La seconde partie du dernier volet de la saga de Divergente ne sortira pas au cinéma. Elle est prévue en téléfilm avec le casting actuel pour ensuite dévier en série se déroulant dans le même univers mais centrée autour de nouveaux personnages. Du moins, c’est le plan actuel.
Reste à voir le potentiel pour une série, vu ce qu’a donné Mortal Instruments…
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Il faut dire qu’au niveau du box-office, le dernier opus sorti a presque fait un tiers seulement des chiffres du premier. On parle ici de 66 millions de dollars VS 150 millions de dollars. Donc économiquement, je comprends que les producteurs soient prudents. Bien loin est le temps où High School Musical 3 sortait sur grand écran ! Quoi, ça n’a rien à voir ? Bon, okay…
Les premiers succès des dystopies pour jeunes adultes
Personnellement, je suis une grande adepte de la littérature pour jeunes adulte et particulièrement des dystopies si à la mode ces dernières années — un peu moins des romances à la Nos étoiles contraires même si ça ne m’a pas empêché de l’avoir lu.
Le rayonnement de la dystopie n’est pas récent en soi, mais ces dernières années, il y a eu une explosion. Une étude Nielsen en 2014 montrait que 43% des gens qui allaient au moins voir trois genres de films différents au cinéma désignaient les adaptations young adult comme genre favori.
La fanbase existe déjà car les studios piochent dans les best-sellers, ce serait absurde de faire autrement.
Bien entendu, je comprends l’attrait de ces adaptations. La fanbase existe déjà car les studios piochent dans les best-sellers, ce serait absurde de faire autrement. De plus, une franchise à succès assure un repos commercial pour quelques années.
En fait, les critiques fondées sur le « pourquoi Hollywood n’essaye pas de sortir quelque chose d’original pour une fois ? », je les partage, mais en même temps, je comprends les studios… Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une suite, un reboot ou un remake ramène un public sûr, et le bouche-à-oreille permet de l’agrandir. Quand il s’agit d’œuvres originales… eh bien, ce n’est pas évident de se dire que je vais payer 10€ pour de l’inconnu !
Alors si la vague des adaptations young adult s’est lancée un peu avec Twilight, c’est Hunger Games qui porte fièrement le flambeau de la dystopie. Ensuite ? Ça laisse à désirer…
L’échec des dernières adaptations de dystopies « pour ados »
Le distributeur Lionsgate, qui avait failli mettre la clé sous la porte juste avant la sortie de Twilight s’est un peu spécialisé dans ces titres. Maintenant, il détient des franchises comme Hunger Games, Divergente… mais après ? Le projet de Blackbird est bien sur les rails, mais à part ça, c’est calme.
Je ne crois pas aux coïncidences. Entre Ascendant qui se fait rétrograder sur petit écran, et le retardement de la sortie du Labyrinthe 3
, il y a certainement une corrélation : un mauvais augure pour le genre des dystopies issues de la littérature pour jeunes adultes.
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Le semi-échec local de La 5ème vague n’a pas donné envie aux producteurs d’investir dans la suite alors que la trilogie est déjà terminée. De même pour Vampire Academy qui avait beaucoup de matériel où puiser, mais le film a réussi à passer complètement à côté de l’humour et de l’amitié entre les deux héroïnes pour en faire une romance aseptisée.
Je ne parle pas du flop COMPLET (tant dans le résultat que dans les chiffres) du Passeur, l’un des romans précurseurs de la dystopie adolescente par Lois Lowry, que j’ai toujours du mal à avaler. Quand j’ai entendu parler de l’adaptation, je sautais littéralement sur place — quand j’ai vu le film et sa platitude, j’ai cru mourir d’ennui.
Le site américain Vulture citait comme raison principale de ces échecs le mauvais timing de certaines sorties. Je suis assez d’accord, mais en même temps, avec des titres intemporels comme celui de Lois Lowry, la question ne devrait pas se poser. C’est juste une question de qualité d’adaptation.
Où est la prochaine franchise young adult ?
Je vous ai mentionné l’excellent Celle qui a tous les dons dont la sortie reste floue chez nous mais sur laquelle je mise BEAUCOUP, ainsi que Quelques minutes après minuit dont la bande-annonce a été diffusée récemment, mais ce ne sont que des one-shot et la saga qui fera les beaux jours d’un studio n’a pas encore été trouvée.
Miss Peregrine et les enfants particuliers ? Pourquoi pas, et encore : la série rentre plus dans la catégorie jeunesse que jeune adulte…
Pourtant, clairement, ce n’est pas le choix qui manque, parmi ces histoires avec des héros d’une quinzaine d’années voire un peu plus, qui apprennent la vie, qui sauvent le monde ou alors qui trouvent le bonheur d’une manière détournée.
Pourtant, clairement, ce n’est pas le choix qui manque, parmi ces histoires avec des héros d’une quinzaine d’années voire un peu plus, qui apprennent la vie, qui sauvent le monde ou alors qui trouvent le bonheur d’une manière détournée.
Ce qui m’inquiète le plus, c’est que j’ai l’impression — alors je ne sais pas si c’est parce que je suis trop âgée pour ça maintenant, pourtant j’aime toujours le cinéma, hein — qu’il n’y a plus la même effervescence et la même attente avant des adaptations attendues. Et là, je pense aux Animaux Fantastiques bien sûr. Certes, je l’attends avec force, mais sans la même folie que les premiers Harry Potter…
À la rédac’, il y a des férues de Harry Potter comme vous avez pu maintes fois le constater, et la plupart sont d’accord pour dire qu’en fait, on attend moins Les Animaux Fantastiques car il n’y a pas le même attachement aux personnages, ce qui n’est pas tout à fait faux. Car si Hollywood annonçait une suite avec le casting original, vous pouvez être sûr•es que je serais en ébullition.
Alors soit le public lecteur de romans young adult a grandi et perdu un peu de son côté fan, soit c’est une lassitude généralisée qui s’installe. Mais en tout cas, malheureusement, j’ai l’impression que les super-héros des comics battent les jeunes héros, et que la vague dystopique retombe peu à peu…
Un autre sous-genre, celui des romances à la Nos étoiles contraires, Le monde de Charlie ou encore Me and Earl and the Dying Girl, a encore des beaux jours devant lui, selon moi, par contre !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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