Les chats, qu’on les aime ou pas, sont parfois un peu relou. Notre chat familial, qui va sur ses 13 ans, bave, pisse sur la vaisselle dans l’évier et mange pour mieux vomir… Et je vous épargne ses anciennes périodes de chaleur et tous les cadavres dont il nous a fait cadeau ! Parfois, je me dis que j’ai vraiment pas eu de chance avec cette bestiole et comme les chats ont neuf vies, je m’imagine que les autres existences de la bête devaient être bien plus badass que celle-là. Les possibilités sont illimitées, faut dire !
Les chats magiques
Mon chat aurait pu être une créature magique extraterrestre qui m’aurait aidée à me transformer en écolière sexy, comme Luna dans Sailor Moon. Il m’aurait soutenue et abreuvée de précieux conseils et nous aurions lutté ensemble contre des méchants très méchants dans une pluie de paillettes scintillantes !
Il aurait pu simplement parler tiens, ça aurait été sympa, même si ça s’était arrêté à l’adolescence comme avec Jiji dans Kiki la petite sorcière. Je me serais déjà sentie beaucoup moins seule si la bestiole m’avait répondu, et si sa sollicitude à mon égard n’avait pas été uniquement motivée par son impérieux besoin de nourriture !
Non content de parler, mon chat aurait pu faire un tas de blagues comme Salem, dans Sabrina l’apprentie sorcière. Bon ok, Salem est très moche avec sa tronche de marionnette cheap, mais bon sang, ce chat est le seul élément qui vaille le coup dans cette sitcom ! Si Salem avait été mon chat, je lui aurais certainement jalousé son immense garde-robe, mais entre sa répartie et son mauvais esprit, je ne me serais jamais ennuyée.
Mieux encore : il aurait pu, comme Thackery Binx dans Hocus Pocus, survivre à tout et n’importe quoi. Savoir que si une voiture écrasait mon chat, il regonflerait immédiatement et marcherait de nouveau comme si de rien n’était, ça m’aurait épargné bien des nuits d’angoisse à stresser parce qu’il était introuvable (en fait, ce sale petit ingrat décidait d’aller câliner les voisins).
Les chats héroïques
Mais quittons un peu les chats magiques : imaginons que mon félin ait été aussi brave et dévoué que le sergent Tibbs dans Les 101 dalmatiens. Déjà, j’aurais été contente. Tibbs est courageux, altruiste et il a le sens du devoir. Qualités que très peu de chats ont, j’ai l’impression… Je ne suis pas très chiens, donc ce film d’animation est loin d’être mon préféré, mais rien que pour Tibbs, il vaut le coup. Et pour une fois qu’un Disney fait le portrait élogieux d’un chat (Tonton Walt préférait les chiens, tous les chats sont des ordures dans les Disney réalisés de son vivant : Si et Am, Lucifer…), je ne vais pas me plaindre !
Mais parlons du chat d’animation parfait : Potté dans Shrek
. Flamboyant héros à l’accent latino, il a aussi le visage le plus mignon du monde et des yeux au pouvoir surnaturel. Certes, il n’est pas toujours fidèle, et l’adopter, c’est aussi se soumettre à ce regard larmoyant, mais bon… c’est tout de même le chat le plus swag de l’univers !
« Regarde ton chat, maintenant regarde moi… malheureusement, ton chat n’est pas moi ! » : hélas, Potté, hélas…
Mon chat aurait pu être un enquêteur sexy en trench, comme Blacksad. Certes, le câliner aurait été compliqué, et je suppose qu’avec ses implications dans la pègre et compagnie, on aurait vite vu débarquer la mafia des ours polaires à la maison, mais bon : Blacksad sait manier un flingue, mon vieux matou ne peut pas en dire autant !
Les chats qui raisonnent
Mon chat aurait pu être Tuffy du Journal d’un chat assassin… c’est-à-dire un chat tout ce qu’il y a de plus ordinaire mais capable, avec sa vision de félin et sa plume aussi assassine que lui, de me mettre le nez dans mes contradictions humaines et de me moucher avec sévérité.
Gros matou aurait pu être Le chat du Rabbin, un abyssin à la langue trop bien pendue et aux réflexions toujours pertinentes, même si elles appuient là où ça fait mal.
Il aurait pu être le chat raisonneur en costard de Geluck. Même s’il aurait sans doute fini par me taper sur le système à force de jeux de mots, ça aurait prouvé que sa capacité de réflexion allait au-delà de « si LadyDandy se lève, c’est qu’elle va me chercher à manger ; pour l’aider et lui montrer que j’apprécie son attitude, je vais me jeter entre ses jambes en miaulant avec affection au risque de la faire s’écraser sur moi » !
Les chats cauchemardesques
Et puis… j’aurai pu avoir pire. Mon chat aurait pu être Garfield, le chat tellement paresseux que sortir de son lit fait l’objet chez lui de longs débats intérieurs. Le chat qui te pique tes lasagnes et ose faire l’innocent.
J’aurais pu aussi avoir ce petit emmerdeur machiavélique de Simon’s cat…
Ou encore, pire que le pire, j’aurai pu avoir Angus, le chat écossais névrosé du Journal Intime de Georgia Nicholson. Avec lui, j’aurais dû dire adieu aux collants qu’il achèverait à coups de griffes, et il agresserait tour à tour les chiens des voisins, faisant preuve d’une impétuosité héritée de ses ancêtres des Highlands !
Bref… à la réflexion, je crois quand même que c’est ma vieille peau de chat que je préfère. Il est dégueulasse, il perd ses poils de cul quand il stresse, ses miaulements sont plus enroués que Jeanne Moreau et il pourrait gratter à ma porte toute la nuit si je ne venais pas lui ouvrir… mais bon, l’habitude crée l’attachement je suppose. C’est mon chat, je l’aime bon gré mal gré et aucun chat, aussi magique soit-il, ne pourra jamais le remplacer !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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