Robin Wright, alias Claire Underwood (« House of Cards »), et sa lutte contre les inégalités salariales

Après quatre saisons de House of Cards, s’il y a une chose de certaine, c’est que Claire Underwood est au moins aussi populaire, si ce n’est plus, que son époux Frank.

À l’occasion d’un discours à la fondation Rockfeller, l’actrice est revenue sur le sexisme hollywoodien, qui passe notamment par l’écart salarial entre les hommes et les femmes, ainsi que sur d’autres sujets féministes.

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Car oui, pourquoi, alors qu’elle joue un rôle équivalent en terme d’importance à son homologue masculin, devrait-elle être moins payée ?

Et vous serez ravi•es de savoir que l’actrice Robin Wright a décidé de capitaliser là-dessus. Car oui, pourquoi, alors qu’elle joue un rôle équivalent en terme d’importance à son homologue masculin, devrait-elle être moins payée ? Il n’y a pas de raison : elle a fait pression pour que son salaire soit augmenté, un acte dont son personnage serait fier !

Pour donner une idée des chiffres, Kevin Spacey était rémunéré 500 000$ pour les deux premières saisons (mise en perspective : l’acteur le mieux payé du petit écran reste Jim Parsons, de The Big Bang Theory, avec son million de dollars par épisode), ce qui laisse supposer qu’actuellement, ce nombre a augmenté.

Pour persuader les responsables de la chaîne de la payer autant que Kevin Spacey, Robin Wright a fait pression sur eux : si son salaire n’atteignait pas celui de son collègue, elle allait dénoncer cette différence en public, a-t-elle révélé au Huffington Post.

En plus, tout comme son mari dans la série, elle est dorénavant productrice exécutive de House of Cards pour sa dernière saison, et a même réalisé quelques épisodes.

Ce n’est pas sans rappeler l’affaire Gillian Anderson et David Duchovny pour le revival de X-Files il y a quelques mois : l’actrice n’avait reçu qu’une proposition représentant la moitié du salaire de son partenaire. Et on se dit « Est-ce que vous vous foutriez pas de ma gueule un peu ? ».

Bien entendu, elles sont loin d’être les seules à s’exprimer sur l’inégalité des salaires à Hollywood. Patricia Arquette avait même prononcé son discours de remerciements aux Oscars sur ce sujet, et Jennifer Lawrence avait rédigé une lettre ouverte à ce propos en prenant l’exemple d’American Bluff.

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Robin Wright précise que la situation était un peu différente pour elle toutefois :

« Tu n’as pas la même valeur que tu pourrais avoir si tu avais fait quatre films par an, comme Nicole Kidman et Cate Blanchett faisaient pendant que j’élevais mes enfants. Je fais un peu mon comeback à cinquante ans. »

Cette saison 4 s’attache d’autant plus au personnage de Claire Underwood, alors les exécutifs devaient sûrement se sentir obligés d’accéder à ses requêtes… Encore faut-il que cela devienne la norme, plutôt qu’une demande à la suite de négociations ou d’ultimatums posés par les actrices.