Alors que la saga Avatar a des jours radieux devant elle puisque Avatar : La Voie de l’eau explose tous les scores du box-office, la joie n’est peut être pas au rendez-vous pour son public.
Un millier de témoignages
C’est le constat étonnant qu’a fait The Guardian : après avoir de longues heures immergés dans le monde extraordinaire de Pandora, où la splendeur visuelle n’a d’égal que la bonne santé de la Nature, le retour au monde réel peut mettre un sérieux coup au moral de certains spectateurs.
Le plus étonnant, c’est que ce phénomène étrange est loin d’être isolé, à en croire le journal britannique, ayant mené l’enquête au sein d’un forum réunissant des fans du film à travers le monde entier. Ce ne sont pas moins d’un millier de témoignages qui relateraient les mêmes symptômes. Un utilisateur a par exemple confié : « Depuis que je suis allé voir Avatar, je suis déprimé. Regarder le monde merveilleux de Pandora et de tous les Na’vi m’a donné envie d’être l’un d’entre eux. J’envisage même de me suicider en me disant que si je le fais, je renaîtrai dans un monde similaire à Pandora et que tout est comme dans Avatar. »
Dans un article consacré à cet étrange phénomène, Variety, a même cité l’exemple édifiant de Jacob Williamson, un étudiant américain qui ne serait pas allé en cours pendant tout un semestre après avoir fait un tour à l’attraction Avatar de Disney World.
La « Post-Avatar dépression »
Si tous ces témoignages datent d’Avatar 2, le nom de syndrome de dépression post-Avatar avait décroché sa place dans le Urban Dictionnary dès la sortie du premier film en 2009. On peut y lire que le « PAD » (Post-Avatar depression) désigne l’état d’une personne qui « finit par se rendre compte que le monde dans lequel elle vit est nul et qu’elle ne pourra jamais voler, sauter ou vivre comme les Na’vis sur Pandora. »
D’un point de vue rationnel, on serait tenté d’avancer une autre piste : et si, plutôt qu’être déclenchées par les films de James Cameron, ces angoisses existentielles nées de l’individualisme, du pillage de la Terre et d’un sentiment de privation de liberté n’étaient pas plutôt dues au capitalisme néolibéral, qui lui, n’a rien de fictif ?
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