Les chercheurs l’université de Cambridge au Royaume-Uni ont publié une nouvelle étude dans la revue Biology of Reproduction. Son contenu tenterait de prouver que les fœtus masculins et féminins, biologiquement différents, pourraient avoir une influence sur le fonctionnement du placenta.
Le placenta fonctionnerait différemment pour les foetus mâles et femelles
Les recherches de cette étude, qui ont été effectuées sur des souris, tentent de montrer des différences sur la fonction du placenta — l’organe unique qui connecte physiquement et biologiquement l’embryon en développement à la paroi utérine et apporte à l’embryon puis au fœtus l’eau, les nutriments et l’oxygène dont il a besoin — entre les mâles et les femelles à naitre :
« Ici, nous avons étudié si la fonction mitochondriale dans le placenta est liée à la croissance des fœtus les plus légers et les plus lourds de chaque sexe dans la portée des souris. Les placentas des fœtus les plus légers et les plus lourds ont été prélevés pour évaluer la morphologie du placenta, l’énergétique mitochondriale, les régulateurs mitochondriaux, les transporteurs de nutriments, la manipulation hormonale et les voies de signalisation. »
Les résultats des chercheurs, comme ils le communiquent, montreraient que le sexe de l’enfant à naitre, et notamment son poids et sa taille, modifierait et auraient une influence sur le fonctionnement du placenta.
Davantage de complications avec les foetus masculins
Alors ok pour les souris, mais chez les humains, ça veut dire quoi ? Selon Amanda Sferruzzi-Perri, une des autrices de l’étude, les personnes qui porteraient un fœtus de sexe masculin pourraient souffrir de davantage de complications pendant leur grossesse :
« Nous savons désormais que certaines complications de la grossesse, telles que la pré-éclampsie et le retard de croissance du fœtus, sont plus fréquentes chez les femmes qui attendent des bébés de sexe masculin que chez celles qui portent des bébés de sexe féminin. »
Amanda Sferruzzi-Perri dans son étude Biology of Reproduction
La raison ? Le développement plus rapide des fœtus masculins dans l’utérus. Toujours d’après cette étude britannique, les nutriments et l’oxygène fournis à travers le placenta pourraient être limités, et le fœtus masculin pourrait ne pas recevoir tout ce dont il aurait besoin. Ainsi, son développement pourrait être diminué.
Ne pas vouloir connaître le sexe de son enfant à naître serait-il donc dangereux ? D’après une étude de l’ELFE, plus de 85% des parents français souhaitent connaître le sexe de leur futur bébé.
Pour les chercheurs, connaître le sexe pourrait permettre d’adapter le suivi de grossesse et de palier à d’éventuelles complications. Mais ne nous alarmons pas non plus : si le sexe du fœtus peut être un facteur à risque, les échographies régulières permettent tout de même de prendre toutes les mesures nécessaires si un début de complication est signalé. Ne culpabilisons pas les futurs parents qui souhaitent garder la surprise, pour des raisons qui leur sont propres.
À lire aussi : Fille ou garçon ? On s’en fiche : on a décidé d’ignorer le sexe de notre bébé jusqu’à sa naissance
Crédit photo image de une : Kelly Sikkema / Unsplash
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Les Commentaires
Non juste la potentielle utilisation de ce résultat, notamment : tronquer l'étude de subtilités, ne prendre que des passages précis de l'article... Ca arrive très souvent : la politique, la presse...
Mais tout a été dit je suppose.