En remportant 90,8% des voix, Marine Tondelier est devenue, samedi 10 décembre, la nouvelle secrétaire nationale du parti Europe Ecologie-Les Verts. À 36 ans, elle succède ainsi à Julien Bayou. Le député a démissionné de ses fonctions à la tête du parti le 26 septembre, après avoir été accusé de violences psychologiques par plusieurs de ses ex-compagnes. Si le score de Marine Tondelier laisse entendre qu’elle a su convaincre l’unanimité de son parti, la nouvelle cheffe des Verts ne compte pas en rester là et fera face à de nombreux défis.
EELV, un parti déstabilisé
« Une nouvelle page s’ouvre. Nous allons repartir à l’offensive, avec une ligne politique, claire, ambitieuse, collective », a déclaré Marine Tondelier après son élection. Il faudra au moins tout cela à cette ancienne étudiante de Science Po Lille pour mener son parti. Après de piètres résultats aux présidentielles, Yannick Jadot ayant été éliminé avec 4,63% des voix au premier tour, et les accusations de violences psychologiques à l’encontre de l’ancien secrétaire national des Verts, Marine Tondelier hérite d’un parti déstabilisé. Mais l’écologiste n’est pas à un défi près. Elle œuvre notamment en tant que conseillère d’opposition à Hénin-Baumont, une commune près de Lille, dirigée par le maire du Rassemblement National (RN) Steeve Briois.
Cet article est co-financé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne.
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Marine Tondelier, des ambitions européennes
Si elle a su rassembler les Verts, Marine Tondelier espère désormais redorer leur image. Au sujet des États généraux de l’écologie, qui se tiendront en janvier 2023, elle a notamment partagé son envie de « renouer avec les classes populaires et la France Périphérique ». Elle a également déjà affirmé son indépendance vis-à-vis de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) en annonçant ses ambitions à l’échelon européen. « Nous présenterons une liste écologiste aux Européennes », a-t-elle déclaré après son investiture. Un projet qui va à l’encontre de celui annoncé par La France Insoumise (LFI) qui encourage plutôt à la constitution d’une liste Nupes. La nouvelle cheffe de file des Verts a donc du pain sur la planche.
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