Oh ça, j’en ai encore les yeux qui picotent de fatigue, mais croyez-moi, ça valait le coup de veiller jusqu’à deux heures du matin pour regarder le procès de Lindsay Lohan en direct sur TMZ. La nuit dernière, alors que mes jambes étaient si lourdes que je me demandais où louer deux grues pour les soulever, mon téléphone sonna. A l’autre bout du fil, une voix entrecoupée de grésillements dit : « Lindsay Lohan… procès live… caméras« . Je compris instantanément ce qui était en train de se passer.
A l’image, Lindsay, les lèvres bouffies par un collagène importé d’ateliers thaïwanais, faisait la moue, prenait des notes (ou dessinait des verges volantes, qui peut bien savoir ?), et semblait concentrée. Danny De Vito était présent dans la salle d’audience et LiLo se voyait probablement déjà en train de le serrer dans ses bras à la fin.
Pourquoi ce procès Lindsay Lohan VS État de Californie ? En 2007, Lindsay Lohan est arrêtée deux fois en moins de deux mois pour conduite en état d’ivresse. Elle vient alors de planter sa Mercedes dans un fossé de Los Angeles, après avoir poursuivi son ex-assistante sur la route. Un tribunal de Los Angeles la condamne à quelques heures de travail d’intérêts généraux avec l’obligation de suivre le programme des Alcooliques Anonymes. Elle doit s’y rendre une fois par semaine. Elle ratera neufs visites entre décembre et mai. Une nouvelle sentence lui impose donc le port d’un bracelet électronique, en attente d’un autre procès pour violation de liberté conditionnelle.
Il faut croire que les starlettes hollywoodiennes sont devenues incontrôlables, que leurs pulsions autodestructrices ne sont plus des appels à l’aide depuis belle lurette et que ce monde aura leur peau.
Dès le départ, cela se présentait mal : l’agacement de la juge Marsha Revel était palpable. L’employée des Alcooliques Anonymes chargée de garder une trace écrite de la présence de Mlle Lohan aux cours bafouille, se perd dans la paperasse qu’elle a apportée et est visiblement aussi à l’aise qu’un chien sur le point de se faire euthanasier. Le père de Lindsay se voit refuser la parole, mais peut remettre une lettre que la juge lira. La défense présente une liste d’excuses longues comme le bras, jusqu’à celle de trop : pour avoir manqué les sessions durant 3 semaines, l’avocate de Lindsay explique que son oncle venait de décéder. La procureur réplique : « Mlle Lohan n’a même assisté à l’enterrement de son oncle ».
Après un mea culpa aux allures de supplications de la part de l’accusée – qui explique qu’elle a fait du mieux qu’elle a pu pour cumuler son travail et ses sessions aux A.A. – la sentence finit par tomber :
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Ou comment une mauvaise habitude peut vous donner des idées noires. Lindsay est condamnée à une peine de 90 jours de prison, assortie d’un séjour de 90 autres jours en centre de désintoxication. Néanmoins, cela ne veut pas dire que la jeune fille de 24 ans exécutera l’ensemble de cette peine. Un représentant du shériff, interrogé sur place par TMZ, a précisé qu’une femme en prison, dans le cas de Lindsay, ne fait que 25% de sa peine. Soit 23 jours de prison. Elle devrait y rentrer le 20 juillet.
En attendant, regardez ce qu’Internet est en train de faire, salaud qu’il est :
Et encore, je ne vous parle pas des commentaires goguenards & puants qui envahissent les articles consacrés au sujet (mention spéciale au très fin « ENFIN ! Le 20 juillet je me poserai devant ma télé avec du pop corn et de la bière »).