Live now
Live now
Masquer
souffrir-pour-etre-belle
Lifestyle

Souffrir pour être belle, une injonction absurde et dangereuse

« Il faut souffrir pour être belle »… c’est une phrase un peu banale dans la vie d’une femme. Mais pourquoi faudrait-il souffrir ? Et puis, être belle, est-ce vraiment le plus important ?

Quand j’étais petite, j’avais souvent des nœuds tout le temps dans mes cheveux. C’était une catastrophe.

Un jour, je suis rentrée de l’école avec une sorte de tas de foin sur le crâne, et ma baby-sitter qui me gardait à ce moment-là, m’a assise sur une chaise de la cuisine pour mettre de l’ordre dans tout ce bordel.

Je me rappelle avoir geint pendant 10 minutes, en criant des « aïe » systématiques à chaque fois qu’elle passait la brosse dans mes nœuds.

Je me rappelle, aussi, de cette phrase qu’elle a dite pour me faire taire : « Juliette, il faut souffrir pour être belle ».

Souffrir pour être belle, une injonction à traduire

Que tu sois une fille, plus ou moins jeune, tu as sûrement déjà entendu cette expression. C’est le nouveau sujet de Dans Mon Tiroir, la bande-dessinée de Marine Spaak.

Ce strip de quelques pages a été publié le 23 mai dernier sur Facebook pour le magazine en ligne Femmes Plurielles, comme celui intitulé « Passer à la casserole » dont je te parlais sur madmoiZelle.

Dans cette nouvelle BD, Marine Spaak rappelle le sens caché de cette expression et explique à quel point les injonctions sur le physique des femmes se révèlent absurdes finalement.

Cette publication a été réalisée à partir d’une enquête menée par Femmes Plurielles ainsi que l’excellent blog de Noémie Renard, baptisé Antisexisme.

Marine Spaak illustre l’idée que le physique femmes est sévèrement jugé, jaugé et critiqué que ce soit dans le milieu professionnel ou la vie personnelle.

Une femme qui ne remplit pas les critères de beauté normées galère bien plus qu’un homme estimé moins beau que la moyenne.

Elle évoque également quelques pratiques franchement barbares imposées aux femmes : le corset, les pieds bandés ou le fard au plomb, des exemples parmi tant d’autres…

Être belle à tout prix, quitte à en souffrir

Ce fameux idéal de beauté que de nombreuses femmes tentent d’atteindre peuvent les mener à se faire du mal, voire mettre leur vie en danger.

Je pense à l’épilation du maillot qui peut favoriser les infections, je pense au simple fait de s’exposer au soleil sans se protéger des UV, je pense aux régimes alimentaires drastiques qui déséquilibrent totalement le corps…

À lire aussi : Le non-régime de l’été : et si vous écoutiez vos sensations alimentaires ?

Les injonctions à l’apparence des femmes existent et sont sexistes. On les presse sans arrêt d’être belle, sexy mais pas trop, d’être féminine d’une façon très spécifique.

La souffrance fait partie des choses basiques de la vie d’une femme qui s’efforce de paraître belle aux yeux d’un système qui ne l’estimera jamais suffisamment bien.

Ne pas souffrir pour être belle, ça marche mieux

Heureusement, j’ai tendance à croire que ces standards évoluent, très lentement certes. On voit des corps aux formes et aux couleurs différentes se dévoiler de plus en plus.

Par exemple, Chantelle Brown-Young, la mannequin atteinte de vitiligo ou encore Lalaa Misaki, mannequin dite « grande taille » et créatrice française.

Et puis franchement, les femmes ne sont pas juste des corps destinés pour être beaux et parfaits !

Nous sommes des êtres humains, avec nos défauts, nos qualités mais surtout une personnalité et ça compte bien plus que l’apparence d’un corps.

Donc la prochaine fois que tu entendras cette phrase, essaie de te rappeler des mots de Laura Calu en interview chez madmoizelle : « Pour être belle, il faut avoir confiance en soi ».

Pour toi, faut-il souffrir pour être belle ? C’est quoi la beauté selon toi ?

À lire aussi : Les talons font-ils vraiment « plus pro » ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

28
Avatar de Valentina-
3 juin 2018 à 23h06
Valentina-
@Dulsao Je comprends mieux ton point de vue!
C'est vrai qu'il y a beaucoup cette association entre beauté et superficialité/légèreté, si on est belles on a intérêt à prouver qu'on est pas QUE belles (genre les miss et les mannequins passent encore pour des connes, et une fille belle doit davantage faire ses preuves niveau travail etc etc c'est tout le paradoxe de notre société qui met la beauté en valeur n°1 pour les femmes mais en même temps la rejette ou la discrimine aussi à la 1ère occasion...)

Moi non plus je suis loin d'adhérer à tous les points de vue de madmoizelle (j'ai aussi découvert le féminisme avec, et du coup j'ai eu une période féministe que j'ai remise en question ensuite)
Mais même si tu as une opinion contraire, tu peux toujours la dire moi c'est ce que je fais je m'en fiche haha, c'est bien de bousculer l'opinion générale.

Contenu spoiler caché.

D'ailleurs j'ai retrouvé un commentaire d'il y a 2 ans pour lequel je m'étais faite incendiée (je me souvenais même pas poster sur le forum à cette époque), j'ai écrit quasi le même il y a peu de temps et il a fait l'unanimité Bref HS, mais comme quoi tout est relatif, autant d'ici 2 ans on pensera toutes comme toi (le fait que tu aies grandi avec cette mentalité plus intellectuelle, ce qui n'a pas du tout été mon cas et je pense pas tellement le cas de la plupart des gens, j'ai l'impression que ça peut donner une idée de comment on se sentira si on grandi toutes dans ces idées, comme quoi on pourrait aussi remettre en question des idées qui semblent à la base bienveillantes, je trouve ça intéressant)

en fait je trouve que le magazine a au moins le mérite de parler de certains sujets dont quasi personne ne parle c'est pour ça que je continue de le lire

Pour les valeurs, alors c'est un autre sujet, mais j'imagine que c'est important d'en avoir. Avant ça m'insupportais les gens qui disaient avoir des "valeurs" (eux...) car j'y voyais une espèce de sentiment de supériorité et d'arrogance justement. Mais en grandissant j'ai fini par en avoir aussi. Aujourd'hui je peux dire que j'ai des valeurs "morales". Parce qu'au bout d'un moment on trouve des choses qui semblent correspondre à ce qui nous semble juste, et qui semble fonctionner et nous rendre heureux et rendre heureux les autres (et pas seulement soi d'ailleurs, mais aussi des principes dans l'histoire, la philo etc) alors on arrête un peu de se poser 12 000 questions. Ca ne veut pas dire qu'on arrête de se remettre DEFINITIVEMENT en question mais avoir ou chercher des valeurs=avoir des idéaux donc avoir un sens pour essayer de grandir et d'évoluer (pour moi)

Bref je donne ma simple opinion, bien sûr je te force pas à lire le magazine haha ! Dommage si tu n'y as pas trouvé ton compte !

(bon ce post est écrit un peu à l'arrache mais je le poste quand même mais si j'ai la foi je viendrais le corriger.)
1
Voir les 28 commentaires

Plus de contenus Lifestyle

3 vestes accessibles à ceinturer pour leur donner un esprit saharienne // Source : Balzac / Sézane / Promod
Tendances Mode

Voici LA veste la plus populaire du printemps (et on valide à 100%)

Kendji-girac
Société

Kendji Girac : soutien à Soraya et à toutes celles qui subissent des violences psychologiques de la part de leur conjoint

Source : Deux de Filippo Meneghetti, Copyright Paprika Films (Allociné)
Sexo

J’ai découvert mon homosexualité à 72 ans, et je n’aurais pas dû attendre autant

4
Source : @ly
Actualités beauté

En quoi le mascara tubing va révolutionner votre routine beauté ? 

Source : URL
Beauté

Pourquoi vous devriez arrêter de faire des lissages brésiliens

Grâce à l’émergence de Tiktok et des tutos curly hair, j'ai accepté mes boucles // Source : DR
Soins cheveux

« À cause de mes cheveux, on me surnommait Hagrid à l’école » : dans la routine cheveux bouclés (2c) de Cassandre

1
« Je co-parente mon enfant avec ma mère » : témoignage d'Olivia, lesbienne célibataire de 42 ans // Source : Midjourney
Célib

« Je co-parente mon enfant avec ma mère » : témoignage d’Olivia, lesbienne célibataire de 42 ans

2
marilyne-nataf-accouchement
Mode

« J’ai eu un périnée complet », Marilyn nous raconte son accouchement cauchemardesque, « une forme de catharsis »

4
Source : URL
Mode

Chère Charlotte : À 38 ans, suis-je devenue bisexuelle du jour au lendemain ?

3
Source : Glamour uk via Pinterest
Actualités beauté

3 blushs canons pour retrouver une bonne mine illico, malgré contre la grisaille et le froid

La vie s'écrit au féminin