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Cinéma

L’Adieu (The Farewell), mon coup de cœur cinéma de 2020

Alix a été totalement conquise par L’Adieu, le film de Lulu Wang avec Awkwafina, et elle t’en parle à l’occasion de sa sortie le 8 janvier 2020.

Si en 2019, et même depuis 10 ans, j’estime que j’ai eu de la chance de voir autant de bons films, l’année 2020 ne sera, je pense, pas en reste.

Preuve en est avec la sortie de LAdieu en ce 8 janvier, qui a ravi mes yeux, mes oreilles et mon cœur.

L’Adieu (The Farewell), ça parle de quoi ?

Quand Billi apprend que Nai Nai, sa grand-mère dont elle est très proche, est atteinte d’un cancer, elle quitte New York pour la Chine.

Elle y retrouve le reste de sa famille, pour profiter de leurs derniers moments avec Nai Nai.

Seulement, Nai Nai est loin de se douter que ce sont ses derniers instants avec sa famille réunie, puisque selon la tradition chinoise, ses proches ont décidé de ne pas lui avouer qu’elle est mourante.

Le mariage du cousin de Billi est le prétexte tout trouvé pour réunir tout le monde sans éveiller les soupçons de Nai Nai.

L’éducation américaine de Billi lui rendra le mensonge difficile, mais ce voyage la fera renouer avec ses origines et explorer le lien puissant qui l’unit à sa grand-mère.

L’Adieu (The Farewell), l’histoire d’une famille multiculturelle

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Billi et ses parents vivent à New York, son oncle et sa tante élèvent son cousin au Japon, et sa grand-mère est restée en Chine.

Déjà que le choc culturel est grand quand ma famille se réunit pour Noël et débarque des quatre coins de la France, alors pour celle de Billi, c’est un gouffre qui s’ouvre entre eux pendant leurs retrouvailles, les premières depuis 20 ans.

Et pourtant, l’amour qui les unit est visible et transperce ces frontières culturelles.

Le film met en scène les traditions chinoises, les honore, puis d’un revers de manche, les balaie.

Et cette oscillation entre coutumes et modernité déclenche des situations aussi comiques que touchantes.

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La famille se retrouve autour d’innombrables repas, dont la cheffe d’orchestre et grande gardienne de la tradition est Nai Nai. Elle est l’épicentre, le dénominateur commun de tous les autres membres de cette famille éclatée.

Le langage occupe aussi une place primordiale, le mandarin est la langue qui les rassemble tous, même si ce n’est pas forcément la langue la mieux maîtrisée par Billi, ou son cousin (et encore moins la fiancée de ce dernier, qui ne parle que japonais).

J’ai toujours aimé les films qui traitent du langage presque comme d’un personnage à part entière, et qui amènent donc à une réflexion sur notre manière de communiquer.

L’Adieu (The Farewell), un film sur le mensonge et l’amour

En regardant L’Adieu, j’ai autant ri que pleuré. C’est ce genre d’émotions fortes sur fond d’histoire simple et authentique qui m’indiquent que j’ai affaire à un grand et bon film.

Les situations touchantes et comiques dans lesquelles se retrouvent les protagonistes me rappellent celles qui je peux vivre avec ma propre famille.

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Ces situations sont souvent amenées par le mensonge, sujet principal du film.

Nai Nai ne sait pas qu’elle va mourir. Le reste de la famille, si.

Ce mensonge se veut protecteur, c’est l’un de ces mensonges qu’on raconte pour épargner les êtres aimés.

« C’est un bon mensonge » comme l’affirme le médecin chinois à Billi.

Et ce n’est pas le seul, puisque quand Billi appelle sa grand-mère, elle ment sur l’endroit où elle se trouve, Nai Nai ne cesse de mentir sur son état de fatigue, le mariage du cousin de Billi est factice…

Et pourtant, à travers tous ces mensonges, ce que le film communique, c’est l’amour qui unit cette famille.

L’Adieu (The Farewell), une pépite du cinéma sino-américain

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Dans la bande-annonce, tu pourras lire la phrase « D’après un vrai mensonge ».

En effet, le film s’inspire de la vie de sa réalisatrice Lulu Wang, qui a été une véritable révélation pour moi.

Avec une réalisation efficace, elle amène des dialogues naturels dont les contretemps présentent de vrais ressorts comiques.

Elle apporte une esthétique soignée à ses plans, qui ne cherche pas à empiéter sur le fond de son histoire, authentique et simple.

En somme, L’Adieu fait du bien aux yeux et au cœur, inscrivant Lulu Wang dans un cinéma à la fois américain et asiatique fort.

Ces dernières années, j’ai pu assister à une véritable ascension du cinéma asiatique qui a véritablement trouvé son public.

Le monde du cinéma encense ce nouveau souffle donné au septième art, puisque Bong Joon-ho a remporté la Palme d’or en 2019 avec Parasite (la Palme d’or qui a fait le plus d’entrées françaises depuis 15 ans avec plus de 2 millions de spectateurs) et Hirokazu Kore-eda celle de 2018 avec Une Histoire de Famille.

Lulu Wang se crée cependant une place bien à elle, loin du thriller coréen aujourd’hui bien identifiable, mais s’éloigne un peu aussi du drame familial en faisant de L’Adieu un film unique.

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Une réalisatrice de plus à suivre de près, lectrice !

L’Adieu (The Farewell), l’un des favoris aux Oscars

Grâce à Lulu Wang, mais aussi à l’équipe incroyable qu’elle a constituée pour le film, la course aux statuettes de L’Adieu s’annonce prometteuse.

Awkwafina campe Billi, le rôle principal du film, et se débrouille à merveille quand il s’agit de véhiculer de l’émotion. Kalindi t’a écrit un article qui confirme qu’elle est une actrice à suivre de très près.

J’ai aussi été captivée par la prestation de Zhao Shuzhen, l’interprète de Nai Nai, qui forme avec Awkwafina un duo formidable.

J’ai vraiment beaucoup d’espoirs que le film remporte quelques Oscars, qu’ils récompensent la réalisatrice, l’actrice principale, et même toute l’équipe.

N’hésite pas à foncer voir L’Adieu au cinéma lectrice, il est sorti le 8 janvier 2020. Et n’oublie pas me dire ce que tu en as pensé dans les commentaires !

À lire aussi : (Re)découvre les films incontournables de 2019 au cinéma


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Les Commentaires

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Avatar de grenouilleau
9 janvier 2020 à 17h01
grenouilleau
Franchement, j'ai pas accroché. Lent, et les blagues, je sais même pas si c'était censé être drôle ou pas. C'est dommage, je trouvais le thème était intéressant.

edit : par contre, j'ai bien compris que la réalisatrice n'aime pas le régime chinois communiste. Ça, ça se voit bien.
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Voir les 2 commentaires

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