Souffrant de fuites urinaires, de nombreuses femmes se sont vues faire de la chirurgie afin d’y remédier. Une opération consiste à se faire poser des bandelettes en polypropylène, une matière plastique, placées sous la vessie, et qui abrite l’utérus, l’intestin et le réseau de muscles du périnée.
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Une pratique à laquelle des centaines de milliers de Françaises recourent depuis les années 1990. Rien qu’en 2021, 17 000 femmes se sont fait implanter ces bandelettes. Mais cette pratique s’avère dangereuse et les effets secondaires sont colossaux : de nombreuses femmes sont devenues lourdement handicapées, n’ont plus de travail ou de vie intime. Malgré cela, les opérations se poursuivent, comme l’a relaté une enquête parue dans Mediapart lundi 8 janvier.
Des bandelettes qui causent handicaps et effets secondaires graves
« Je me suis réveillée tout de suite handicapée. Je ne pouvais plus m’asseoir, marcher, m’occuper de mes enfants, travailler, avoir une intimité avec mon compagnon. Ma vie s’est arrêtée, complètement », confie Floriane, 36 ans, au journal d’investigation.
Dans cette enquête, plusieurs femmes qui témoignent affirment également ne pas avoir été informées de ces effets secondaires. Comme Géraldine, 44 ans, qui a eu recours à cette opération à cause de « petites fuites » urinaires qui la gênaient quand elle éternue, ou en fin de journée.
L’urologue lui « a parlé d’une opération bénigne. Le seul risque était celui de l’anesthésie. Au pire, cela ne fonctionnait pas. (…) Elle m’a promis que je pourrais refaire du footing et du trampoline. Mais après l’opération, elle a fini par me dire que le trampoline et le footing ne convenaient pas aux femmes, en général… », témoigne-t-elle.
En France, des opérations toujours effectuées en toute impunité
D’autres affirment que les urologues ne les informaient pas de l’existence d’autres solutions, comme le port d’un pessaire, un dispositif introduit dans le vagin pour soutenir les organes, qui permet à de nombreuses femmes de pratiquer leur sport sans inquiétude.
À travers le monde, plusieurs actions en justice ont été menées. Aux États-Unis, la mobilisation contre les fabricants de ces bandelettes a révélé que ces implants n’ont jamais été testés à grande échelle sur les humains avant d’être mis sur le marché. Dans de nombreux autres pays, ces interventions ont été suspendues, mais pas en France, où elles se pratiquent encore beaucoup.
Par ailleurs, 78 françaises ont déjà porté plainte contre X « violences volontaires » et « tromperie ».
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Les Commentaires
Juste pour rebondir sur le fait de risquer d'être handicapé pour régler un problème de fuites urinaires, ce genre de problèmes médicaux peut déjà être très handicapant pour les personnes qui le vivent, avec un impact fort sur la qualité de vie, la santé mentale, la vie sexuelle, la vie professionnelle, les liens sociaux .... Donc je ne dis pas qu'il ne faut pas s'intéresser à la balance bénéfice/risque mais il ne faut pas non plus banaliser ce genre de dysfonctionnement.