Live now
Live now
Masquer
Policiers // Source : Unsplash/ev
Actualités France

Les violences policières explosent et décrédibilisent la France, selon un rapport

Jeudi 23 mars 2023, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a publié un nouveau rapport qui alerte sur la multiplication des violences policières et des atteintes au droit de manifester, recensées lors des mobilisations spontanées organisées après le 11e recours au 49.3 quelques jours plus tôt. Elle appelle les autorités à se reprendre en main pour mieux garantir les libertés individuelles de chacun.

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Un policier, armé d’un LBD 40 tire sur un manifestant et lui assène un violent « Tiens, ramasse tes couilles, enculé ». Depuis quelques jours, des images similaires inondent les plateformes, à mesure que les manifestations spontanées se multiplient à travers la France, en réaction à l’usage du 49.3 par le gouvernement pour faire passer de force la réforme des retraites. Au point que la Commission nationale consultative des droits de l’homme a dénoncé (CNCDH), dans un communiqué publié jeudi 23 mars 2023, les agissements des forces de l’ordre.

Des violences policières illégitimes

« En janvier 2020, la CNCDH avait déjà alerté sur les violences policières illégitimes, dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes. Je déplore vivement, que trois ans plus tard, la CNCDH doive faire ce même constat d’agissements abusifs et préoccupants des forces de l’ordre » a déclaré Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH. Usage abusif de la garde à vue, multiplication des nasses (pratique en violation des exigences requises par le schéma national du maintien de l’ordre), agressions physiques, interpellation de journalistes… la liste des dérives pointées du doigt par le rapport de la CNCDH est longue.

« Ces dérives dans l’usage de la force par les forces de l’ordre fragilisent la confiance de la population dans les institutions publiques. Une répression policière accrue ne peut pas être la réponse appropriée aux problèmes politiques et sociaux auxquels le gouvernement doit faire face actuellement. »

CNCDH, 23 mars 2023

Suite à son rapport, la commission a déclaré avoir informé les mécanismes de surveillance des Nations Unies et du Conseil de l’Europe, sommant par ailleurs les autorités compétentes de rappeler fermement aux agents des forces de l’ordre « le cadre légal de leurs interventions, au service de la garantie des libertés fondamentales. L’autorité judiciaire doit également pleinement jouer son rôle de gardien de la liberté individuelle ».

Alors que la France doit prochainement être examinée par les États membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la commission s’inquiète par ailleurs de la crédibilité de la France sur la scène internationale.

Une atteinte à la liberté de manifestation et à la liberté de la presse

La CNCDH dénonce une atteinte à la liberté de manifester et à la liberté de la presse. Citant le Conseil constitutionnel, elle rappelle que « la liberté d’expression et de communication, dont découle le droit d’expression collective des idées et des opinions, est d’autant plus précieuse que son exercice est une condition de la démocratie et l’une des garanties du respect des autres droits et libertés ».

Le rapport s’aligne sur les différentes alertes lancées, aussi bien par les médias internationaux que par les associations de défense des droits humains comme Amnesty International France :

Certains médias ont par ailleurs pris le temps de rappeler aux forces de l’ordre leurs droits et devoirs :

Alors qu’aujourd’hui, jeudi 23 mars, se tient la 9ᵉ journée de mobilisation massive contre la réforme des retraites, espérons que les forces de l’ordre comprendront qu’ils ne sont pas au-dessus de la loi.


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

31
Avatar de Mayushi
4 avril 2023 à 20h04
Mayushi
@Mellys C'est déjà interdit de tirer dans le haut du corps (ce qui laisse pas mal de marge avant d'atteindre la tête). Le problème ça reste d'identifier la personne qui tire et de prouver que le tir à la tête était intentionnel et en dehors du cadre légal. Entre le "iel a changé de position juste quand j'allais tirer" "l'arme était défaillante / mal calibrée" "on m'a poussé juste avant que mon tire parte" "j'ai reçu un projectile pile à ce moment" il y aura toujours une raison pour s'en sortir. Je me souviens du cas dont @Neverland90 parle et voilà le pays dans lequel on vit. Même quand Zineb Redouane meurt du 4ème étage l'expertise conclut que le tir de grenade (c'était pas un LBD) était en cloche et non-ciblé...
En vrai si on voulait faire quelque chose on pourrait facilement. C'est pas difficile d'un point de vue technologie d'avoir par exemple une sorte de "mini smartphone" (pour faire simple) sur chaque arme type LBD et que ça enregistre : la quantité de munitions tirées, la date/heure et localisation exacte de chaque tir, l'inclinaison / angle et la direction de l'arme lors du tir, l'identité de la personne qui tire et une caméra miniature filmant dans la direction du tir. Ce genre de données ça tient dans une chose pas plus grand qu'un AirTag facilement fixable dans l'armature d'un LBD qui est vide. Mais bon la police va après crier au flicage...
8
Voir les 31 commentaires

Plus de contenus Actualités France

Image by freepik
Daronne

Protection de l’enfance : ce que le futur projet de loi va changer pour les parents

Kiabi

Fêtes : comment être stylée sans craquer pour la fast fashion (et sans remords) ?

Humanoid Native
Image by freepik
Daronne

Caméras dans les crèches : les pros de la petite enfance dénoncent une dérive sécuritaire

Source : Freepik
Grossesse

PMA post-mortem : comment deux mères ont gagné la bataille de la filiation


Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
Daronne

Grève du 2 octobre 2025 : ce à quoi s’attendre pour les écoles, les modes de garde et les trajets scolaires

Image by pvproductions on Freepik
Daronne

Bébés en France : quelles dates, saisons et régions en voient le plus naître ?

Image by freepik
Daronne

Grève du 18 septembre : la petite enfance se mobilise pour être entendue

Image by freepik
Société

Grèves de septembre : mode d’emploi pour les parents (dates, accueil, solutions)

Image by pch.vector on Freepik
Société

Enfants à la rue : l’UNICEF brise le silence sur une catastrophe nationale

Image by freepik
Daronne

Enfants handicapés : le scandale des oubliés de l’école en France

GypO-ySXIAAhimk.jpeg
Daronne

Mort en direct de Jean Pormanove : comment parler à son ado de « Lokale » et des dérives du streaming

La société s'écrit au féminin