C’est l’heure de la sélection ciné !
Et cette semaine, j’ai traîne mon sourire de parfaite ravie de la crèche de salle obscure en salle obscure. Je n’ai vu QUE des films absolument géniaux, ce qui arrive trop rarement pour ne pas être souligné.
Mon seul regret ? N’avoir pas vu Capitaine Superslip, qui pour des raison évidentes a l’air d’être le meilleur film de tous les temps. Sans déconner, l’affiche montre un gars en slip qui fait le grand écart, et un slogan des plus qualitatifs :
50% héros. 100% coton.
Ceci n’est absolument pas de l’ironie, je pense que ce dessin animé a l’étoffe (huhu) des grands.
Un peu de sérieux après ces galéjades. Car pour commencer cette sélection, je m’apprête à vous parler d’un chef-d’oeuvre un rien plus visuel que Capitaine Superslip.
Blade Runner 2049, la science-fiction contemplative
J’ai vu le Blade Runner de Ridley Scott (1982) sur le tard.
Je souffrais d’un immense complexe à l’époque : celui d’être passée à coté de plein de classiques. Raison pour laquelle j’ai un jour pris ma vie en main, et me suis fait une orgie de vieux films : du drame, de la science-fiction, de l’horreur, de la romance…
Je travaillais alors pour un média culturel hyper pointu, job qui me permettait d’assister à des projections de vieux films remasterisés.
Un beau soir, je suis donc allée voir Blade Runner, de la manière la plus innocente qui soit, sans en avoir vu la moindre bande-annonce, sans en avoir lu la moindre critique.
L’individu sympathique qui partage ma vie n’était que joie. Il aimait Blade Runner d’amour et n’avait jamais eu l’occasion de le voir sur grand écran.
Nous sommes entrés dans la salle et là, BAM, gros coup dans ma gueule. J’étais devant l‘un des plus beaux films que l’univers m’ait jamais présentés. J’en ai fait une critique dithyrambique et me suis juré de le revoir mille fois.
Et puis l’année dernière, Zeus, Apollon, Aphrodite, Poséïdon et tous leurs potos se sont penchés sur le berceau du cinéma. Blade Runner 2049 est alors né !
Cette fois-ci, ce n’est plus Ridley Scott aux manettes mais Denis Villeneuve, le réalisateur merveilleux de Prisoners, Sicario et Premier Contact. Ce cinéaste de génie allie contemplatif et suspense comme personne.
À l’affiche, on retrouve Harrison Ford bien sûr, et belle surprise : Ryan Gosling et Jared Leto.
Le pitch ?
En 2049, l’officier K est un « Blade Runner ». Son job ? Traquer et éliminer tous ceux qui menacent le règne de l’espèce humaine.
Seulement voilà, il découvre un secret enfoui depuis longtemps. Quelque chose capable de changer le monde. Seul détenteur de ce secret, il est désormais la cible à abattre.
Son unique espoir de survie ? Retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner porté disparu depuis des décennies…
Je ne saurais que trop vous conseiller cette merveille de science-fiction. Quand l’oeil de Denis Villeneuve se pose sur l’un des plus grands chefs-d’oeuvres de Ridley Scott, ça donne un objet filmique d’une justesse infinie.
Le sens de la fête, entre cynisme et légèreté
Injectons un peu de notre belle France dans cette sélection ! Le Sens de la fête, c’est le nouveau bébé d’Eric Toledano, et Olivier Nakache, les réalisateurs de Nos Jours Heureux, Tellement proches et Intouchables.
Les deux compères sont adeptes d’un cinéma familial, tendre et parsemé d’humour. Ce nouveau film ne fait pas exception à la règle.
Porté par Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve, et Gilles Lellouche (entre autres talents), Le Sens de la fête suit les péripéties de Max, un traiteur qui exerce depuis 30 ans.
Un nouveau défi s’offre à lui : organiser un mariage sublime dans un château du 17ème siècle. En bon professionnel, Max a pensé à tout. Mais c’était sans compter sur la loi des séries…
Heureusement, tous les employés ont en commun leur joyeux sens de la fête !
Drôlissime, légère et un rien grinçante, cette nouvelle comédie a été imaginée en 2015, en plein chaos social. Eric Toledano et Olivier Nakache ont pensé leur oeuvre comme un remède anti-déprime et c’est franchement efficace.
Leur regard bienveillant agit comme une vraie cure de bonheur. Moi, j’en redemande !
Confident Royal, une fresque historique grisante
Huhu, je viens de remater la bande-annonce et je n’ai qu’une envie : retourner voir ce film !
Déjà derrière Philomena, Florence Foster Jenkins (version américaine de Marguerite avec Catherine Frot) ou encore The Queen, Stephen Frears rend l’Histoire et ses petites anecdotes passionnantes.
Avec Confident Royal, il réalise un film parfois incisif mais toujours tendre.
Il capture l’extraordinaire histoire vraie d’une amitié aussi sincère qu’improbable : celle unissant la Reine Victoria (Judi fucking Dench) et Abdul Karim ( Ali Fazal), un jeune employé venu d’Inde pour assister au jubilé (vingt-cinquième anniversaire du règne d’un monarque) de la reine.
Entre le faste des fêtes royales et le GÉNIE atomique du jeu de Judi Dench (qui figure dans mon top 10 des meufs que j’aimerais avoir comme grand-mère), Confident Royal, c’est 1h52 de bonheur en barres.
Les grandes reines donnent décidément du grain à moudre à l’inspiration de Stephen Frears. Et moi qui ai une propension à me battre copieusement les amygdales de tout ce qui est Historique, ses films parviennent à me passionner ! Chapeau à lui !
Alors, tu vas voir quoi en salles cette semaine ?
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Les Commentaires
Mais ce qui m'a beaucoup déçue dans le film c'est que la majeure partie de l'intrigue tourne autour de moments stressants, de gens qui s'engueulent et de personnalités chiantes. Et bah moi ça m'a stressée. J'étais comme un chat avec les oreilles couchées tout le début quand ils se fritent et que rien ne va, et tout le monde fait des conneries bien relous. Et quand ENFIN la fête prend son envol bah... ça dure 2 minutes et le film est fini. Super, j'ai attendu tout le film une intrigue qui était pas du tout importante en fait
Pourtant, je trouve que ça aurait pu être vachement sympa. Les personnages ont de quoi être attachants, je les aimais bien quand même tous ces seconds rôles, mais on les montre essentiellement sous leur pire jour de gens stressés, névrosés et qui ont du mal à être pros. Bon ya des trucs drôles mais au bout d'un moment, j'en avais ras-le-bol du prof de Français qui corrige tout le monde, de la seconde qui hurle, du mec qui ose pas s'exprimer, du DJ qui se la pète, du photographe qui en fout pas une. La caricature c'est toujours un équilibre subtil, et là je trouve que c'est allé parfois too much.
L'énergie d'une brigade et de tous ces boulots événementiels, ça peut donner quelque chose de réjouissant à l'écran, mais là ils paraissent pas suffisament pros et liés les uns aux autres pour qu'on soit charmés par cette partie...
Et puis surtout c'est censée être une fête, avec un beau cadre, on aurait dû être heureux, exulter avec eux quand l'ambiance décolle, voir les personnalités s'épanouir, mais on ne nous donne même pas ça... Du coup, j'en ai surtout eu pour mon argent grâce à l'actrice qui fait la mariée. Elle déborde de sensibilité, elle m'a donné les larmes aux yeux quand elle dit qu'elle a passé une bonne soirée, et du coup j'y ai cru avec elle, mais c'est dommage que la fête ne paraisse réelle qu'à travers ses yeux.
Pour moi le film passe à côté de son sujet