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Vie quotidienne

Le Rallye des Gazelles dans le Sahara, un défi à relever pour Leïla et Stéphanie

Le Rallye des Gazelles est une grande course automobile dans le désert marocain à laquelle Leïla et Stéphanie ont décidé de participer. Mais avant d’avaler les kilomètres, elles nous racontent leur préparation !

La Gazelle Atomique est une espèce extrêmement rare. À l’heure actuelle, on dénombre uniquement deux individus.

Leïla qui gambade sous un doux climat de bord de mer à Majorque, et Stéphanie qui caracole plus au frais au bord d’une rivière à Genève.

Il a fallu aller à la rencontre de ces drôles d’animaux pour comprendre un peu mieux qui elles sont et ce qu’elles ont de tellement explosif.

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Leïla, Stéphanie et une copine : allégorie.

Deux physiciennes à la conquête du Rallye des Gazelles

Leïla et Stéphanie sont atomiques dans le sens littéral du terme ; toutes deux passionnées par la physique des atomes, dite des particules, elles font de la recherche, en tant que doctorante sur l’expérience IceCube pour Stéphanie et post-doctorante dans la collaboration Ligo/Virgo pour Leïla.

À lire aussi : Tribulations d’une doctorante en physique

Bien que leur amitié ait débuté dans ce milieu scientifique, les deux jeunes femmes ont vite réalisé qu’elles avaient d’autres points communs !

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Scientifiques de l’extrême ! (Leïla à gauche, Stéphanie à droite)

Enthousiastes et énergiques, elle ne perdent pas une occasion de s’arracher à l’écran de leur ordinateur et d’ajouter un peu d’aventure dans leur vie.

Leur dernier projet en date : devenir des Gazelles.

Le Rallye des Gazelles est le seul rallye automobile au monde a être exclusivement féminin, il est ouvert à toutes les femmes au-dessus de 18 ans et se déroule dans le désert du Sahara, au Maroc.

Ses participantes sont surnommées les « Gazelles » — logique !

Pour y participer, Leïla et Stéphanie devront tirer un trait sur la technologie à laquelle elles sont habituées puisque la navigation se fait à l’ancienne, sans GPS mais à l’aide de cartes topographiques, de boussoles et de compas.

Durant les neuf jours du rallye et ses 1300 kilomètres, le but n’est pas d’aller vite mais d’aller au plus court ; l’équipage qui totalise le moins de kilomètres entre chaque étape gagne.

Et ces Gazelles Atomiques auront de la concurrence ! Lors de l’édition 2017, 137 équipages venant des quatre coins du globe ont participé.

Le Rallye des Gazelles, « pour être là où l’on ne nous attend pas »

« Dissiper les préjugés », c’est le but qu’avait Dominique Serra, directrice de l’agence Maïenga, en organisant la toute première édition du rallye il y a déjà 28 ans.

Ce leitmotiv parle tout particulièrement aux deux Gazelles Atomiques.

La physique, c’est un monde dominé par les hommes. Malgré les efforts réalisés en Europe afin d’encourager les jeunes filles à se tourner vers la science, un déficit de physiciennes est toujours à déplorer.

D’ailleurs, à part Marie Curie, pourriez-vous citer une physicienne connue ?

À lire aussi : 5 femmes scientifiques d’exception… qui ne sont pas Marie Curie !

Leïla et Stéphanie ont à cœur de montrer que les femmes ont leur place en science. Et aussi dans un rallye. Être là où on ne les attend pas, c’est aussi ce qui leur plaît dans la philosophie des Gazelles.

Alors elles ont envie de faire un maximum de bruit en arborant fièrement l’image à deux facettes que représente leur logo ; les Gazelles Atomiques, scientifiques et aventurières.

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Le logo des Gazelles Atomiques : un visage de gazelle en noir qui se confond avec la représentation la plus épurée de l’atome (atome de Bohr) en orange.

La volonté d’avoir un impact positif pendant le Rallye des Gazelles

En plus de cela, le rallye met en avant d’autres valeurs qui sont importantes aux yeux des deux amies.

Bien qu’inévitablement le rallye pollue, un effort tout particulier est apporté au respect de l’environnement par l’engagement de l’organisation et des participants à respecter une charte écologique.

Il est, depuis 2010, le premier rallye certifié « ISO 14001:2004 ».

Plus concrètement, tous les déchets engendrés par la caravane sont ramassés, la consommation d’eau et d’énergie est contrôlée et des produits biodégradables sont utilisés afin de laisser l’empreinte la plus faible possible du passage du rallye.

Malgré son désir de discrétion, la course laisse bel et bien une empreinte, mais une des plus positives !

Née autour de la compétition en 2001, l’association Cœur de Gazelles se déplace dans les villages afin d’apporter de l’aide aux populations dans les domaines médical, scolaire, professionnel et de développement durable.

Leïla et Stéphanie ne sont pas impliquées dans cette démarche, mais il leur est possible d’apporter des habits et du matériel afin qu’ils soient transmis dans les villages.

En plus des vêtements, elles aimeraient effectuer une collecte de livres de physique pour enfants et adultes.

Les besoins humanitaires des dons sont planifiés par Cœur de Gazelles en accord avec le ministère Santé et Famille du Maroc. Leïla et Stéphanie sont donc en concertation avec l’association pour être sûres que leur collecte va être utile.

Sans prétendre que c’est une solution à longue durée, sur le court terme, les fournitures scolaires restent chères pour les familles en milieu rural et cela permet à quelques enfants de suivre plus facilement leur éducation.

Le Rallye des Gazelles, une préparation de longue haleine

L’édition du printemps 2019, que les deux jeunes femmes visent, paraît encore bien loin mais il y a beaucoup à faire afin d’être prêtes.

Les coûts engendrés par le rallye sont conséquents ; entre les frais d’inscriptions, l’achat ou la location du 4×4, les stages de conduite et de navigation et d’autres équipements obligatoires, l’addition est plutôt salée… Il faut compter approximativement 40 000 francs suisses, soit environ 34 000€.

C’est pourquoi la tâche principale qui attend les Gazelles Atomiques est la recherche de sponsors ! Pour ce faire, la première étape a été de fonder une association, qu’elles ont inaugurée par un apéro de présentation en octobre dernier.

En décembre, elles ont formé une équipe de douze personnes pour participer, sous les couleurs et le logo des Gazelles Atomiques, à la course de l’Escalade, populaire dans la vieille ville de Genève. Leur prochain évènement sera une tombola ce printemps.

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S’inspirer des plus expérimentées pour le Rallye des Gazelles

De plus en plus de Suissesses participent au rallye et les deux dernières éditions ont été remportées par l’helvète Régine Zbinden. Cette dernière a gentiment accepté de faire part de son expérience aux Gazelles en devenir.

Les yeux de Régine s’illuminent lorsqu’elle parle de son incroyable aventure et son enthousiasme est contagieux. « C’est magique, il n’y a rien de tel », raconte-t-elle.

Forte de trois participations au rallye, elle ne voulait d’abord pas récidiver en 2018 mais a finalement changé d’avis et sera présente dans la catégorie des professionnelles cette fois. Quelle est sa motivation profonde ?

« Il y a quelque chose en moi qui me rappelle au désert chaque année, c’est très fort, je ne peux pas le définir. »

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Stéphanie, Régine et Leïla

Leïla et Stéphanie ont également eu la chance de rencontrer une autre Gazelle suisse, Sophie Buclin, qui a réalisé en 2017 un rêve de longue date. « Il faut le faire une fois dans sa vie », dit-elle. Son meilleur souvenir ?

« Le camping au milieu du désert loin de tout, où l’on se retrouve avec les copines durant l’épreuve marathon. »

L’épreuve marathon est une étape spéciale du rallye durant laquelle les équipages ne rentrent pas au bivouac le soir mais posent leurs tentes au pied des dunes.

À lire aussi : Mon premier road trip à l’aventure, en stop et en sac à dos

Le Rallye des Gazelles, un rêve à portée de main

De quoi faire rêver les Gazelles Atomiques…

Le conseil qu’elles retiendront à coup sûr : se préparer à fond pour la navigation. Selon les anciennes Gazelles, c’est vraiment la partie la plus difficile. Les physiciennes prévoient également des stages de pilotage au Maroc.

Ce que vivent Leïla et Stéphanie en ce moment, toute la préparation nécessaire pour rassembler les fonds et se former, c’est un peu le rallye avant le rallye.

Bien que le chemin qui les mène aux portes du Sahara soit encore long, les deux amies croient en leur potentiel et sont bien déterminées à faire tout ce qu’il faut pour y arriver.

Avec l’espoir qu’à l’avenir l’espèce des Gazelles Atomiques croisse et, qu’un jour, il soit normal pour une femme de faire de la physique et de conduire des 4×4 !

À lire aussi : Best-of des remarques sexistes qu’une femme passionnée de voitures entend au quotidien

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