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Poussez Madmoizelle

« Mon projet de naissance, c’était la péridurale » : Virginie raconte son accouchement

Ah, l’accouchement. Ce moment si spécial, flippant et transformateur. Parfois rêve, parfois cauchemar, souvent un peu des deux… Chaque semaine, dans Poussez Madmoizelle, une personne raconte son accouchement.


Prénom :
Virginie

Âge au moment de l’accouchement : 28 ans depuis quelques semaines

Bébé attendu le : 7 juillet

Bébé arrivé le : 22 juin

Heure d’arrivée à l’hôpital : 13 heures

Heure d’accouchement : 21 heures

Stats : 3,8 kilos pour 53 centimètres

Ma première grossesse

C’est deux ans après notre mariage que mon mec et moi avons décidé de « lancer la machine ». La chance nous a souri : nous avons arrêté le préservatif en août, et je suis tombée enceinte en octobre.

Des signaux inhabituels m’ont alertée avant même mon premier retard de règles. Je me suis mise à saigner spontanément des gencives et à m’endormir absolument partout, à n’importe quelle heure de la journée. Accusant la fatigue, je n’ai pas une seule seconde soupçonné une grossesse… jusqu’à ce que je remarque que mes règles avaient quelques jours de retard. J’ai donc fait un test urinaire, qui s’est révélé positif.

Pour autant, mon mari et moi n’avons pas vraiment réagi. Ça ne nous paraissait pas concret du tout ! Nous n’avons commencé à nous réjouir (et à réaliser qu’on allait devenir parents) que le jour de la première échographie, où nous avons pu voir notre fille apparaître sur l’écran.

Une grossesse houleuse mais sans danger

Honnêtement, j’ai détesté cette première grossesse : j’ai été malade jusqu’à mon sixième mois de gestation, j’ai pris 25 kilos, j’avais mal aux jambes à cause de la rétention d’eau, et mon menton était couvert de kystes douloureux. En revanche, je n’ai eu aucun souci d’ordre médical et mon bébé était en pleine forme !

J’ai été suivie par ma gynécologue au premier trimestre, puis j’ai changé après la première échographie pour être suivie par le médecin qui allait m’accoucher, du 4e mois de grossesse jusqu’à l’accouchement. De manière générale, tout s’est très bien passé et jusqu’à mes cours de préparation à la naissance avec une sage-femme, j’ai eu la chance d’être entourée de professionnelles à l’écoute et bienveillantes.

« Mon projet de naissance, c’était la péridurale »

De nature angoissée, j’avais très peur de la mort pendant l’accouchement, celle de mon bébé, mais aussi de la mienne. Il faut dire que j’ai passé mes derniers mois de grossesse à regarder des vidéos sur YouTube intitulées « Ma femme est morte pendant l’accouchement » et « Mon bébé est décédé à la naissance », ce qui n’a pas dû aider. 

J’avais aussi peur de ne pas reconnaître les contractions de travail et d’arriver trop tard à la maternité pour avoir la péridurale. Car mon projet de naissance, c’était ça, la péridurale ! J’étais bien plus angoissée par les douleurs de l’enfantement que par la taille de l’aiguille. En revanche, je voulais être capable de sentir mon corps et de pouvoir pousser spontanément, alors j’ai bien briefé l’anesthésiste pour que mon souhait soit respecté. 

Un accouchement surprenant

Lorsque j’ai commencé à ressentir de toutes petites douleurs de règles le matin du 22 juin, je ne pensais absolument pas que mon bébé naîtrait dans la journée. C’était le lendemain de la fête de la musique, où j’avais passé la soirée chez mes voisins, à m’égosiller sur du Michel Berger.

Je suis allée me promener, faire quelques courses, et puis comme mes petites douleurs continuaient, j’ai fini par appeler mon mari en lui disant « On va certainement nous renvoyer chez nous, mais que comme c’est la première fois que je ressens ça, je préfère aller vérifier ».

Il devait être 13 heures lorsque nous sommes arrivés à la maternité. Évidemment, les mini sensations d’inconfort avaient disparu, et j’étais pratiquement sûre qu’on allait nous dire de repartir. La sage-femme est venue me chercher et m’a examinée : mon col était dilaté à 3 centimètres, l’accouchement était donc bien pour aujourd’hui et j’allais pouvoir avoir la péridurale ! 

Franchement, j’ai eu beaucoup de chance et je n’ai pas souffert du tout, juste l’impression que mes règles allaient arriver. Le genre de douleur qu’un Spasfon balaye en quelques minutes  — rien à voir avec le récit que certaines de mes amies avaient pu me faire. 

« J’ai poussé pendant 45 minutes »

On m’a rapidement posé la péridurale, sans aucune douleur, et elle a été parfaitement dosée : je sentais tout ce qu’il se passait dans mon corps, sans ressentir la moindre douleur. La poche des eaux a fini par se rompre toute seule et, dans mes souvenirs, j’ai commencé à pousser vers 20 heures.

La suite a été un peu longue. J’ai poussé pendant 45 minutes, mais ma fille était bloquée. Lorsque mon médecin a appelé du renfort pour la faire sortir à l’aide d’une ventouse, je me suis sentie en sécurité et parfaitement prise en charge. Je n’ai pas eu peur un seul instant, et toutes mes demandes ont été respectées.

La ventouse a laissé une légère ecchymose à ma fille, et de mon côté, j’ai eu un point de suture. À part ça, tout le monde allait bien, même si j’étais très fatiguée d’avoir poussé si longtemps. 

Mon mari est resté avec moi du début jusqu’à la fin, m’encourageant à pousser pendant que je lui broyais consciencieusement la main. J’ai peu de souvenirs de nos interactions au cours de l’accouchement, mais je me suis sentie soutenue. 

Bébé emmailloté
Laura Garcia / Pexels

Deux longues heures d’observation

Lorsqu’on m’a posé ma fille sur le ventre, je me souviens avoir été envahie d’une immense vague de bonheur… Non, ce n’est pas vrai : ma première réaction a été de me dire qu’elle avait un œil plus petit que l’autre. J’étais vraiment fatiguée et je crois que je n’ai pas tout de suite réalisé que c’était mon enfant !

Mon mari a été très ému de rencontrer son bébé, je me souviens que ses yeux se sont voilés lorsqu’il l’a tenue pour la première fois dans ses bras. C’était un beau moment.

Je ne m’attendais pas à ce que le médecin soit obligé d’utiliser une ventouse pour sortir ma fille, mais ce à quoi je ne m’attendais pas non plus, c’est de devoir passer 2 heures dans la salle d’accouchement après la délivrance, avec mon bébé sur le ventre, sans pouvoir bouger.

Je comprends parfaitement l’intérêt de cette période de surveillance (pour vérifier que la mère ne fait pas d’hémorragie, que le bébé va bien, etc.), mais j’ai trouvé ce moment terriblement long. Je n’avais jamais tenu de nouveau-né dans mes bras et d’un coup, j’ai dû garder le mien pendant deux heures collé à moi. Je n’avais qu’une envie, être emmenée dans ma chambre et dormir. Je n’avais rien mangé depuis le déjeuner et j’avais aussi très faim.

Les débuts de la parentalité

La journée s’est terminée dans une atmosphère assez irréelle. Le lendemain, après quelques heures de sommeil, je réalisais déjà beaucoup mieux et ma fille et moi avons commencé à faire connaissance.

Je suis restée 5 jours à la maternité. Ça peut paraitre long, mais pour moi ce ne fut pas de trop. Je n’avais jamais changé une couche de ma vie, ni donné de bain à un bébé, alors j’étais contente d’avoir tous les matins la visite d’une sage-femme pour apprendre les bons gestes. Mon mari passait ses journées avec nous et s’occupait de sa fille pour que je puisse me reposer, avant de rentrer à la maison la nuit.

Je me suis sentie en sécurité, entourée, écoutée, et je garde un bon souvenir de cet accouchement. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai choisi les mêmes professionnelles de santé pour ma deuxième grossesse et pour l’accouchement qui a suivi. On ne change pas une équipe qui gagne ! 

À lire aussi : 5 bonnes et moins bonnes surprises de l’accouchement à connaître avant le « POUSSEZ MADAME ! »


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

4
Avatar de Toulouse.
5 juin 2022 à 22h06
Toulouse.
@julrouss
Accouchement sous péridurale parfait. Comme ma vdd, je sentais mon corps sans souffrir, j'ai pu vivre pleinement mon accouchement et tout s'est bien passé pendant et après la naissance
0
Voir les 4 commentaires

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