Cette audience était grandement attendue. Ce mardi 2 janvier, la joueuse de football Jenni Hermoso a été entendue par la justice au tribunal de Madrid, dans le cadre de l’enquête sur le baiser non consenti que lui a infligé Luis Rubiales lors du sacre mondial de l’équipe féminine de football espagnol le 20 août 2023.
Un baiser « à aucun moment consenti »
La joueuse avait porté plainte pour agression sexuelle contre l’ancien président de la Fédération espagnole de football. Initialement prévue le 28 novembre, l’audition avait été repoussée pour des questions d’agenda. La joueuse a réitéré durant l’audience que ce baiser n’avait été « à aucun moment consenti », a rapporté une source judiciaire à l’Agence France Presse. Luis Rubiales affirmant le contraire afin de se défendre.
La championne du monde de football a de plus, indiqué avoir été victime de « harcèlement » de la part de Luis Rubiales et de son entourage après la polémique, et affirme avoir subi des pressions. Ce qui a « bouleversé sa vie normale, lui causant une situation de malaise et de tristesse » », rapporte Le Monde.
Pressions qu’elle avait déjà évoquées il y a quelques semaines lors d’une conférence de presse : « La RFEF a fait pression sur mon entourage (famille, amis, coéquipiers, etc.) pour qu’ils fassent un témoignage qui n’avait rien à voir avec mes sentiments, avait peu après affirmé l’attaquante en conférence de presse. De telles attitudes font partie du quotidien de notre équipe nationale depuis des années. »
Luis Rubiales risque juqu’à quatre ans de prison
De son côté, Luis Rubiales avait déjà été entendu en septembre dernier. Inculpé pour « agression sexuelle » et de délit de « coercition », pour les pressions présumées exercées sur Jenni Hermoso, il a depuis interdiction de s’approcher à moins de 200 mètres de cette dernière.
À lire aussi : Refus de démissionner, menaces de quitter l’UEFA, enquête du parquet : tout savoir de l’affaire Rubiales
Car depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, infliger un baiser sans consentement peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle.
Pour cet acte, Luis Rubiales risque jusqu’à quatre ans de prison. Refusant de démissionner plusieurs semaines pour « un petit bisou consenti », il avait attaqué, lors d’un discours un supposé « faux féminisme ». Il avait fini par démissionner le 10 septembre, se disant victime d’une « campagne disproportionnée ». Il a depuis été suspendu pour trois ans de toute activité liée au football par la Fifa, une décision dont il va faire appel.
L’enquête judiciaire est quasiment terminée, Jenni Hermoso étant normalement la dernière personne entendue par la justice. À la sortie du tribunal, elle a par ailleurs affirmé : « Tout est désormais entre les mains de la justice, c’est tout ce que je peux dire », ajoutant que « tout s’était bien passé ».
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.