C’est un scandale qui fait du bruit en Australie. Selon l’Australian Broadcasting Corporation (ABC), média national public australien, des athlètes paralympiques ont depuis plusieurs années délibérément exagéré leurs déficiences, dans le but de remporter plus de médailles, comme le révèle l’antenne d’investigation Four Corners.
S’exprimant publiquement pour la première fois sur le scandale, l’ancien dirigeant du Comité international paralympique (CIP) de 2004 à 2019, Xavier Gonzalez a déclaré : « Je ne peux pas dire que cela n’existe pas. Cela existe ben et bien. »
Un système de classification biaisé
Concrètement, pour participer aux Jeux paralympiques, un système de classification vise à uniformiser les règles pour les athlètes ayant différents handicaps. Les sportifs sont évalués et divisés en classes, selon comment leur déficience affecte leur performance. Or, il peut y avoir des avantages pour des athlètes aux handicaps considérés comme les « moins lourds » physiquement.
Des faits que l’enquête le démontrent en citant l’exemple de Stuart Jones, cycliste qui a représenté l’Australie aux Jeux de Tokyo en 2021. Ayant subi une opération de la moelle épinière en 2014, il aurait pu ne jamais pouvoir remarcher. Selon ABC, il a finalement pu remonter sur un vélo à deux roues dans le cadre de ses entraînements, sans jamais l’avoir notifié. Un avantage sur ses confrères. Car seuls les athlètes pouvant courir à trois roues au moins devraient être admis en compétition paralympique, pas moins.
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« Non seulement en Australie, mais dans le monde entier »
« Il y a encore des athlètes, actuellement, qui déforment leurs capacités, non seulement en Australie, mais dans le monde entier », a déclaré Jane Buckley, ancienne classificatrice et directrice médicale de l’équipe paralympique australienne.
Mais selon Xavier Gonzalez, ancien dirigeant du Comité international paralympique, il est difficile de réformer le système de classification, par manque de ressources. Il appelle à ce que ce système de notation soit retiré à l’organisation.
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