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Culture Web

11 trucs de demeuré qu’on fait sur Internet en 2015

Notre laboratoire de recherches en sciences sociales et études comportementales a listé 11 trucs idiots que l’on fait tou•te•s sur la Toile.

Publié initialement le 22 décembre 2011 par Émilie Laystary, remis à jour le 5 octobre 2015 par Margaux Palace

Internet tel qu’on le connaît aujourd’hui existe depuis suffisamment longtemps (1990) pour que des attitudes types puissent se dégager de nos comportements. Le laboratoire de recherches madmoiZelle vous livre les résultats concluants de ses observations.

1. Remplir des paniers sur des e-shops tout en sachant pertinemment qu’on n’a pas de quoi tout payer

Fin de mois réduite à manger des pâtes fusilli et à se moucher dans du papier toilette ? Vous noyez votre détresse dans des sites distrayants et colorés : les e-shops de fringues en ligne. Et de la même façon qu’il est plutôt handicapant de jouer aux échecs sans en bouger les pions, vous jouez au shopping sur le web en ajoutant vos articles préférés dans le panier virtuel.

Image 2

1080,04€ ALLO, TU ES SÉRIEUSE ?

Attention à l’écueil le plus tentant : enlever les plus gros articles, et quand même acheter les moins chers. Sauf que 3 robes bon prix + 2 pantalons en solde + 1 paire de chaussures à prix raisonnable + 5 hairbands à seulement 5 euros pièce, ça fait quand même presque ¼ de votre loyer. Vous êtes trop corruptibles.

2. Ré-actualiser Twitter toutes les 5 minutes (en cas de mention ratée)

L’angoisse de louper une mention rigolote, un débat ou un truc genre Jacques Chirac qui te retweete (non ça c’est pas possible il a pas Twitter)… C’est un peu con parce que le principe c’est que ça s’affiche tout seul, nul besoin de F5 à répétition. Mais l’obsession est là, comme un feu incandescent.

À lire aussi : Twitter, mode d’emploi

3. Ouvrir des onglets d’articles très intéressants (fouillés, documentés, enrichissants…) et ne pas les lire

De la même façon que, par excès de bonne conscience, un roman de Stendhal et un essai sur la civilisation romaine (que vous vous jurez de lire depuis 1998) traînent sur votre table de chevet, en une soirée passée sur Internet vous ouvrez environ 86 liens d’articles intéressants que vous vous promettez de lire avant de refermer votre ordinateur. À la place de quoi vous ne passez véritablement de temps qu’à envoyer des blagues pourries en inbox à vos potes et ricaner en regardant des photos de stars sans maquillage. Vous êtes trop paresseux.

4. Analyser des photos Facebook

Alors comme ça, vous vous réjouissez de voir que Cécile, la fille qui vous martyrisait en primaire, a aujourd’hui un double menton et un mono-sourcil ? Ce juste retour de bâton vous ahurit-il plus que de constater que votre premier amour de collège est désormais top modèle pour Kiabi et qu’il sort avec la petite soeur de Marie, avec qui vous faisiez de la danse au lycée ? Ça fait maintenant 2 heures que vous stalkez à tout va l’ensemble de vos contacts Facebook et leurs amis aux profils ouverts. Toujours à la place de lire les articles intéressants mentionnés dans le point 3. Vous êtes trop fouineurs.

À lire aussi : Les événements Facebook absurdes, un mème fort rigolo

lol-nope

5. Parler en gifs

Dans mon coeur, les gifs sont les meilleurs trucs inventés de l’Internet. On les trouve partout, tout le temps et ils font partie intégrante de la vie de tous les jours puisque grâce à eux on peut exprimer notre état d’esprit, faire rire ses potes, illustrer des articles sur madmoiZelle… quoi. Mais on peut vite transformer une conversation somme toute assez banale en dialogue sans aucune parole, uniquement rempli de mimiques faites par des gens qui ne nous connaissent pas et dont on emprunte le visage le temps d’un moment de joie ou de tristesse.

Bientôt, on pourra donner des noms aux émotions :

— Je me sens triste aujourd’hui… — Triste comme Emma Stone qui mange de la glace ou plutôt triste à la Pikachu ? — Oh je pencherais pour un Jon-Hamm-triste.

6. Passer la moitié de son temps à faire un double-menton

double menton

Dessiner sur son visage est également monnaie courante

Depuis que j’ai installé Snapchat, le nombre de selfies prises en contre-plongée, menton rabattu sur le cou, et envoyés à mes amis a triplé. Tout pour l’amour de la photo moche, me direz-vous, mais l’habitude peut pousser à faire cette tête dans des conditions absolument improbables : aux toilettes, dans le métro, au travail…

DOUBLES MENTONS PARTOUT DIGNITÉ NULLE PART.

7. Remplir des tableaux Pinterest de trucs infaisables dans la vraie vie

moi vs pinterest

Oh Pinterest, temple du food porn, des hacks et de la déco (as-tu vu le Pinterest de madmoiZelle ?)… J’aurais passé des heures à remplir divers tableaux et à lancer des recherches de mots clés telles que « food porn », « deco small house » ou encore « 60’s fashion ». Le but : s’inspirer pour mettre un peu de classe et de beauté dans sa vie.

Sauf qu’à part si tu vis dans une YouTube room, dans un film de Sofia Coppola ou chez Marion Seclin, la vie ne ressemble pas à Pinterest ! Et non, tu ne feras probablement jamais ces sandwichs glacés. Je dis pas ça parce qu’un jour j’ai voulu reproduire un déguisement de Bellatrix trouvé sur ce site fantastique et que j’ai fini par ressembler à Miss Aquitaine 1983.

8. Être étrangement organisé•e quand il s’agit d’un planning des séries

À lire aussi : Les séries de la rentrée 2015 !

La liste des courses ou le programme des révisions ? Pour ce genre de choses, vous vous réfugiez dans la conviction que l’organisation et vous, ça fait 1000. Filoutes ! En ce qui concerne vos séries préférés, y a déjà plus de monde ! Vous connaissez les dates de sortie des prochaines saisons par coeur, vous avez accroché des Post It partout dans la cuisine pour vous rappeler de

télécharger le nouveau Game of Thrones tous les lundi regarder Joséphine Ange Gardien sur TF1 et après avoir re-maté tout The Wire, vous avez prévu de vous attaquer à American Horror Story.

À part ça, vous êtes persuadées que n’avoir aucune conscience logistique, c’est dans vos gènes. Vous êtes hypocrites avec vous-mêmes.

9. Être adepte d’ASMR

À lire aussi : L’ASMR, ces vidéos de relaxation ultime

Si y a 5 ans, on m’avait dit que j’écouterai une demi-heure de bruits de bouche le soir avant de m’endormir j’aurais ri très fort et dit « Trop dégueu mon gars, garde la pêche ». Et pourtant, maintenant j’en télécharge sur mon iPod, faible humaine que je suis. J’ai même déjà pensé à m’acheter des micros et du matériel binaural car je suis une personne folle. Qu’as-tu fait de moi ASMR ?

10. Regarder des vidéos absurdes sur YouTube (ou sur madmoiZelle)

À lire aussi : Le chaton qui danse sur « Uptown Funk », ou la preuve que les chats dominent l’Internet

Une vidéo de LOLcat en cachant toujours une autre, ça fait environ 3 heures et 21 minutes que vous vous esclaffez toute seule devant votre écran d’ordinateur. Vos chaînes préférées sur Youtube, ce sont les chaînes Humour. Vous attendez chaque lundi matin pour les Trouvailles sur madmoiZelle. De sites débiles en gifs animés en passant par les sketchs de Gad Elmaleh que vous connaissez par coeur depuis la 5ème, vous venez de perdre une après-midi entière à déconner avec votre meilleur ami à domicile (votre laptop) au lieu de :

  1. Sortir racheter du Paic Citron
  2. Aller à La Poste
  3. Déposer votre dossier à la CAF.

Vous procrastinez trop.

11. Lancer un tuto et ne pas le regarder

À lire aussi : Boulet se lance dans les tutos commentés avec « La rivière aux tortues »

Parce que ouais, c’est quand même vachement utile d’écouter quelqu’un t’apprendre à faire un smoky eye en regardant un truc sans rapport (genre des gifs d’un type qui court tout nu sur un terrain de foot). C’est rigolo mais finalement, t’apprends pas grand-chose de ta vidéo vu que t’as seulement écouté quelqu’un parler vaguement, seul•e dans un onglet, perdu entre plein de liens Pinterest que tu ne suivras jamais RHA INTERNET RENDS MOI MA VIE.

Pour vous rassurer (mais rassurer n’est pas conforter) un peu dans ce constat de vos travers d’internautes, sachez que la rédac de madmoiZelle n’est pas non plus en reste. Alors gardez la pêche !


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Les Commentaires

48
Avatar de BBDG
23 août 2016 à 20h08
BBDG
@Disarming (et autres personnes qui se sentiront concerné-e-s)

OK effectivement "demeuré-e" pris au pied de la lettre c'est psychophobe. 'fin en fait ça veut dire "dont l'intelligence ne s'est pas développée" donc si je voulais aller par là je dirais plutôt validiste.

Mais dans ce cas qu'est-ce que tu suggères?

- Abruti-e? C'est validiste (personne dont les qualités typiquement humaines, physiques, morales et surtout intellectuelles, ont été gravement diminuées)
- Crétin-e ? C'est validiste (personne qui est affecté(e) de crétinisme, un état pathologique, caractérisé par une diminution ou une absence totale des facultés intellectuelles, une dégénérescence physique (nanisme, arrêt du développement des organes génitaux, ralentissement de diverses fonctions), et lié à une insuffisance thyroïdienne se révélant le plus souvent par la présence d'un goitre)
- Idiot-e ? C'est validiste (personne dont les facultés intellectuelles sont très diminuées)
- Débile ? C'est validiste (personne qui manque de force, de vigueur ou dont le quotient intellectuel est inférieur à 80)
- Imbécile ? C'est validiste (personne atteinte d'arriération mentale congénitale correspondant à un âge mental situé entre 3 et 7 ans et à un quotient intellectuel compris entre 30 et 50, permettant l'acquisition tardive et imparfaite du langage parlé mais non écrit)
- Bête ? C'est spéciste.
- Stupide ? C'est peut-être le terme le moins -phobe ou le moins -iste mais ça désigne quand même une personne qui présente une grande lourdeur d'esprit, une grande inertie, qui est dénuée d'intelligence (sous-entendant une supériorité des personnes intelligentes par rapport aux personnes dénuées d'intelligence...)

C'est peut-être pas l'endroit pour poser ces questions mais je m'interroge vraiment. Je traîne peu sur les Internets et je suis curieuse de savoir où les gens placent la limite entre second degré et malveillance (je doute fort fort fort qu'on puisse soupçonner le personnel de Madmoizelle d'être validiste ou psychophobe...) et pourquoi cette limite là et pas ailleurs.

Et comment on fait du coup si on veut parler de quelque chose de demeuré/abruti/crétin/idiot/débile/imbécile/bête/stupide sans utiliser de termes spécistes/psychophobes/validistes...???

Si quelqu'un se sent de me rencarder...
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