Après trois mois plutôt frustrants passés avec ce garçon, je ne pouvais plus ignorer les signes qu’il était temps de rompre.
J’ai porté mes ovaires et j’ai mis fin à notre relation avec une détermination sans faille. Presque.
Prendre la décision de larguer quelqu’un
C’était la première fois dans ma vie sentimentale que je prenais une décision aussi mature et réfléchie.
Il y a quelques années, je n’aurais jamais pris le risque de quitter quelqu’un si tôt dans la relation. J’aurais « laissé une chance », je me serais « adaptée » ou j’aurais attendu le drama de trop.
Mais cette fois je me suis écoutée. C’est pas mal aussi.
J’avais besoin de démonstrations d’amour, c’était légitime, il ne me les apportait pas, je devais rompre : logique imparable.
Pour pas briser son cœur trop fort, j’ai préparé le terrain en lui communiquant clairement ce qui me manquait et en lui laissant la chance d’un dernier sursaut. Mais non.
Alors le lendemain, je lui ai annoncé calmement ma décision en essayant d’être la plus gentille possible, aussi gentille qu’on peut l’être quand on annonce à quelqu’un qu’on préfère encore être célibataire qu’avec lui…
Je me suis sentie plus adulte que jamais. Plus que le jour j’ai refait ma carte Vitale, et même plus encore que la fois où j’ai fait ma valise 2 jours avant les vacances.
Mais rapidement, à cette phase post-rupture « Jack je vole ! » a succédé une période plutôt « Accroche-toi à la planche Jack ».
Les regrets après la rupture
Avant de le quitter, j’avais clairement en tête
la liste de tous les trucs négatifs qui me donnaient envie de fuir.
J’aimais me rassurer en me disant que, comme il n’était pas démonstratif, le sortir de ma vie ne changerait pratiquement rien à mon quotidien…
Effectivement, ça n’a pas changé grand chose.
Quand je lui ai dit que je voulais le quitter, il est resté fidèle à lui-même : muet. Aucune conversation n’a suivi notre séparation et deux semaines plus tard, lui qui ne m’écrivait pas beaucoup quand on était ensemble ne m’a toujours pas donné signe de vie.
C’est bien pour l’oublier et tenter de m’en remettre, mais ça laisse aussi beaucoup de place aux questionnements existentiels, au manque, à la nostalgie et à ces petits fils de chien que l’on nomme regrets.
OK, cette situation me convenait comme une chaussette trop petite trouée au bout, mais ça aurait quand même était sympa que la rupture lui fasse un petit électrochoc.
Je fantasme une fin alternative dans laquelle il se bat, il saisit cette occasion de me montrer qu’il tient à moi, au minimum en me faisant de belles promesses…
Vivre dans un rêve, c’est pas très sain hein ? Ouais, je m’en doutais.
La peur n’efface pas mes bonnes raisons
Après une semaine à me sentir comme la boss du game, l’angoisse d’être seule est revenue, m’a fait idéaliser mon ex et oublier mes griefs.
Est-ce que le quitter était vraiment la bonne décision ? C’était peut-être un peu prématuré ?
Et vas-y que je checke ses storys, et en avant les brouillons de lettres enflammées que j’écris dans ma tête…
Je me dis même que le surprendre en bas de chez lui est la meilleure idée que j’ai eue depuis que j’ai arrêté le surimi.
Évidemment, c’est la peur qui parle. Non pas que j’ai eu tort de rompre, mais la tristesse me fait oublier mes bonnes raisons. Et le fait que mon plan Q/doudou émotionnel ne soit pas dispo depuis 2 jours n’aide pas bien sûr, ahem.
J’apprends à distinguer cette peur et cette tristesse, et le fait que mes raisons de partir était importantes pour moi, fidèles à ce que je recherche.
J’essaie de me rappeler que je l’ai quitté parce que je sentais que je m’investissais beaucoup plus que lui, parce que je me sentais seule dans ce couple.
Pas la peine de rajouter à ma peine en questionnant sans arrêt ma décision.
Oui, j’ai bien fait de le quitter, et ça n’empêche que je sois triste. Je vous tiens au courant de la suite ?
Et vous, vous avez déjà regretté d’avoir rompu avec quelqu’un ?
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Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Résumé :
1. En gros 80% des gens en couple le sont parce qu'ils ont peur d'être seuls (d'après ce type qui ne cite pas ses sources). ça ne veut pas dire que les gens n'aiment pas leur partenaire mais peut-être pas autant qu'ils le pensent.
2. Faire le psy dans une relation c'est vouer la relation à l'échec
3. Les gens ne changent pas ou peu. Si ça se passe moyennement aujourd'hui, ça se passera moyennement plus tard.
4. L'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Parfois il faut faire un travail sur soi. Quitter la personne et faire un travail sur soi. Pas forcément de chercher un remplaçant.
5. Pas besoin d'être en couple pour être heureux
(je résume juste ce que ce gars a dit, ce ne sont pas mes mots mais j'ai trouvé ça intéressant et direct).