Le saviez-vous ? Le 11 février dernier, c’était la Journée internationale des femmes de science. Et pour faire découvrir celles qui travaillent dans les métiers de l’ingénierie, la Cité des sciences et de l’industrie a donc organisé les Journées Femmes Ingénieures les 11, 12 et 13 février à Paris.
L’objectif de cet évènement ? « Montrer au public de la Cité des sciences et de l’industrie la variété des sciences de l’ingénieur et l’intérêt de ces domaines d’activités pour les femmes ».
Au programme, une quinzaine de présentations animées par des femmes ingénieures travaillant dans différentes entreprises, dont la start-up Détecte Mon Endo — un projet mené par quatre étudiantes de l’école Sup Biotech, qui forme des ingénieurs et ingénieures en biotechnologie.
Madmoizelle a eu l’occasion de rencontrer Eléna Wintz et Amélys Debiol, deux des quatre créatrices de Détecte Mon Endo, qui nous ont raconté l’avancée de leur start-up. Cette dernière a comme ambition de créer une technologie pour diagnostiquer l’endométriose de manière précoce et non invasive !
Détecte Mon Endo, un projet plein d’ambition
Détecte Mon Endo est né d’un projet d’école mené par Myriem Outmaite, Marine Pasquier, Amélys Debiol et Elena Wintz. Elles ont voulu se lancer dans la création d’une technologie qui permettrait de diagnostiquer l’endométriose — maladie touchant « une personne menstruée sur dix », comme le rappelle Amélys Debiol pendant notre échange — grâce à un kit tout prêt.
Le principe : analyser les biomarqueurs présents dans le sang et les comparer avec ceux d’une femme n’ayant pas d’endométriose, pour voir si les résultats diffèrent. Pour ce faire, Détecte Mon Endo veut fournir les laboratoires avec des kits permettant d’effectuer des prises de sangs aux patientes, prescrites par leur médecin ou gynécologue. Cela fonctionnera comme n’importe quelle prise de sang, simple et rapide.
Les quatre jeunes femmes ont commencé à travailler sur Détecte Mon Endo en 2018, dans le cadre d’une formation à Sup Biotech ; cette année, elles sont passées au statut de start-up. Leur idée a rapidement suscité de l’intérêt chez les professionnels, comme l’explique Elena Wintz :
« En 2019, on a participé au concours Coup de Boost, qui aide les projets innovants. C’était au tout début et on avait remporté le premier prix. C’est là qu’on s’est rendu compte que le projet était prometteur et qu’il répondait à un réel besoin dans notre société actuelle. »
L’équipe mène à bien son projet et collabore actuellement avec le CNRS : « On travaille dans leurs laboratoires pour effectuer des expériences et en parallèle on termine nos études à Sup Biotech », explique Élena Wintz.
Le but de ces quatre étudiantes est de créer un kit de dépistage qui soit non invasif et permette de favoriser la détection rapide de la maladie.
Amélys nous explique que ce projet est soutenu par beaucoup de femmes :
« On a beaucoup de réactions tous les jours face à ce projet. On reçoit très souvent des messages de femmes nous remerciant de nous lancer là-dedans, ce qui est très touchant de leur part car elles sont concernées par la maladie et gardent espoir. »
En plus de leur collaboration avec le CNRS, les jeunes femmes ont lancé une cagnotte pour pouvoir financer la création de leurs kits, ce qui permettra ensuite de réaliser leurs tests. De quoi avoir envie de les soutenir.
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