Il y a un an, le monde déjà bien gratiné du téléfilm était secoué par une tempête de taille. Mieux que l’invasion de rats ou les abeilles avides d’hémoglobines, une véritable tornade de requins est venue s’abattre sur la ville de Los Angeles. Diffusé (bien entendu) sur SyFy, ce programme d’une grande qualité avait réussi à titiller le palpitant des plus grands fans de nanars. À défaut des étoiles sur AlloCiné, Sharknado a réussi à générer un nombre de tweets proportionnel au niveau de kitsch de ses effets spéciaux.
C’est-à-dire : vraiment beaucoup trop élevé.
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Forts de leur succès, les créateurs de cette mirifique abomination télévisuelle auraient préféré crever que de s’arrêter là. C’est donc tout naturellement que nous, pauvre spectateurs sans défense ne demandants qu’à engouffrer nos Kellogg’s devant un programme pas dégueu, accueillons en 2014 Sharknado : The Second One.
Hell. Fucking. Yeah.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : oui, cet article contient des spoilers, mais je suis persuadée que tu seras en mesure d’apprécier l’oeuvre quand même. Si tu tiens néanmoins à garder une part de mystère, je t’invite à revenir une fois la tornade passée dans ton salon.
Dans Sharknado : The Second One, tu retrouves Fin et April dans un avion pour New York (moi aussi, il m’arrive tous les jours de voyager avec mon ex). Si tu as la mémoire courte (ou si tu préfères préserver sa santé mentale), il s’agit du couple qui avait réussi à se débarrasser du premier Sharknado, quelques années auparavant.
Encore une fois, le temps n’est pas aux discours pompeux, aux dialogues alambiqués : on n’est pas là pour jouer à True Detective. Alors que le Boeing traverse une zone de turbulences, Fin semble apercevoir une image qui lui glace le sang… SURPRISE ! Les requins sont bien de retour, avec leur colonne d’air ambulante et tout le bazar. Par miracle, Fin arrive à atterrir en urgence (quel homme), April se fait arracher la main (peut-être avait-elle un peu trop de fond de teint dans l’oeil pour voir le squale arriver), et tout un tas de gens explosent joyeusement en déversant leurs flux corporels sur le sol.
L’intro ne pouvait pas être plus explicite.
Forcément, une fois les pieds sur Terre ça ne s’arrange pas. Trois Sharknados menacent de fusionner pour donner naissance à la pire catastrophe naturelle depuis le Déluge. Gros malaise sur la ville.
Joli temps à poncho, ça.
Cette fois-ci, les studios Asylum ont tout mis en oeuvre pour que le téléfilm reste dans les an(n)al(es).
Tu reconnaîtras sûrement quelques guests comme Perez Hilton ou Kelly Osbourne, et apprécieras tout un tas de scènes déjà cultes.
Au programme : de la destruction de monuments historiques, une phobie du métro à vie, du suspense, du sang, des larmes et toi qui t’étouffe dans tes rires.
Méthode testée et approuvée par M6 Boutique.
Mais s’il fallait en faire une critique qui se la raconte, je dirais que Sharknado 2 n’est pas aussi merveilleux sur le fond que sur la forme. L’histoire a beau être le truc le plus con pondu depuis un bon moment, les préposés aux effets spéciaux méritent un respect éternel. Le sang, par exemple, est sans doute la chose la plus mal faite de l’Histoire du cinéma. Trop foncé, sans relief, sans matière… Bref, c’est immonde.
En même temps, tu es en face d’un nanar, pas d’un film gore ! Sharknado est aux Dents de la mer ce que The Human Centipede est à un Sims qui se noie dans son urine entre quatre murs, en gros.
Et puis, que dire de la prestation des acteurs ? Ian Ziering a une incroyable faculté à garder son sérieux et Tara illumine l’écran. Pour être sûre d’embaumer du moignon, l’actrice a décidé de sortir un parfum pour l’occasion : Shark by Tara sent la menthe, la violette et le citron. Et non, ça, ce n’est pas une blague.
Bref, si tu as aimé le premier Sharknado, celui-ci peut te provoquer un orgasme. Attention.
Boom baby.
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