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Longtemps boudé par le Brésil, le numéro 24 est de retour sur le terrain au Qatar, et voici pourquoi

Boudé par les joueurs de la Seleção et leurs supporters depuis des décennies pour des raisons homophobes, il a fait son grand retour sur le dos de Gleison Bremer. Son poste ? Défenseur central. Un rôle qui n’a jamais été aussi à propos.

Ce n’est peut-être qu’un chiffre pour nous, mais pour eux ça veut dire beaucoup. Vendredi 2 décembre, Gleison Bremer, le défenseur central brésilien, a porté le maillot numéro 24 lors du match de Coupe du monde qui opposait son équipe au Cameroun, au Qatar. Un numéro qu’il est très rare de voir porter par les joueurs de la Seleção, pour des raisons homophobes. 

Une insulte homophobe

« Pour moi, c’est un maillot comme un autre, l’important est d’être à la Coupe du monde, le numéro n’a pas d’importance », a déclaré Gleison Bremer. Pourtant, au Brésil, le numéro 24 est l’équivalent d’un vendredi 13. On l’évite comme la peste. Comme l’explique France Info, l’origine de ce désamour tient au « jogo do bicho », en français « le jeu de bête ». Dans ce jeu de loto clandestin, apparu à Rio au XIXe siècle, la case numéro 24 est celle de cerf, qui se dit « veado » en portugais. Un mot proche de « viado », une insulte homophobe. C’est pour cette simple raison, qui peut sembler idiote et discriminante, que les joueurs de foot brésiliens et leurs supporters évitaient jusque-là de porter le 24 sur leur maillot. 

Le 24 au Qatar, tout un symbole 

Si le 24 est boudé depuis des décennies par l’homophobie d’une partie des Brésiliens, la communauté LGBTQI+ s’en est emparée pour en faire un symbole de résistance. Ainsi, le fait que Gleison Bremer aille à l’encontre des mentalités bien ancrées pour réhabiliter ce chiffre n’a rien d’anodin.

À cela s’ajoute également le contexte du mondial qatari. Avant même le début de la compétition, l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch pointait déjà du doigt les violences perpétrées par les autorités qataries à l’encontre des personnes LGBTQI+. Dans le sillage de cette discrimination, la Fifa avait interdit aux joueurs de porter le brassard « One Love », un symbole censé soutenir toutes les minorités discriminées. Une censure à laquelle les joueurs allemands n’avaient pas manqué de réagir, posant la main sur la bouche lors de la photo de leur premier avant-match du Mondial, pour signifier la censure qu’on leur imposait. Alex Scott, consultante sportive de la BBC, avait quant à elle directement désobéi à l’interdiction de la Fédération en portant ostensiblement le brassard, en direct à l’antenne.

À lire aussi : Qatar 2022 : la ministre des Sports encourage les Bleus à « exprimer leur engagement en faveur des droits humains » 

Visuel de Une : capture écran Youtube


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