Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Pour notre tout nouveau format intitulé sobrement « Dans le frigo de… », des lectrices et des lecteurs de tous âges, et avec des revenus différents, nous ouvrent la porte de leur cuisine, et de leur réfrigérateur.
- Prénom ou pseudo : Julie
- Âge : 44 ans
- Lieu de résidence : banlieue parisienne
- Personnes vivant sous le même toit et leur âge : 4 personnes, un mari 43 ans, une fille 14 ans, un garçon 9 ans, un chien de 3 ans
- Revenus du foyer : 130K annuel – 10,8k mensuel brut avant impôts
- Budget courses mensuel : entre 800 et 1000€ (petit chien inclus)
- Spécificités alimentaires (régime alimentaire, restrictions religieuses, allergies…) : aucune
Les achats alimentaires réguliers de Julie et sa famille
Légumes, légumes, légumes et fruits ! Voilà ce que nous achetons principalement et en mêmes proportions – on n’est pas végé mais notre consommation de viande diminue d’année en année. L’adoption de notre petit chien nous a encore plus troublé à l’idée de consommer des animaux. Nous conservons une part de viande dans notre alimentation (une à deux fois par semaine, je pense) mais on réserve cela pour les repas plus festifs lorsque nous recevons par exemple.
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Les enseignes fréquentées par Julie et sa famille
Nous nous fournissons essentiellement sur le marché pour l’alimentation.
Chaque semaine, le fait d’avoir un marché couvert très agréable près de chez nous, transforme la corvée courses en plaisir. Nous commençons à connaître les exposants et commerçants et c’est rassurant de pouvoir échanger avec eux sur leur production ou leurs produits.
Le reste est acheté en moyenne surface type Auchan pour ce qui est de l’épicerie et des produits ménagers.
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Ne pas se poser la question des fins de mois
Nous avons bien conscience d’être archi privilégiés du fait de nos revenus, nous ne nous posons pas la question des fins de mois, cela dit notre situation n’a pas toujours été celle-ci et nous avons gardé certaines habitudes comme regarder le prix au litre ou au kilo. Cela dit, nous privilégions les produits avec peu d’emballage et nous achetons des produits en « grosse » contenance. Hors de question de craquer sur le petit format mignon de lessive, mais qui coûte 3 fois plus cher. Toutefois, nous sommes exigeants sur la qualité des produits d’hygiène que nous achetons souvent en parapharmacie.
Côté produits locaux ou bios, nous y faisons très attention, c’est aussi la raison pour laquelle nous allons au marché. Les circuits courts et bios font partie de nos choix même si ce n’est pas si facile de trouver une totale transparence, les apparences sont parfois trompeuses.
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Consommer de la viande et du poisson de qualité
Côté consommation de viande, comme je le disais plus tôt, celle-ci diminue. Quand nous en achetons, nous sommes intransigeants sur la qualité et on opte de plus en plus pour de la viande blanche. Pour le poisson, idem, toujours chez le poissonnier pour s’assurer de la fraîcheur et de la qualité. Nous consommons plus de viande l’été, car nous faisons des barbecues…
Faire à manger, une charge collective
Nous mettons (enfin !) tous la main à la patte. En fait, c’est celui ou celle qui est là qui s’y colle. Comme nous achetons peu de produits transformés, nous cuisinons donc tous les jours sans exception ! Et dès qu’on peut, nous cuisinons à plusieurs mains pour rendre ce moment convivial. En allant au marché, nous suivons les saisons, ce qui permet de diversifier les recettes et d’éviter la routine.
Livraisons de repas, restaurants et craquages alimentaires
Nous ne faisons quasiment jamais livrer de repas, c’est exceptionnel pour une soirée pizza, par exemple, et cela doit arriver 2 fois par an ! Pour le déjeuner, c’est selon nos emplois du temps, du coup, je vais fréquemment en brasseries parisiennes, mon mari est plutôt à la maison sauf lors de ses déplacements professionnels, les enfants, c’est cantine !
Nous aimons aller au restaurant. C’est un plaisir que nous nous accordons 2 fois par mois en moyenne et toujours dans des restaurants de qualité. 2 à 3 fois par an, nous allons dans des restos étoilés ou en passe de l’être, à deux ou en famille. Je pense pouvoir dire que le budget restaurant est autour de 300 euros par mois. Parfois plus, parfois moins.
Quand on reçoit, on aime faire plaisir, alors oui, on peut acheter des mets plus rares ou raffinés. Nos restaurants étoilés sont des craquages alimentaires, c’est cher il faut se le dire. Pour ce qui est de l’aliment plaisir, chez nous, c’est le bon fromage !
Gestion du pouvoir d’achat et inflation
Je ne peux pas dire que notre budget ou nos choix soient impactés par l’inflation. Nous voyons bien l’augmentation des prix, il faudrait être déconnecté de toute réalité pour ne pas en prendre conscience, mais nos revenus nous permettent de surmonter cette hausse.
Nous donnons très régulièrement à des banques alimentaires solidaires, ce n’est pas un moyen de nous dédouaner de bien gagner nos vies, car nous l’avons toujours fait, mais notre contribution augmente avec nos revenus. Nous savons que l’inflation touche énormément de personnes, de famille, d’enfants notamment sur le poste de l’alimentation alors comme on peut aider, on n’hésite pas à le faire.
Impact écologique
Circuits courts, bios, moins d’emballages, pas de livraison et pas ou très peu de produits transformés. Et le marché, c’est à pied ou à vélo. Je ne sais pas si nous faisons assez, certainement que non, mais c’est notre façon de consommer la plus adaptée à notre mode de vie et du temps que nous pouvons y consacrer.
Le coût des enfants
Ben, on est plus nombreux, donc forcément c’est plus cher. Mais cela n’a pas modifié fondamentalement ce que nous mettons dans notre panier. On cuisine depuis toujours et on continuera à le faire.
Nos enfants mangent de tout, pas de bataille pour les légumes ou les fruits. Ils ont bon appétit et chaque dîner ou presque, selon nos déplacements, reste un moment familial et convivial. Je pense donc que notre alimentation et la leur est équilibrée.
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