– La photo d’illustration est tirée de la série New Girl.
Dans mes rêves les plus fous, j’imagine que j’ai de la répartie, que je ne me laisse plus faire, que je sais enfin dire « NON ». Mais impossible, je suis née avec une gentillesse qui est même visible sur mon visage.
L’envie de rendre les gens heureux
Déjà petite, j’aimais faire sourire, rendre service. Je disais oui à tout et à tout le monde. J’exprimais peu voir pas de désir personnel. J’étais une petite fille rêveuse et je pensais alors que si j’étais gentille, on me rendrait bien la pareille. Et au final je n’attendais rien en retour, j’avais simplement envie de rendre les gens heureux.
Les larmes des autres me faisaient encore plus de peine que les miennes.
En maternelle et en primaire, je donnais mon goûter, mes billes. Je défendais les plus petits et même parfois les plus grands. Les larmes des autres me faisaient encore plus de peine que les miennes.
J’étais celle qui nettoyait toujours la table à la cantine. J’étais la petite psychologue pour régler les amitiés ou les amours brisés. Je voulais que tout soit beau.
Profiteurs et harceleurs
Au collège je n’ai pas changé, et dans ce milieu intransigeant j’ai connu des ami•es toxiques qui ont abusé de cette gentillesse et de cette naïveté. J’ai même connu le harcèlement. Je me suis tue sans jamais vraiment comprendre pourquoi, avec toute la bienveillance que je donnais aux autres, on me faisait ça ; je ne comprenais pas ce que j’avais fait pour mériter ça.
Mais je n’ai pas changé pour autant. Mes parents me scandaient de cesser de m’occuper des autres et ils avaient raison. Mes professeurs voyaient en moi un avenir tout tracé :
« Elle travaillera dans le social, elle sera psychologue. »
J’hochais la tête, mais je rêvais secrètement de devenir chanteuse dans des comédies musicales, ou bien comédienne ou actrice.
Être trop gentille, ça devenait un handicap.
Au fur et à mesure que je grandissais, je rêvais de pouvoir me mettre en avant, tout simplement. Être trop gentille, ça devenait un handicap.
Être gentille ou se sentir abusée tout le temps
Aujourd’hui je suis une étudiante de 19 ans ; j’ai évolué, j’ai réfléchi, j’ai grandi. Mais si vous saviez comme elle colle à la peau cette gentillesse, cette naïveté de croire que le monde est gentil quoi qu’il en soit.
J’ai fini par me sentir abusée, tout le temps.
Cela s’exprime par des situations ô combien désagréables. Des garçons m’ont embrassée alors que je n’en avais pas envie. J’ai même refusé de porter plainte quand le directeur-adjoint m’a harcelée sur mon lieu de travail. Je me suis laissée balader, partout, même là où je n’avais pas envie d’être. J’ai fini par me sentir abusée, tout le temps.
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De l’importance de vivre pour soi
Au final être gentille ne m’a pas apporté plus d’amis. Et pour parler de ce dont j’ai réellement envie, c’est chaque jour un combat avec moi-même. Je me concentre chaque jour, chaque heure, chaque seconde pour vivre pour moi.
C’est chaque jour une lutte que de tenter de me retrouver.
À être trop gentille j’ai fini par oublier ce que j’étais, ce que je voulais. Et c’est chaque jour une lutte que de tenter de me retrouver.
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Alors à vous tous et toutes, n’ayez pas peur de décevoir, n’ayez pas peur de dire ce qu’il se passe dans votre tête ; n’ayez peur de rien, vivez pour vous. (Ne soyez pas trop méchants quand même).
Mais devenez ce que vous voulez, vraiment.
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Les Commentaires
GROS BIG UP!
Je pense meme que pour etre vraiment gentil il faut savoir dire non. Car cela signifie que les actes de gentillesse ne sont pas entrepris par defaut ou par peur de dire non mais par un sentiment de bienveillance reflechi.