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Cinéma

Sharknado, le film catastrophe WTF qui affole Twitter

Sharknado, c’est le téléfilm de science-fiction qui a passionné la toile en ce début juillet. Dès sa diffusion, il est devenu l’un des hashtags les plus cités sur Twitter. C’est assez drôle, quand on connait son scénario… Plutôt ravagé…

Peut-être étais-tu en vacances ? Peut-être étais-tu en train de manger des Pringles dans une grotte ? Ou de faire un tournoi de Puissance 4 avec ton arrière-grand-oncle ? Tu n’as donc pas entendu parler de la catastrophe qui a affolé le monde virtuel.

Crois-moi, ta télé tremble déjà de toutes ses composantes. La raison ? Un téléfilm diffusé le 11 juillet sur la chaîne américaine Syfy. Son nom ? Sharknado. Accroche-toi à ton string en latex, je t’emmène pour un voyage au coeur de la bête…

https://youtu.be/iwsqFR5bh6Q

J’aime la science fiction de tout mon petit coeur depuis que je suis tombée amoureuse de Jen dans Dark Crystal. Je remarque que les réalisateurs rivalisent d’inventivité pour créer des bestioles dignes de tes pires Chair de Poule – et ce, avec plus ou moins de moyens, de goût. Ils semblent creuser leurs petits cerveaux pour concourir à la meilleure façon de traumatiser toute la race humaine.

Ce qui est bien, avec ce genre de cinéma, c’est que tu peux tout te permettre (ou presque) : imaginer le passé ou le futur d’une manière plus ou moins logique, tenter de résoudre le mystère du génocide des lombrics par les musaraignes ou inventer une arme chimique capable d’envoyer des barbes à papa par paquet de vingt pour toutes les Assemblées nationales. Tu laisses se balader ton imagination en ayant toujours en tête qu’il faut garder une explication logique à pondre au spectateur. Ce concept me plaît bien.

Qu’il sorte au cinéma (ou non) pour être diffusé au grand public que nous sommes, il existe des chaînes de télévision dédiées à ce genre de programmes. C’est le cas de Syfy. Le problème, lorsque tu allumes Syfy c’est que c’est tout ou rien. Soit t’es scotchée, soit tu te marres comme une hyène vicieuse en déblatérant sur la débilité du programme.

C’est un peu ce qui s’est passé avec Sharknado.

Je sens comme quelque chose. Ton regard fébrile et ton coeur qui bat aussi vite qu’un colibri sous poppers. C’est le suspens. Oui, tu stresses parce que je te parle depuis tout à l’heure d’un film de ouf qui a fait un tollé de dingue. Et tu ne sais toujours pas de quoi ça cause. Minute papillon, j’y viens.

Dans Sharknado il y a le mot shark (requin en anglais). Là tu penses alors tout de suite à un remake foireux de Jaws ou Gang de requins. Sache qu’une fois en allumant Syfy, je suis restée hypnotisée devant L’Attaque du requin à deux têtes, alors je pense que tu es à des années-lumières de savoir de quoi peut s’agir le film. Dans Sharknado, il y a aussi « nado » qui fait penser à « tornado » mais… Mais, non c’est bien ça. Une. Tornade. De. Requins.

wtf

Le synopsis se limiterait donc, selon Allociné à :

« Un ouragan s’empare de Los Angeles. Des milliers de requins s’abattent sur la ville et terrorisent la population. »

Bien. Bien. Voilà que me vient plusieurs questions :

Question 1 : Le scénariste est-il sous acide ?

(Attention ce qui va être mentionné ci-dessous comporte des spoilers. Si tu as donc envie de regarder Sharknado en découvrant chacune de ses particularités sous ta couette Ikea, libre à toi de passer directement à la suite. Mais, si tu as envie de te préserver de cet impitoyable film tout en voulant te la péter en société, continue.)

En gros, tout commence tranquillou, dans un bar de Californie où les serveuses travaillent en bikini et où on picole de la Jägermeister jusqu’au bout de la nuit. Les requins ont l’habitude de traîner dans le coin et on annonce des vents forts. Jusque là, rien de particulièrement inquiétant pour les habitants.

Meuh bon. Quelque chose se trame. La musique lancinante accompagne des images de vagues qui n’ont pas l’air commodes… Le ciel est un peu noir pour faire du surf nan ? Et puis ça pète pas un peu l’orage làààààà ?

Je tiens à dire que le film n’a pas besoin d’une tornade car le WTF commence dès maintenant : les gens semblent sourds (et aveugles (et dénués de conscience)). Si bien qu’ils se font bouffer un par un en mode « tralala la plage c’est cool derrière les rowcheys. Et puis tout l’monde crie mais ça doit être parce que l’eau est trop froide. » Juste après, ils meurent. Y a pas à dire, c’est moche.

gifstupid

Ensuite, une énorme tempête s’abat sur la ville et casse tout. Il pleut. Beaucoup. Jusqu’à ce que Nova (la serveuse du bar, personnage qui semble faire partie du panel des héros) remarque : « What the hell, there’s a shark on the street ! » (« Fichtre, un requin attend au passage piéton ! »). Franchement, chez toi quand il pleut beaucoup en ville tu risques quoi ? Une coulée de boue ? Une invasion de cani-crottes sorties tout droit des bouches d’égout de l’enfer ? Petite joueuse.

Une pensée me titille soudain : COMMENT LES VOITURES PEUVENT ROULER TRANQUILLEMENT, ALORS QU’UNE ARMÉE DE BRUCE VÉNÈRES SE DORENT L’AILERON TRENTE CENTIMÈTRES À CÔTÉ ? WTF ?

Du coup les requins attaquent les gens dans un bain de pieds, puis vingt mètres d’eau, puis on ne sait plus trop.

La trame principale, c’est que Fin (interprété par Ian Ziering de Beverly Hills) veut sauver son ex-femme April (Tara Reid d’American Pie) et sa fille du cauchemar que s’apprête à traverser Los Angeles.

Et quel cauchemar : une tornade qui contient des requins assoiffés d’organes humains se ramène, donc. Normal. À la fin, Fin arrive à sauver tout le monde ses copains dans une scène que je pense garder dans mon top 10 des scènes les plus abracadabrantes de l’épouvante animalière.

(Bien ouej la référence au Hercule de Disney.)

Question 2 :  Qu’est-ce que c’est que ces animations ?

Je dis pas, recréer des requins, de l’eau en mouvement, tout ça tout ça, ça doit pas être easy. Ok le film n’avait sans doute pas le budget de Pacific Rim. M’enfin, pour avoir un minimum de légitimité, le film doit coller à son temps au niveau visuel. C’est dommage parce qu’on voit bien que c’est un minimum actuel (j’ai pas dit innovant, loin de là), sauf dans les passages qui contiennent de l’action, ce qui est un peu compliqué lorsqu’on tente de créer un film d’épouvante.

Alors voilà, Sharknado, en plus d’être complètement barré au niveau du scénario, donne souvent l’impression d’un (mauvais) jeu vidéo.

sharknadoEt donc là c’est le moment où tout le monde se transforme en Sims. 

Question 3 : Si c’est si nul, pourquoi tout le monde en parle ?

Parce que c’est vraiment nul, justement. Un film tout juste moyen ne va marquer personne. Un bon non plus. Un très bon va être encensé par la critique, on va en entendre parler. Mais les bons gros navets, c’est ceux-là qui peuvent devenir totalement cultes. C’est ce qu’est en passe de devenir Sharknado (à moins qu’ il ne soit délaissé encore plus vite que le futur nouveau gagnant de Secret Story…)

Car oui, lorsque Syfy a diffusé le film la semaine dernière, il est devenu très rapidement un des trending topics de Twitter. La chaîne a affirmé que c’était l’un des films les plus commentés de son histoire avec plus de 5000 tweets chaque minute… Pourtant, le merveilleux spectacle n’avait pas rameuté les foules sur la chaine avec moins d’1,4 millions de téléspectateurs).

capturetweet3Si je mute le hashtag #Sharknado, ma timeline va entièrement disparaître.

Ce succès semble avoir fortement étonné le scénariste, Thunder Levin, qui a écrit entre autres ce billet :

capturetweet2Ça a été le jour le plus surréaliste de ma vie. Merci à tout ceux qui ont regardé et tweeté à propos de notre petit film.

C’est beaucoup moins drôle, mais la dernière activité sur la plateforme de Cory Monteith, acteur de Glee décédé le 14 juillet 2013, concernait également la tornade de requins :

capturetweet

Question 4 : Pourquoi s’acharner ?

Aujourd’hui Syfy a confirmé qu’elle souhaitait produire la suite de la catastrophe filmique naturelle. Les requins devraient de nouveau s’en prendre à notre pomme mais cette fois-ci dans la ville de New-York. La chaîne a d’ailleurs débuté un concours sur les réseaux sociaux pour définir le titre de ce deuxième opus. Si tu es hyper imaginatif-ve, envoie ton idée à @SyfyMovies en utilisant le tag #Sharknado. Attention, la concurrence est très rude…

sharknadolasuite

Bref, comme tu as pu le remarquer : Sharknado n’est pas vraiment un chef-d’oeuvre, et c’est sûrement à cause de ça qu’il a autant été remarqué. Cependant je t’interdis de cracher dans la soupe (même si elle semble un peu périmée), car il n’y a pas que les grands films qui méritent d’être regardés. Un film est avant tout fait pour divertir. Et crois-moi, niveau rigolade, tu seras servie sur un beau plateau en argent.

Et si tu aimes les films catastrophes mais que tu ne te sens pas d’affronter Sharknado, tu peux toujours te fournir dans la petite liste préparée par les soin de Myriam.H !

Tu en penses quoi de tout ce tintouin sur Twitter ? 


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Les Commentaires

7
Avatar de elunam
18 juillet 2013 à 22h07
elunam
Ça mérite un CinéMadz.
0
Voir les 7 commentaires

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