Miloš Forman est décédé.
À la télévision, sur les antennes de radio et partout sur Internet, la nouvelle s’est répandue, le 13 avril 2018.
Les hommages, de même, ont fleuri.
Le 15 avril, Arte diffusait Vol au-dessus d’un nid de coucou, et m’encourageait ainsi à dédier au cinéaste et libre penseur un petit bout d’hommage, dans un petit bout de papier.
Vol au-dessus d’un nid de coucou, de quoi ça parle ?
Les hôpitaux psychiatriques, on en connait peu la réalité.
En 1975, Miloš Forman décide de se mettre à la place de patients, en réalisant un long-métrage aujourd’hui considéré comme iconique au sein de sa filmographie, et du cinéma en général.
Jack Nicholson y interprète R. P. McMurphy, soupçonné de viol, qui préfère se faire interner plutôt que d’aller en prison.
Ce qui devait être une terre d’asile se révèle rapidement être un enfer : l’isolement est dur, la solitude insupportable.
Houspillé par l’infirmière Ratched, McMurphy décide de ne plus se laisser faire. Son nouvel objectif ? Révolutionner son univers, et l’hôpital avec…
Vol au-dessus d’un nid de coucou, adapté d’un roman
La pièce maitresse de la filmographie de Miloš est en fait une adaptation du roman de Ken Kesey. Paru en 1962, ce livre a su séduire les foules grâce à son étonnant côté immersif.
Et pour cause, l’auteur s’est inspiré de sa propre expérience dans le Service des Vétérans de l’hôpital de Palo Alto pour façonner un roman au plus proche du vrai.
Ce livre avait déjà été adapté au théâtre en 1963. Et pas n’importe où : à Broadway.
Vol au-dessus d’un nid de coucou, multi-oscarisé
Miloš Forman ne se doutait sûrement pas, en réalisant ce film, qu’il serait un des plus récompensés de son temps.
Nommé dans de nombreuses catégories aux Oscars, il est reparti avec pas moins de 5 statuettes en poche, dont Meilleur Film, Meilleure Adaptation, Meilleur Réalisateur, Meilleur Acteur pour Jack Nicholson et Meilleure Actrice pour Louise Fletche.
Des petites récompensounettes quoi.
Il a également tout fracassé aux Golden Globes en remportant 6 prix.
OK les gars, n’hésitez pas à en laisser aux autres surtout.
Jack Nicholson, le BG
Si tu as déjà vu Vol au-dessus d’un nid de coucou, tu as peut-être remarqué que son héros porte souvent un petit bonnet. Un élément qui n’était pas dans le script d’origine mais qui était nécessaire pour Jack Nicholson.
Pourquoi ? Deux mois avant de débuter le tournage, l’acteur entre autres rendu célèbre par son rôle dans Easy Rider, a subi une petite intervention de chirurgie esthétique.
Bon on va pas tourner autour du pot : il s’est fait greffer des implants capillaires. D’où le bonnet en attendant la cicatrisation.
Quel BG !
Un tournage plus vrai que nature
Miloš Forman a maximisé ses chances de réaliser un film hyper réaliste en tournant dans un véritable hôpital psychiatrique, dans la ville de Salem, en Oregon.
Aussi, et pour être tout à fait jusqu’au-boutiste, il s’est servi du réel pour transcender la fiction. Certains petits rôles sont tenus par des patients.
Personnellement je trouve l’entièreté du film très réussie en partie pour cette raison.
J’aime quand on se sert du réel pour magnifier et densifier la fiction.
Depuis toute petite, je regarde Vol au-dessus d’un nid de coucou à la télé. Chaque année, je le vois d’un nouvel oeil. J’y trouve de nouveaux détails, j’analyse de nouveaux plans.
Je crois que je l’aime encore un peu plus aujourd’hui qu’il y a 10 ans.
Et surtout maintenant que Miloš Forman a pris son envol, comme un coucou, pour rejoindre ses vieux potes au paradis des cinéastes libres.
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