Le sort de 120 bébés gazaouis est suspendu à la décision d’acheminement de carburant au sein du territoire palestinien. C’est ce qu’a annoncé le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dans un décompte repris par l’AFP dimanche 22 octobre.
Un manque critique de carburant dans les services de néonatologie
Deux semaines après le début de la guerre entre le Hamas et Israël, les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza doivent faire face à une crise humanitaire sans précédent et à d’importantes pénuries, dont d’électricité, coupée par Israël deux jours après l’attaque du Hamas sur son territoire.
Aujourd’hui, les sept services de néonatalogie répartis dans la bande de Gaza où sont soignés les bébés ont recours à des générateurs, mais ces derniers ont besoin de carburant pour pouvoir fonctionner. Or, aucune livraison de carburant n’a pour l’heure été autorisée par Israël.
Ce manque d’approvisionnement met aujourd’hui gravement en danger les plus faibles, à commencer par des bébés sous assistance respiratoire. « Actuellement, nous avons plus de 120 nouveau-nés dans des couveuses, dont 70 sous ventilation mécanique et bien entendu, c’est pour eux que nous sommes particulièrement préoccupés », a déclaré le porte-parole de l’Unicef à Jérusalem, Jonathan Crickx, cité par l’AFP.
160 femmes accouchent chaque jour à Gaza
À ce jour il ne reste sur le territoire palestinien que de « minuscules quantités de carburant » utilisées « pour tenter désespérément de fournir quelques jours » d’alimentation supplémentaire aux hôpitaux, a fait savoir le directeur du programme des urgences sanitaires à l’OMS, Michael Ryan.
Selon Jonathan Crickx, si les nourrissons « sont placés dans des incubateurs à ventilation mécanique, à partir du moment où l’électricité est coupée, nous nous inquiétons pour leur survie ».
Lors d’un point presse organisé jeudi 19 octobre à Genève (Suisse), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à Israël d’autoriser sa livraison dans le cadre de l’aide humanitaire, pour alimenter les générateurs des hôpitaux et les stations de désalinisation.
Selon le Fonds des Nations unies pour la population, environ 160 femmes accouchent chaque jour à Gaza et 50 000 femmes enceintes vivent actuellement sur ce territoire.
Environ 4 400 Palestiniens, pour la plupart des civils, sont morts dans les frappes israéliennes selon le ministère de la Santé. Parmi ces civils, se trouvaient 1 756 enfants.
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