Prendre le temps de voyager, mais à quel prix ? Pour la SNCF, la lenteur peut faire baisser les coûts. En proposant son offre low-cost « Ouigo Train Classique », elle espère attirer les usagers qui se tournent habituellement vers les transports en voiture ou en car.
« Ouigo Train Classique » : deux nouvelles lignes
Pour l’instant, seuls deux trajets sont disponibles : Paris-Nantes et Paris-Lyon. Et pour rallier ces deux villes, il faut compter environ 5 heures, avec de multiples arrêts sur le chemin. Mais l’avantage pour les usagers, en dehors du fait qu’ils peuvent prendre le temps de découvrir le paysage par la fenêtre, ce sont les prix : des tarifs fixent entre 10 et 30€ maximum pour les adultes, et 5 et 8€ pour les enfants, uniquement réservables sur Internet.
L’occasion de passer par de nombreuses villes souvent peu desservies par les grandes lignes, comme, dans le cas d’un trajet Paris-Nantes, les villes de Saumur, Saint-Pierre-Des-Corps, Blois et Les Aubrais, pour ne citer qu’elles.
« Ouigo Train Classique » : comment la SNCF fait-elle baisser les coûts ?
Si les tarifs sont plus abordables, c’est qu’il y a des coupes budgétaires quelque part. Pour ce faire, la SNCF a décidé d’utiliser des vieux trains Corail datant de 1975, et de les customiser au goût du jour, en les repeignant en rose et bleu. Pas de prises de courant ni de wi-fi à bord, et moins de personnel également. Marie-Hélène Poingt, rédactrice en chef de Ville, Rail et Transports, détaille à France Info :
« Le train fonctionne seulement avec trois agents : un conducteur, un chef de bord et un responsable du confort et de l’accueil. »
« Ouigo Train Classique » : un accueil mitigé
Si les usagers peuvent se réjouir de pouvoir se déplacer à moindre coût, les cheminots ont manifesté leur mécontentement.
Suite à l’appel de SUD-Rails et de la CFDT, quelques centaines d’entre eux ont protesté contre le lancement de ces nouvelles lignes, dénonçant l’exploitation de ces trains par la filiale Oslo, un prestataire externe qui augmenterait la quantité de travail de 15 à 20 jours par an et demanderait plus de flexibilité de la part des employés, afin de faire baisser les coûts.
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Crédit photo image de une : SNCF
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Les Commentaires
Donc personnellement je suis contente que le rail sorte un peu du tout-TGV (et tout-Paris) pour les voyages inter-regions. Je regrette que cela doive passer par une privatisation.