Live now
Live now
Masquer
Julien Bayou à l'Assemblée nationale
Société

La cellule d’enquête interne d’EELV annonce la clôture du dossier Julien Bayou

Le parti écologiste a annoncé sa décision de ne pas poursuivre l’enquête interne visant son ancien Secrétaire national accusé de violences psychologiques par son ex-compagne.

Une décision qui ne passe pas. Mercredi 1er février, le bureau exécutif d’Europe Écologie Les Verts a annoncé clore l’enquête visant son député Julien Bayou, qui s’était mis en retrait de ses postes de secrétaire national d’EELV et de coprésident du groupe à l’Assemblée à l’automne dernier, après avoir été accusé par son ex-compagne de violences psychologiques. La cellule interne du parti, dédiée à l’accompagnement et à la protection des victimes de harcèlement et de violences sexuelles et sexistes, a jugé ne pas pouvoir « mener à bien son enquête », faute de pouvoir auditionner la plaignante : « les conditions pour l’application du protocole n’ont pas pu être trouvées et l’audition initiale, point de départ de l’investigation, n’a pas pu avoir lieu” a-t-elle déclaré dans un communiqué, déplorant (non sans ironie) une situation « évidemment satisfaisante pour personne ».

À lire aussi : Julien Bayou : déferlante de témoignages accusant le député de violences psychologiques

Un parti qui fait la sourde oreille ?

L’ex-compagne du député avait adressé un premier mail en juin 2022 à la cellule d’enquête du parti. Malgré une brève parue dans Le Figaro l’été dernier, l’affaire était passée relativement inaperçue jusqu’à ce que Sandrine Rousseau n’en parle sur le plateau de l’émission C à vous en septembre et replace le sujet sur le devant de la scène. Courant octobre, l’ex-compagne du député avait alors officiellement saisi l’instance, provoquant l’ouverture d’une enquête interne sur le député. La plaignante avait exprimé son souhait d’être entendue « sous certaines conditions assurant la sécurité des témoignages ». Une audition qui n’a pourtant jamais eu lieu, d’après le communiqué publié ce mercredi.

Si le principal intéressé continue de nier les faits, son ex-compagne s’était confiée dans une longue interview pour le média Reporterre, aux côtés d’autres victimes, accusant également le député de violences psychologiques.

Une « décision consternante« 

Les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir, pointant du doigt l’incapacité d’un tel dispositif à rassurer les plaignantes et à leur offrir une réelle protection : « Si les victimes ne souhaitent pas être reçues par cette cellule, c’est qu’elle est défaillante et ne garantit pas le cadre sécurisant nécessaire pour accueillir leur parole et les accompagner correctement” a déclaré le collectif féministe #NousToutes via twitter, condamnant une décision qui a l’effet « d’une nouvelle violence faite aux victimes : leur faire porter la culpabilité et la responsabilité de l’échec d’un processus censé les protéger est honteux ». Tout cela créant de surcroît un climat dans lequel il est difficile pour d’autres victimes de se manifester. 

Constitué dans le sillon du mouvement #MeTooPolitique, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, quant à lui, réclame depuis plus d’un an la mise en place d’une « cellule à l’échelon national dans laquelle les victimes pourraient se retrouver ». Indépendante de tout parti, cette entité garantirait la neutralité de ses membres. Une requête qui demeure pour l’instant sans réponse de la part du gouvernement.

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Société

Pinterest // Source : Stephen Phillips
Société

Pinterest supprime ses pins « girl » et « teen », trop souvent détournés par les pédocriminels

1
léna situations // Source : léna situations
Pop culture

Réforme du métier d’influenceur : quelles sont les mesures prévues par le texte ?

2
[Site web] Visuel vertical Édito
Billet de banque

À l’aide ! Je crée mon entreprise et je ne m’en sors pas

Source : Pexels / Fatih Doğru
Actualités

À partir du 1er avril, l’outrage sexiste devient un délit

Nadia Kahf devient la première femme juge à porter le hijab // Source : Capture écran
Actualités

Aux États-Unis, Nadia Kahf devient la première juge à porter le hijab

Droits des femmes : c'est quoi le Backlash ? // Source : Unsplash
Société

Amnesty International dénonce une dégradation des droits humains en 2022 dans son rapport

À Perth, les drag aussi sont discriminés et menacés // Source : Capture écran
Actualités

En Australie (aussi), des spectacles pour enfants organisés par des drag queens subissent des pressions

3
Gertrude Oforiwa Fefoame // Source : Capture d'écran Youtube
Société

Les personnes handicapées sont en première ligne des catastrophes naturelles, alerte l’ONU

Personne en fauteuil roulant // Source : Pexels/Marcus Aurelius
Société

Violences faites aux femmes handicapées : que retenir du plan d’action du gouvernement ?

Cancer du sein dépistage
Société

Le cancer du sein bientôt inscrit au registre des maladies professionnelles ?

La société s'écrit au féminin