ses casseroles en termes d’insécurités et d’incertitudes…

Être badass, c’est quoi ? Ne rien lâcher, défendre ses projets et ses opinions, et bien sûr faire pâlir d’envie tous les individus qui croisent notre passage. Mais attention, nul besoin d’avoir l’allure de Claudia Schiffer pour ça ! Surtout que la badass ne copie personne, elle inspire.

Voici trois paroles d’expertes — à savoir des meufs qui débordent de coolitude — pour rebooster votre détermination et votre confiance en vous, afin de devenir la badass qui sommeille au fond de vous. Barbara Butch, Kesaly et Sophie-Marie Larrouy vous donnent leurs conseils 100% badass attitude pour faire écho à la sortie de Sky Rojo, la nouvelle série Netflix avec des héroïnes combatives et courageuses !

 

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Une publication partagée par madmoiZelle (@madmoizelledotcom)

Travailler la confiance en soi est primordial

« Quand tu es down, tu doutes facilement, même de ton couple. Avoir confiance en soi a des incidences positives ! »Barbara Butch

« Aujourd’hui je ne suis pas la même personne que j’étais à 20 ans ou même à 30, parce que j’apprends sur moi tout le temps.

Par exemple, j’avais hyper peur de l’abandon, j’étais accrochée comme une moule à son rocher. Même si le rocher était complètement pourri ! J’étais prête à me mettre dans une relation toxique, parce que je pensais qu’en étant grosse je ne trouverais jamais personne... Toute la journée, on nous répète qu’être grosse ce n’est pas désirable. Donc forcément, dès qu’on rencontre quelqu’un, on se met en couple.

Puis j’ai appris avec le temps à me faire confiance, à me réapproprier mon corps et à le trouver beau. Le regard de l’autre, que ce soit dans l’espace public ou privé, ne doit pas influer sur la perception que vous avez de vous-même, ou définir votre valeur. Avec le recul, c’est en apprenant à m’aimer plus que j’ai rencontré celle avec qui je veux faire ma vie. »

« Vivre avec soi-même, c’est le plus important »Sophie-Marie Larrouy

« On se lance souvent dans des relations amoureuses comme si c’était inné. Il faudrait être davantage armée.

On cherche en l’autre une seconde moitié, or je pense que pour être intime avec quelqu’un, il faut d’abord être complet. Surtout que ce n’est pas sympa pour soi et pour l’autre d’attendre de le laisser régler nos problèmes. Je l’ai compris il n’y a pas si longtemps, et ça a vraiment modifié mon rapport au mot “couple” pour lequel je suis un peu en rejet, parce que je trouve qu’il est galvaudé.

On devrait d’abord lire beaucoup de littérature féministe avant de décider ou pas de se mettre en équipe avec quelqu’un !

Ce n’est pas nécessaire d’être en couple. C’est un plus comme… un supplément dans votre sundae, mais ce n’est pas la base de tout. La base, c’est la confiance en soi et le fait d’être intime avec soi-même avant tout. Et puis, il ne faut pas hésiter à se trouver super, ou relou des fois. Comme, on pourrait juger quelqu’un d’autre. Vivre avec soi-même c’est le plus important. D’ailleurs, en ce moment je suis célibataire par choix. 

Aujourd’hui, la valeur de l’amitié est mise en avant, et à mon sens elle est plus pérenne que le concept de couple. Je ne rejette pas le couple, mais il faut savoir pourquoi on le fait. Il ne faut pas se mettre en couple par habitude ou par peur d’être seule. »

« Il faut apprendre à vivre avec ses complexes et les transformer en force » — Kesaly

« J’ai beaucoup de complexes, et j’ai compris avec le temps que les choses sur lesquelles je complexais étaient une force. 

Par exemple, mon nez que je détestais avant ! J’apprends à l’apprécier, parce qu’à force de shootings, les gens me disent que c’est ce qui me donne mon caractère et me différencie des autres modèles. Mon nez montre ma personnalité sur les photos. J’apprends à vivre avec mes complexes. Il y a des choses facilement modifiables, mais le nez, si tu y touches, ça transforme complètement ton visage…

Ce n’est pas parce que je fais du mannequinat que je n’ai pas de complexes. J’ai pris 10kg en un an, donc j’ai pris pas mal de formes d’un coup et j’en ai beaucoup pleuré. Au moment où je parle, je n’ai pas réussi à tout perdre. Mais c’est grâce à cette nouvelle silhouette que ma carrière a vraiment décollé.

Je me suis dit : “Ta faiblesse aujourd’hui, c’est ta force”. Parce que la société est en train de changer ! J’aimais bien la fille qui faisait 55 kg dans mon miroir, et maintenant je fais 65 kg et c’est ce qui fonctionne le plus ! »

Toujours trouver la positivité là où elle semble absente

« Il y aura toujours des haters pour venir commenter sous mes posts » — Barbara Butch

« Concernant mon homosexualité, ce n’est pas quelque chose que l’on choisit, et j’ai de la chance : ma famille l’a très bien compris… et puis il n’ont pas eu le choix !

Le milieu associatif a été très libérateur pour moi. Il m’a permis de rencontrer des gens qui avaient le même parcours ou à l’inverse un parcours opposé au mien. Faire de nouvelles rencontres dans le milieu associatif et militant aide toujours à la construction de soi et de sa personnalité.

Il y aura toujours des sujets, comme celui des migrants, pour lesquels tu prends le risque de te faire critiquer par la fachosphère. Après, je n’en ai rien à faire ! Je suis moi-même fille d’immigrés, donc c’est normal que cela fasse partie de mon combat.

De toute façon quoi que je fasse il y aura toujours des haters pour venir commenter sous mes posts en disant “elle est trop grosse” ou “elle est juive, du coup on ne va pas l’insulter parce qu’on a pas le droit” : ils vont toujours trouver quelque chose. Aujourd’hui, je me fiche de toutes ces personnes qui tweetent depuis leurs chiottes ! Avant, c’était moins le cas…

Ce qui est usant, quand j’utilise des réseaux sociaux comme Instagram ou Facebook, lorsque je dénonce du racisme ou de la grossophobie à mon encontre, c’est de ne pas être écoutée ou soutenue. Je suis souvent censurée, c’est plus ça qui pourrait me donner envie de tout lâcher, plus que les haters. Parce que je me dis que rien ne nous protège contre le cyberharcèlement en France. »

« Aujourd’hui, je me dis que chaque jour est un bon jour ! » — Sophie-Marie Larrouy

« À un moment charnière de ma vie, j’ai commencé à avoir mal au ventre, et j’ai dû me faire enlever la vésicule biliaire en urgence. C’était une véritable alerte de mon corps ! Après cet événement, je me suis remise en question. J’avais beau faire la maline en me pensant intellectuelle, si je ne suis pas portée par la machine qui m’emmène, ça ne sert à rien.

C’est un peu cliché, mais j’ai commencé à faire du sport. Pour apprendre à mieux me connaître, savoir où étaient mes limites, et savoir ce que j’avais envie de dépasser.

Puis je me suis forcée à être seule, à ne pas dater pour dater, avoir un mec pour avoir un mec. Et un jour, je me suis rendue compte que j’avais envie de me lever le matin en rigolant et de remercier d’avoir passé une bonne nuit. Je passe mon temps à avoir de la gratitude pour tous les doss ! Je dis merci pour la nuit, je dis merci pour la journée avant d’aller me coucher. Je dis également merci pour les belles choses qui me sont arrivées.

Alors qu’avant, j’étais plutôt dans une ambiance de Nessbeal à dire “à chaque jour suffit sa peine”, aujourd’hui je me dis que chaque jour est un bon jour. »

« J’avais un projet qui me tenait vraiment à cœur et personne ne voulait nous laisser notre chance au départ » — Kesaly

« Je me suis lancée comme organisatrice de soirées avec ma meilleure amie Natalia. […] Au départ, lorsque j’ai eu l’idée, elle était un peu réticente, puis elle a vu que ça me tenait vraiment à cœur et elle a décidé de se lancer avec moi.

En vérité, je ne sais pas si j’aurais eu le cran de le faire toute seule, car j’ai besoin d’une présence pour me rassurer au quotidien. Avec Natalia, nous avons la même vision des choses, et je me suis dit qu’au moins si on se mange un mur, on pourra toujours se relever à deux ! Cependant, on savait que ce serait un succès, parce que deux nanas qui se lancent dans le milieu de la nuit, c’est inédit.

[…] D’ailleurs lorsqu’on se présentait, personne ne voulait nous louer une salle, c’était souvent des mecs qui nous disaient “Non, mais les filles, ça va pas marcher… Vous ne connaissez personne dans le milieu, qui va venir ?” — sauf que moi, plus tu me dis “non”, plus je vais forcer.

Finalement, la première personne à nous avoir donné notre chance, c’était une femme ! Cette première a été géniale, on avait prévu 80 personnes et on était 200 donc c’était un vrai succès. […] Et souvent, certains hommes qui nous disaient “non” quand on n’était personne, reviennent vers nous l’air de rien ! Dans ce cas-là, j’ai pas peur d’accepter le rendez-vous… pour, moi aussi, leur dire “non” en face.

Moralité : si tu ne crois pas en toi, qui va y croire ? »

Évidemment, faire fi du regard des gens ne se fait pas du jour au lendemain : cela demande un réel travail de déconstruction. Alors pour commencer, n’ayez pas peur de dire “non”, et pensez à vous avant de penser aux autres ! Comme l’expliquent ces trois personnalités, être badass c’est d’abord s’aimer soi-même mentalement et physiquement.

Une femme badass est avant tout consciente de ses qualités et de ses défauts, et c’est cette confiance en elle qui la rend exceptionnelle. 

À lire aussi : Courageuses, sensuelles ou impertinentes : quatre meufs badass jusqu’au bout des ongles

Les Commentaires

2
Avatar de All those Pages
30 mars 2021 à 07h03
All those Pages
"Je ne rejette pas le couple, mais il faut savoir pourquoi on le fait. Il ne faut pas se mettre en couple par habitude ou par peur d’être seule"


Merci !!!!!
2
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