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Culture

5 trucs que Queer Eye m’a (ré)appris, à moi, un mec hétéro

Fab s’est mis à Queer Eye, l’émission qui apprend aux hommes à s’aimer. Et il s’est rendu compte qu’il pouvait faire un peu plus pour lui-même, pour son bien-être et son épanouissement !

Ça fait des mois que l’équipe s’enthousiasme sur Queer Eye, des mois que j’entends la rédac dire à quel point cette émission est géniale, et des mois je traînais à m’y mettre.

Sans doute la faute à mes préjugés sur la télé-réalité. Mieux vaut tard que jamais, parce que vraiment le show m’aura vraiment bouleversé.

Queer Eye et moi

Pour rappel, le concept est simple : 5 mecs gays (les « Fab 5 ») vont chez un mec, le plus souvent hétéro, pour lui proposer un « makeover » non seulement de son apparence, mais aussi de sa vie en général.

Ils retapent son appartement, lui apprennent une ou deux recettes pour manger plus sainement et lui proposent un coaching pour booster sa confiance en lui.

Mymy t’en parle beaucoup plus longuement dans son article dédié à Queer Eye !

Revenons deux secondes sur mon rapport à cette émission.

J’ai donc mis du temps avant de m’y mettre, malgré les commentaires emplis d’amour d’une grande partie de l’équipe de madmoiZelle. Ça faisait des semaines que je me disais « je devrais essayer », mais je n’avais jamais passé le pas…

Fin avril, je suis parti en vacances en famille, un long road-trip de 4000 kilomètres à travers la côte Ouest américaine.

Un peu machinalement, avant de partir, j’avais téléchargé Queer Eye sur mon tél, histoire d’avoir des trucs à regarder pendant le voyage.

Et puis quelques jours plus tard, au milieu du séjour, perdu au milieu de l’Utah, je me rends compte que j’ai la série sur mon téléphone. J’avais complètement oublié.

C’est dire si j’y allais à reculons !

Pourquoi tant d’indifférence ? Je me suis posé la question… avant de me rappeler que j’avais vu la version française de Queer Eye sur TF1 il y a quelques années, et que ça m’avait navré à l’époque.

Avec encore plus de recul, je pense aussi qu’inconsciemment, je savais que Queer Eye allait me foutre face à mes insuffisances, et finir par m’envoyer à des années-lumière de ma zone de confort.

Bien joué, José, en plein dans le mille.

Parce que même si je ne pense pas être un cas aussi dramatique que certains candidats sur lesquels les Fab 5 ont « travaillé », cette émission m’aura mis une IMMENSE baffe dans la djeule, d’où cette publication sur mon Instagram :

Je pense que Queer Eye devrait être regardé par le plus grand nombre — par les mecs hétéro, bien sûr, mais pas seulement.

Voici les leçons que j’en ai tirées, dans les larmes, les rires et une énorme dose de feel good.

1. Prends soin de toi, pour toi, mais aussi pour les autres

Comme je le disais plus haut, je ne pense pas être un cas irrécupérable : je me douche, je m’habille, je me rase la tête pour assumer cette calvitie (naguère très) précoce, je me mets de la crème sur le crâne pour l’hydrater un peu…

Maaaaaais IL N’EMPÊCHE que l’un des conseils de Queer Eye qui m’aura le plus marqué est celui-ci :

« Prends soin de toi, pour toi, mais aussi pour les autres. »

Un conseil qui mériterait d’être ancré dans la tête de tant de mecs hétéro. Et moi le premier.

Par exemple, il m’arrive (de temps en temps) (très régulièrement) (pas toutes les semaines mais presque quoi), quand on traîne en famille à la maison le dimanche, de zoner toute la journée en jogging.

Je mets mon vieux jog préféré et mon vieux t-shirt quand je me lève, et au lieu de l’enlever quand je vais m’habiller pour passer la journée vêtu décemment… bah je ne m’habille pas.

Le souci ? C’est que je suis environ 3 jours par semaine à Lille, et que LE jour où je reste avec ma femme, je ressemble à rien.

C’est pas forcément parce que je ne veux pas lui plaire, non — c’est plus pragmatique à mes yeux. Je garde mes fringues « cool » pour la semaine, quand je suis en mode boulot à Paris. Donc le dimanche, je recycle les t-shirts nuls.

Mais c’est terminé, j’ai décidé de m’habiller correctement le samedi, le dimanche et tous les jours d’ailleurs, mais ce n’est pas tout, j’ai aussi décidé de me raser le crâne tous les 2 jours, au lieu de toutes les semaines.

En gros, je prends 5 minutes quotidiennes pour moi, plutôt de faire un « gnééé » quand je vois que mes cheveux qui repoussent me ramènent de plus en plus vers la tête à Michel Blanc !

jean-claude-duss

C’est peut-être un détail pour vous, les gens qui passez de longues minutes à vous coiffer tous les jours, mais pour moi ça veut dire beaucoup.

2. Fais-toi plaisir avec les fringues (et ton apparence)

Voici un autre domaine où j’ai un rapport random à mes fringues : je suis plutôt habillé casual, passe-partout, jean, t-shirt noir, baskets.

J’ai peu de vêtements, je fais en sorte de privilégier la qualité à la quantité (et à ce niveau-là, je ne compte pas changer).

Le désencombrement c’est maintenant (abonne-toi à la chaîne d’Élise !)

Queer Eye m’aura permis de prendre conscience que, peut-être, le coup de main d’un·e spécialiste pourrait m’être utile quand il s’agit de s’arrêter sur la coupe de mes fringues, ou de jouer un peu plus avec les couleurs sans avoir peur de faire des associations foireuses.

C’est sans doute la raison principale pour laquelle je continue à m’habiller en jean, t-shirt noir et baskets, d’ailleurs : la trouille de sortir des sentiers battus….

Alors que bon, objectivement, je n’ai pas un parcours qui suit rigoureusement les sentiers battus !

Mais pour ce qui est des fringues, je ne prends aucun risque, ou du moins, je préfère ne pas perdre de temps à apprendre.

Et pourtant, j’ai toujours aimé apprendre des trucs, mais je n’ai jamais passé le cap de me renseigner sur « comment assortir des couleurs, par exemple, bougre de couillon ».

Ni ma mère ni mon père ne m’ont transmis ce savoir, et donc me voilà aujourd’hui, à 40 balais, comme un con, à réaliser, grâce à 5 gars sur Netflix, que je m’habille sans doute en t-shirt noir-jean pour éviter des fautes de goût. LOL.

3. Ton environnement est essentiel à ton bien-être

Encore une fois, voici un aspect de ma vie où j’ai bien la sensation d’être « moyen moins », sans jamais avoir eu l’impression de m’y pencher réellement.

Queer Eye m’a ouvert les yeux sur une chose finalement simple : à quel point je me néglige quand je néglige mon propre environnement ?

C’est peut-être un truc de mec quadra qui ouvre les yeux sur son propre conditionnement, mais même en ayant pas mal réfléchi sur mon rapport à la masculinité, je n’avais jamais vu les choses sous cet angle.

Oh oui la masculinité

Parce que oui, j’ai fait partie de ces mecs à la chambre et à l’appart bordéliques à souhait, incapables de foutre leurs chaussettes et leurs slips sales au bac à linge.

Ça a d’ailleurs été — classic shit — l’objet de grandes disputes avec ma femme.

Ça n’était pas de la malveillance, ou du jemenfoutisme, façon « balek elle repassera derrière moi », c’est juste que ces trucs sales n’étaient pas dans mon radar. Et j’ai décidé seulement il y a quelques temps de commencer À Y PRÊTER ATTENTION.

Je crois avoir compris ce qui a switché dans ma tête : avant, je me disais que j’allais le faire pour faire plaisir à ma moitié, aujourd’hui, je le fais pour respecter mon environnement. Et me respecter, par la même occasion.

C’est un détail, mais le faire pour moi, et pas pour les autres, ça a donné une autre dynamique à mon investissement sur le sujet.

Les deux dernières leçons que j’ai tirées de Queer Eye, que vous vous apprêtez à lire, vous paraîtront peut-être familières car j’en ai déjà parlé sur madmoiZelle. Mais je me permets de revenir dessus !

4. Creuse qui tu es, vraiment, au fond

Tu es qui, si tu enlèves toutes les « couches » artificielles qui modèlent ton comportement quotidien ?

Tu sais, ces réactions, ces façons d’agir que tu as intégrées juste parce que tu penses que c’est ça qu’on attend de toi, en fonction de ton rôle dans un groupe, de ton statut social, et bien sûr de ton genre ?

À quel point être un mec m’a empêché, découragé ou peu encouragé, à prendre soin de moi ?

À mes yeux, c’est évident qu’une partie de la réponse réside dans mon genre. Quand je m’en suis rendu compte, au cours de ma thérapie suivie l’année passée, ça a été une immense baffe.

J’ai eu la chance de pouvoir suivre cette thérapie, qui m’en aura appris, des trucs sur moi-même, mais si ça n’avait pas été une question de vie ou de mort d’y aller, je n’aurais jamais pris soin de ma santé mentale.

Je ne sais pas si c’est un problème qui concerne spécifiquement les mecs hétéros, mais la plupart de nos invités sur le fabuleux podcast The Boys Club se sont très peu posé la question.

Un constat d’autant plus inquiétant que nos guests font partie d’une catégorie plutôt « avancée » sur ces sujets, ce sont des mecs plutôt ouverts au changement sociétal !

« J’ose pas aller voir un psy… »

Dans Queer Eye, les Fab 5 creusent avec chaque participant cette facette : qui es-tu, qu’est-ce que tu veux pour toi, où se situe ta liberté ?

Tous ces anonymes sont tirés vers le haut, encouragés par l’écoute et le regard bienveillant que Karamo, Antoni & cie portent sur leur protégé de la semaine.

Et plusieurs invités de The Boys Club nous l’ont confirmé : cette absence de bienveillance est sans doute un gros manque entre mecs hétéros, notamment quand ils sont en groupe.

5. Tu es ce que tu manges

Sur ce sujet, c’est bon, j’avais déjà accompli le chemin il y a quelques années, après avoir basculé dans le végétarisme.

Je ne m’en rendais pas compte à l’époque, mais avec le recul, ce fut sans doute ma première vraie déconstruction — enfin, après celle du féminisme qui s’est faite dans le temps.

En prenant conscience de ce que j’avais dans mon assiette, j’en ai profité pour questionner mon rapport à mon alimentation d’une manière générale. Pourquoi je mange ça ? En ai-je vraiment besoin ? Qu’est-ce que ça m’apporte ?

Les avocats sont-ils vraiment des fruits divins ?

Cette remise à plat a non seulement eu un impact sur ma santé générale, mais j’ai en plus perdu, avec le temps, quasiment 15 kilos, passant de 88-89 kilos à 73-74 kilos (pour 1m87) !

Je mange moins qu’avant, je mange ce qu’il faut, j’écoute plus mon corps, mes envies, et moins ma peur de manquer de nourriture.

Conclusion : mettez-vous à Queer Eye !

Quasiment un mois après avoir vu Queer Eye, j’ai entamé mon changement de look, et je sens déjà toutes les répercussions positives de ce « retournement d’image » chez moi — ça fera peut-être l’objet d’un futur article.

Je n’aurais jamais imaginé tout le bien que cette série aurait pu me faire, mais oui, je crois pouvoir dire aujourd’hui que Queer Eye est une émission plus que nécessaire en 2018.

Que vous soyez un mec, une meuf, un être humain, les leçons prodiguées par les Fab 5 ne pourront que vous faire du bien. Rendez-vous le 15 juin sur Netflix pour la saison 2 !

À lire aussi : Stromae se livre sur sa santé mentale, son burn-out…


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

5
Avatar de LunaaaD
14 juin 2018 à 16h06
LunaaaD
"c'est quand le 15 juin?" *regarde son agenda* "c'est demain... YAAAAASSS" aillettes:
3
Voir les 5 commentaires

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