Publié initialement le 26 avril 2017
Bryan Fuller + Neil Gaiman = American Gods
Oui, ce que vous venez de voir est le générique incroyable d’American Gods, la nouvelle série de Starz. Elle sera disponible sur Amazon Prime Video dès le 1er mai.
Quelles sont ces images étranges ? Des menorahs, des représentations divines de toutes sortes de religions ou encore des objets technologiques détournés sur une musique envoûtante ? C’est tout simplement l’époustouflant générique d’American Gods.
C’est lors du festival Séries Mania que j’ai pu découvrir le 1er épisode. Il aurait pu commencer et finir à ce générique que j’aurais déjà élu American Gods meilleure série ! C’était top.
Le livre culte de l’auteur non pas moins culte Neil Gaiman arrive sur petit écran grâce à une adaptation signée Bryan Fuller.
À lire aussi : « American Gods » par Neil Gaiman — Références de l’imaginaire
C’est pas évident de résumer l’histoire d’American Gods.
American Gods, ça parle de quoi ?
En gros, c’est un type appelé Ombre Moon qui sort de prison (il a été condamné pour vol à main armée). Sa femme est morte dans un accident de voiture, donc il est libéré quelques jours avant la fin de sa peine pour pouvoir se rendre à son enterrement.
En chemin, dans l’avion, il fait la rencontre d’un certain M. Wednesday. Ce mystérieux personnage lui propose un job qu’Ombre refuse tout d’abord. Son unique objectif est de se rendre à l’enterrement de sa femme.
Pourtant, la suite des événements va l’amener à accepter le boulot.
Un boulot assez atypique puisque M. Wednesday, alias le Voyageur, est en fait un dieu… Ou plus exactement, un ancien dieu sombrant dans l’oubli, autrefois vénéré par des populations plus anciennes.
Lui et les autres divinités dans son cas sont en guerre contre les nouveaux dieux, concentrés dans les nouvelles technologies d’aujourd’hui.
Il faut vraiment s’accrocher pour suivre l’histoire d’American Gods, un peu confuse parfois, mais ça vaut le coup !
La patte de Bryan Fuller dans American Gods
La mythologie d’American Gods est très riche, nul doute là-dessus. Et cette richesse est un avantage tout comme un inconvénient, car on s’y perd un peu.
Quand un créateur de séries connu pour ses univers visuels uniques décide d’adapter ce livre, forcément, ça éveille la curiosité de tout sériephile et ça crée du ramdam.
Toutes les séries de Bryan Fuller possèdent une photographie spéciale et un concept fort. Dans Wonderfalls, Dead Like Me, Pushing Daisies, Hannibal, et même l’avortée Mockingbird Lane, on reconnaît la patte de l’artiste.
Et je parie que la future Star Trek: Discovery, également créée par Bryan Fuller, n’échappera pas à la règle !
Un visuel léché et unique dans American Gods
Revenons à American Gods.
Dans les images du trailer, on voit déjà qu’il ne faut pas avoir peur du noir pour survivre à la série.
Des effets de contraste à outrance, des ralentis artistiques et une attention aux détails se repèrent au premier coup d’oeil, comme dans de nombreuses séries signées Fuller.
On retrouve également l’étiquette de la chaîne Starz avec des scènes sanguinolentes et sexuelles tout droit sorties de Spartacus. À tel point que les premières minutes, non seulement l’image avait une dimension cinématographique, mais en plus, j’avais l’impression de regarder 300.
Certain•es diront que c’est un peu cheap, mais ayant vu American Gods sur grand écran, je peux dire que j’aurais pu me croire devant un film, en me basant sur la qualité de l’image !
Et les changements d’ambiance, d’une scène à une autre, rendent l’ensemble encore plus intrigant et fascinant.
Dans American Gods, des thématiques actuelles et effrayantes
Disons-le : American Gods n’est pas à regarder en faisant autre chose, il faut s’accrocher pour suivre l’histoire.
Une thématique récurrente dans les shows de Bryan Fuller est le rapport avec la mort : la peur, la résurrection, la fascination du morbide. Toutes ses séries répondaient à une sorte de questionnement autour du phénomène. Et on ne sera pas déçu•es dans American Gods.
C’est intéressant de voir comment des notions parfois abstraites peuvent se concrétiser sous la vision d’une personne. Transposer ces éléments à l’écran, c’était LE défi de taille pour cette production Starz. Qui s’en sort vraiment bien !
À Séries Mania j’ai seulement vu le premier épisode de la série qui en compte huit au total, alors croyez-moi : si vous ne comprenez pas grand-chose au début, c’est normal. La première saison d’American Gods couvrira un tiers du roman environ.
En tout cas, sachez-le, la série va viser les rapports à la religion et aux nouvelles technologies, en insistant sur la peur qu’elles peuvent insuffler chez certain•es.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=oyoXURn9oK0
Le casting d’American Gods, truffé d’acteurs qui savent ce qu’ils font
C’est évident dès le pilote, les acteurs ont compris leurs personnages et respectent leurs comportements tels que présentés dans le livre.
Parlons deux secondes du casting. Les fans de The 100, reconnaîtrons sans doute Ricky Whittle qui joue notre héros taciturne ; c’est l’Australienne Emily Browning qui campe sa femme.
On retrouve également Ian McShane, Pablo « Pornstache » Schreiber, et Starz nous promet Gillian Anderson et Kristin Chenoweth (avec qui Fuller avait déjà tournées), ou encore Peter Stormare dans les prochains épisodes.
ÇA VA.
En gros, pour tout•e fan de fantastique, de science-fiction et de série d’auteur, c’est un peu la concrétisation d’un rêve d’avoir un maître de l’imaginaire qui prête son univers à un artiste du petit écran. Et c’est fort chouette.
Ce premier épisode était super prometteur en tout cas, et ça me donne juste une envie : découvrir la suite !
American Gods démarre le 30 avril sur Starz et sera disponible sur Amazon Prime Video dès le lendemain en France !
(P.S. : la musique est parfaite aussi, je dis ça en passant… de la country mélangée à de la folk, je suis prête à prendre la route !)
Les Commentaires
Une remarque :
On pourrait peut-être mettre le nom de l'auteur du bouquin en premier, parce que bon, Fuller est très clairement un génie, mais en l'occurrence, l'oeuvre reste celle de Gaiman.