Live now
Live now
Masquer
artemisia-bd-critique
Culture

Artemisia, le portrait en BD d’une peintre qui botte le cul du patriarcat au 17e siècle

Envie d’une lecture inspirante, avec une figure féminine forte qui botte les fesses du patriarcat ? Lucie a dans sa hotte de quoi satisfaire cette envie : Artemisia !

Parmi les dernières sorties du côté des bandes dessinées, il y en a une qui retient l’attention pour son histoire forte et le caractère inspirant de son héroïne.

Il s’agit du livre Artemisia de Nathalie Ferlut et Tamia Baudouin, paru aux éditions Delcourt dans la collection Mirages (dans laquelle était parue notamment la bande dessinée Collaboration Horizontale de Navie et Carole Maurel).

Cette BD, portrait d’une peintre remarquable, devrait sans aucun doute satisfaire votre soif de lecture et d’inspiration !

artemisia-bd-couv

Achète la BD sur Amazon, ou rendez-vous sur Place des libraires

L’histoire d’Artemisia Gentileschi, femme peintre malgré les critiques

Artemisia a eu une fille, et cette fille a eu une nourrice. Ce sont ces deux femmes qui dessinent la figure remarquable d’une artiste pas comme les autres, au fil d’une discussion pendant un voyage en calèche.

Artemisia est la fille du peintre Orazio Gentileschi. Elle passe son enfance dans l’atelier de son père, à apprendre à peindre entre deux disputes avec ses frères.

artemisia-visuel2

Le fait est que la petite fille, devenue jeune femme, est douée. Toutefois, la société sexiste de son époque ne lui permet pas d’exposer son art aux yeux du monde, puisqu’elle est une femme : ce n’est pas correct pour elle d’être peintre.

Artemisia a de la détermination à revendre et un père tellement passionné par la peinture (peut-être un peu trop) qu’il lui fait suivre des cours de dessin par son ami Tassi, expert des perspectives mais pas des mœurs.

L’homme abuse d’elle et la confine au silence, pour ne pas ruiner sa réputation ni celle de sa famille…

Mais la jeune peintre refuse de se soumettre aux diktats de la société

, quitte à se condamner à la solitude — qui est loin de lui être insupportable en tant que femme indépendante et avide de libertés, bien que cela soit mal vu.

Artemisia ne laisse personne lui barrer la route qui la mène à ses ambitions, et même si le chemin est pavé de difficultés, elle les surmonte par la force de ses convictions, de son arrogance aussi, et de sa dignité.

Artemisia, une femme inspirante et marquante

Nathalie Ferlut et Tamia Baudouin retracent ensemble la vie de la peintre Artemisia Gentileschi, qui a véritablement existé, ce qui rend le récit d’autant plus palpitant.

La bande dessinée Artemisia est une lecture qui est très marquante par les injustices (bien réelles) qui la traversent, par le courage de la jeune peintre et sa fureur de vivre comme elle l’entend, loin des préjudices qu’on lui impose.

artemisia-visuel1

Artemisia s’oppose de tout son être au patriarcat abusif qu’elle remet tranquillement à sa place. Elle vit de sa passion, s’assume telle qu’elle est : elle est une figure tout ce qu’il y a de plus inspirante, en somme !

En refermant la bande dessinée, ce sont la ténacité d’Artemisia, son indépendance, son hermétisme à l’intimidation et son refus d’être considérée comme une victime, qui nous restent en tête.

Et cela commence dès la couverture de la BD, quelque peu équivoque !

Une immersion dans la société italienne du XVIIe siècle

Dans la mesure où la bande dessinée est le portrait d’une figure qui a existé, elle a aussi une dimension historique très appréciable.

Le livre prend l’allure à la fois d’une plongée dans une Italie du XVIIe siècle, avec ses mœurs et son art, et d’un portrait de femme insoumise et ambitieuse qui donne l’envie de croquer le monde.

Le dessin de Tamia Baudouin s’empare de l’atmosphère de l’Italie de l’époque, celle des tavernes et des ateliers d’artistes. Elle met un soin particulier à représenter les tenues de l’époque, les robes drapées et les chemises bouffantes.

Elle s’attaque aussi à l’architecture, qui ne doit pas être de tout repos à représenter, et même aux saisons, au point de nous faire frissonner de froid dans la neige…

L’expression de ses personnages est par ailleurs très travaillée, et on lit sur les visages autant le désarroi, la méchanceté, l’effronterie, que le soulagement ou la sérénité.

artemisia-visuel3

En conclusion, Artemisia est une bande dessinée où puiser une rage de vaincre dans les moments de difficultés, et un livre palpitant sur une figure féminine forte, à ranger à côté des Culottées !

La BD te tente ? Alors rendez-vous sur Place des libraires, Cultura, la Fnac ou Amazon pour te la procurer !

À lire aussi : « Heidi au printemps » s’éveille aux désirs dans les montagnes


Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Culture

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-28T150710.132
Beauté

Elle avait dévoilé son crâne pendant le concours Miss Grand, Safiétou Kabengele nous raconte les coulisses de son parcours de miss

Portrait of smiling young woman sitting on bed using E-book reader
Culture

Pour la BD, les romans ou tout-terrain : comment bien choisir sa liseuse ?

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

La pop culture s'écrit au féminin