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Culture

La meilleure série du moment s’appelle SKAM, et elle nous vient de Norvège

SKAM est un programme norvégien qui dépoussière le genre des séries pour ados. On l’appelle « la nouvelle Skins », mais c’est tellement plus que ça !

Tout a commencé sur un conseil d’Aki, qui fut jadis notre rédactrice cinéma-séries télé (et qui reste dans nos coeurs).

« Si t’as du temps à perdre, jette un œil à la série SKAM, ça a l’air trop bien ! Ils ont tout compris, en Norvège, décidément. »

Mon cerveau a retenu « temps à perdre », « série », « Norvège » : c’était suffisant pour me convaincre.

J’avais donc mis SKAM sur ma liste des séries à regarder… jusqu’à ma discussion avec Anna, une lectrice adorable rencontrée à Lille, qui m’en a reparlé avec un tel enthousiasme que je me suis lancée.

Aki et Anna avaient raison, merci les filles. On DEVAIT parler de SKAM sur madmoiZelle !

SKAM, le cadeau que fait la Norvège aux séries pour ados

SKAM a été créée par Julie Andem

, une scénariste, réalisatrice et productrice norvégienne.

La série a été diffusée sur Internet en Norvège sous forme de clips qui ressemblent à des morceaux de journal intime des personnages, avec la date et l’heure précisées à chaque fois.

https://youtu.be/9W_kw99jQ5M

J’ai regardé le début… et ça a été le coup de cœur. Je n’ai pas pu m’endormir avant d’avoir dévoré 6 épisodes d’affilée (ne me jugez pas, ils ne durent « que » 20 minutes).

J’aime tellement quand une série a cet effet-là sur moi !

SKAM se compose de quatre saisons d’une douzaine d’épisodes pour l’instant. Elle suit la vie de lycéens et lycéennes vivant à Oslo, et chaque saison se concentre sur un personnage.

Les personnages de SKAM, l’excellente série pour ados

La première saison débute avec Eva et tourne autour de sa relation avec son petit ami Jonas. On y retrouve les thèmes de la solitude, de la quête d’identité et de la déception amicale et amoureuse.

La seconde saison met le personnage énigmatique, féministe et engagé de Noora à l’honneur.

Elle fait face aux différentes formes de violences présentes dans la vie.

La troisième saison se concentre sur le jeune Isak et son rapport à l’homosexualité.

Elle traite des cases dans lesquelles on se force parfois à rentrer, des clichés sur les homosexuels et de la pression sociale.

Et enfin, la quatrième saison se base sur Sana, mon personnage préféré !

L’intrigue parle de cyber-harcèlement, d’Islam, d’amour interdit et de solidarité.

C’est la série parfaite à binge watcher maintenant que l’automne est arrivé et que le temps donne envie de grignoter sous un plaid.

D’ailleurs si tu ne sais pas quoi manger, tu peux commander notre box d’octobre À la saveur de l’automne ! En termes de comfort-food de saison, on ne fait pas mieux.

Commande la box À la saveur de l’automne !

SKAM, la série qui m’ a donné envie de parler norvégien

J’ai abordé SKAM avec perplexité car je pensais que de regarder une série norvégienne en version originale sous-titrée risquait d’être un frein pour moi.

Pleine de préjugés, je me souviens encore avoir pensé :

« Super, une série de hipsters parlant norvégien… Ça va vite me fatiguer. »

Eh bien PAS DU TOUT. J’ai accroché très vite à aux sonorités norvégiennes, qui diffèrent tellement des langues que j’ai l’habitude d’entendre !

Plus ça va, plus j’ai envie de me mettre à apprendre les langues scandinaves. SKAM m’a limite fait regretter de ne pas avoir pris LV3 norvégien, voire LV2.

Laissez moi au moins vous apprendre un mot : SKAM veut dire « honte » en norvégien. Je sais que vous vous posiez la question !

L’exotisme nordique de SKAM vous donnera des envies d’ailleurs

L’autre atout charme de la série selon moi, c’est son cadre.

SKAM va vous donner envie d’écouter de la guitare à Olso avec vos potes

Je suis pas une personne sensible à l’exotisme tropical. Mon rêve à moi, c’est plutôt les pays nordiques. Les paysages, les vêtements, la langue, l’état d’esprit, la culture… tout me fascine.

J’ai adoré en apprendre plus sur la culture norvégienne et ses traditions à travers la série. On rentre parfaitement dans l’atmosphère du pays, loin des clichés.

SKAM reflète également très bien la politique pro-LGBT de la Norvège et la volonté nationale de soutenir les réfugié•es.

De façon plus anecdotique, j’ai particulièrement aimé les choix musicaux de la série. Je me suis surprise à de multiples reprises à shazamer des extraits pour (re)découvrir des titres raprock, électro et pop !

L’esthétique de SKAM, qui alterne entre de belles images léchées et d’autres franchement dégueu (ça vomit, ça vomit beaucoup même), a achevé de me conquérir.

SKAM is not the new SKINS

Dans SKAM, il y a des ados, du sexe, du skate, des trahisons… Il était donc difficile, pour la vieille fan de Skins que je suis, de ne pas dresser directement un parallèle entre les deux séries.

Pourtant je comprends pourquoi les fans de la série rechignent à qualifier SKAM de « nouveau Skins » : les deux programmes sont vraiment différents.

Les premiers émois, l’éveil de la sexualité, la virginité, l’homosexualité, le slut shaming, la contraception, le harcèlement, la religion les réseaux sociaux, les rapports humains à l’adolescence…

SKAM traite de ces thèmes avec un réalisme qu’aucune autre série « adolescente » n’a offert jusqu’ici selon moi.

Parfois je ne regrette pas ce que l’on pouvait voir à l’époque du lycée.

Je comprends que l’on pourrait trouver certains personnages de SKAM clichés, mais franchement, l’adolescence c’est la période propice pour vivre son côté cliché avec panache et volupté, non ?

Ce qui différencie radicalement SKAM de Skins, c’est l’omniprésence des réseaux sociaux dans la vie de ces nouveaux adolescents. Facebook, Tinder, Instagram font partie intégrante de la série, et changent clairement la donne.

SKAM ne donne pas de leçons mais ne rend pas l’alcool et la drogue spécialement cool. SKAM présente différentes visions de ce que c’est d’être ado au XXIème siècle, comme des tranches de réalisme servies sur un plateau.

Dans cette série moderne, le personnage le plus badass à mes yeux c’est Sana, une adolescente musulmane voilée au caractère bien trempé, en paix avec sa foi et le côté un peu wild de son adolescence.

Sana est aussi drôle que touchante !

Et elle sait soigner ses entrées !

SKAM, la série adolescente réaliste que j’attendais

Regarder cette série m’a renvoyée à ma propre adolescence.

Il n’y a pas si longtemps, j’étais au collège puis au lycée et je faisais face aux mêmes doutes, aux mêmes violences, aux mêmes rapports complexes avec les autres que dépeint SKAM.

L’histoire se déroule en Norvège mais a un discours universel.

Je suis française et je me suis identifiée dans pas mal de réflexions des personnages, notamment ce sentiment étrange d’avoir l’impression de perdre foi en les adultes quant on devient soi-même adulte.

À lire aussi : Tout ce qu’on ne m’avait pas dit sur l’âge adulte

Je parle de discours universel… mais peut-être est-il simplement européen. Car en s’éloignant du cliché « cool kids VS losers » des séries américaines, SKAM offre un portrait plus juste, selon moi, de l’adolescence et de ses errements.

Quand SKAM traite parfaitement de l’homosexualité

Pour vous préciser un peu ce que j’aime dans SKAM, j’ai choisi de vous présenter la bande-annonce de la saison 3, et ce pour plusieurs raisons :

  • Elle donne bien le ton de la série
  • Elle ne spoile presque pas l’intrigue des autres saisons
  • Elle présente ce qui est, selon moi, la saison la plus importante de SKAM

Cette saison 3 tourne principalement autour du personnage d’Isak.

Isak sort avec des filles alors qu’il n’a pas d’attirance pour elles. Il était attiré par son meilleur ami, regarde du porno gay, fait des quizz en ligne pour en savoir plus sur sa sexualité.

Bref, Isak est paumé.

Il ne pense pas être homosexuel, car il a en tête des stéréotypes dans lesquels il ne se retrouve pas. Il fait du skate, aime traîner avec garçons hétéro, et ne se sent pas efféminé.

Dans son imaginaire, il faut aimer les comédies musicales et monter sur un char de la Pride en tenue « exubérante » pour être homosexuel.

À lire aussi : 17 idées reçues sur l’homosexualité 1/3

Isak assume ses sentiments et son attirance pour le garçon qui lui plaît au lycée mais n’accepte pas de s’apposer l’étiquette « gay ».

Il y a dans cette saison un dialogue très fort, tendre et brut, entre lui et un autre personnage homosexuel, qui correspond aux clichés perturbant l’adolescent.

Cet homme explique avec pédagogie à Isak la force et le courage des personnes qui montent sur les chars de la Pride pour revendiquer leur liberté d’être qui elles sont et d’aimer qui elles veulent.

À lire aussi : « 23 personnes, persuadées que j’étais lesbienne » : Coming In, le témoignage d’Élodie

Le rejet de de l’homosexualité vient d’Isak lui-même, car ses potes s’en contrefichent de son orientation sexuelle. Isak est leur ami, c’est tout.

Et ils finiront par le lui prouver !

SKAM aura bientôt un remake français !

SKAM

 a eu un tel écho chez celles et ceux qui l’ont regardé que France 4 s’y est intéressé de près selon AlloCiné. Une adaptation devrait bientôt être tournée chez nous !

Le SKAM français devrait respecter le même format original, avec chaque saison centrée autour d’un personnage. Je vous tiens au courant dès qu’on en sait plus.

Vous avez regardé SKAM ? Vous avez kiffé ? N’hésitez pas à me parler de vos épisodes préférés dans les commentaires !

À lire aussi : 10 séries de la rentrée 2017 à ne pas rater


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Les Commentaires

11
Avatar de Lezaricots
23 octobre 2018 à 12h10
Lezaricots
Hello !

Je meurs d’envie de regarder cette série mais je ne sais pas sur quoi la regarder.
Help !!!!
0
Voir les 11 commentaires

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