Chaque année, le dictionnaire accueille de nouveaux mots pour mieux coller à la réalité et l’évolution de la langue française. Grâce à des mots d’origine étrangère et des mots d’argot, le Larousse s’est modernisé par l’adoption de mots quotidiens : selfie, big data, community manager, webdesign, objets connectés, tuto reflètent les nouvelles technologies omniprésentes tandis que le yuzu, le goji, le lomo et le byriani témoignent de la mondialisation dans la nourriture.
Mais le mot qui fait scandale depuis hier, c’est « bolos » : (mal) défini par le Larousse comme une « personne naïve ou peu courageuse, ou complètement ridicule, voire stupide, bouffon », le mot divise par son orthographe. En effet, si le dictionnaire l’écrit avec un seul « s », l’opinion publique lui confère deux « s » et même parfois un « e ». Les plus engagé-e-s ont même créé une pétition pour que le Larousse rétablisse le deuxième « s », en suivant l’orthographe de son copain Le Robert.
Le journal Libération
s’est donc penché sur l’origine étymologique de ce mot qui reflète l’influence du langage des jeunes sur la langue française courante – sur laquelle les linguistes semblent avoir un (léger) train de retard. La première hypothèse serait une déformation en verlan du mot « lobotomisés », utilisé pour désigner les jeunes défoncés au shit, terme utilisé par les dealers qui les auraient un peu « carottés » (décidément, que de mots étranges).
La deuxième hypothèse se rapproche aussi du sens de « pigeon » et le mot aurait été utilisé depuis le début des années 2000 dans les cités, possiblement lié au verlan de salaud, « lauss », terme déjà utilisé dans La Haine de Matthieu Kassovitz en 1995.
Personnellement, j’aurais plutôt tendance à croire Zaho, qui fait à mes yeux jurisprudence en terme de linguistique. C’est d’ailleurs son métier non ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Donc pas de doutes c'est bien boloss' la bonne orthographe, j'ai de l'affection pour l'apostrophe par contre.