Ça se passe ce matin du 10 juin au Sénat, et ça pourrait changer la vie de pas mal d’étudiants et étudiantes en galère : une proposition de loi pour instaurer la mise en place d’un ticket restaurant étudiant va être examinée en séance !
Le ticket, émis par les Crous, le Cnous ou des sociétés émettrices de tickets restaurant, sera d’un montant de 6,60€, avec une charge répartie à parts égales entre l’État et le bénéficiaire — qui paiera donc 3,30€, le prix d’un repas au restaurant universitaire.
https://twitter.com/UC_Senat/status/1402567413728792580?s=20
Comme les tickets restaurant des salariés, cet outil pourra être utilisé dans un restaurant ou pour faire des courses. La proposition est portée par Pierre-Antoine Levi, sénateur centriste, avec 79 autres sénateurs et sénatrices :
« L’objectif est de permettre à tous les étudiants, quels que soient leur statut social (boursier ou non boursier), leur établissement de rattachement (université, grande école, lycée à classes préparatoires, BTS… du secteur public ou privé), leur situation géographique (grand centre universitaire, ville d’équilibre, site délocalisé…), le moment de la journée (matin, midi et soir) ou de l’année (de janvier à décembre), d’acheter un repas ou de faire des courses alimentaires à tarif social. »
Une mesure qui vise à « permettre aux étudiants de réduire les dépenses alimentaires », affirme l’auteur de la proposition
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Des avis partagés sur le ticket restaurant étudiant
Consultée, la FAGE, Fédération des Associations Générales Étudiantes, s’est montrée favorable « à un travail sur l’accès à la restauration dans les sites délocalisés ». L’UNI, qui porte depuis longtemps cette idée, s’est « félicitée de l’“innovation sociale” que constitue la création d’un ticket restaurant étudiant. »
Selon CNews, la gauche n’est pas unanimement convaincue par la mesure ; même si certains saluent l’intention, c’est le moyen proposé qui est critiqué.
Le ticket restaurant étudiant devrait concerner entre 500.000 et 600.000 étudiantes et étudiants, selon le rapporteur Jean Hingray.
Passée en commission il y a quelques jours, la proposition est examinée ce jeudi 10 juin. Après une année marquée par les images des files d’attente devant les distributions de colis alimentaires, cette solution apparaît comme un premier pas pour permettre aux étudiants durement touchés par la crise sanitaire de sortir de la précarité et pour lutter contre les inégalités.
Qu’en pensez-vous ? La mise en place d’un ticket restaurant pour les étudiants va-t-elle changer votre quotidien ? Cette mesure vous parait-elle suffisante ?
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Les Commentaires
Elle avait dit que ça faisait concurrence aux CROUS, qui sont non seulement des lieux de restauration mais qui sont aussi des lieux de vie étudiante, des endroits où les étudiants se rassemblent entre eux, se rencontrent et se mélangent, contrairement à des resto extérieurs qui n'ont pas cette vocation-là. Que fréquenter les resto/snacks peut pousser à l'isolement, ou en tout cas que ça n'encourage pas le brassage étudiant spécialement.
Dans ma tête c'est hyper clair mais je sais pas si j'ai bien réussi à faire passer l'idée.
Après j'imagine qu'il y avait peut-être d'autres arguments mais je n'ai entendu que ceux-ci.