Live now
Live now
Masquer
Image d'erreur
Mode

Halloween

halloweenHalloween.

Un grand classique, un incontournable pour les fans du genre, un monument qui fait pourtant bien rigoler quand on le regarde aujourd’hui. On se souvient de Jamie Lee Curtis et de sa fâcheuse manie de crapahuter dans une maison pleine de cadavres sans allumer la lumière. Elle est aussi douée pour lâcher son arme au mauvais moment, se cacher dans les pires endroits, bref, un peu cruche la Jamie. De nombreuses suites ont été réalisées, mais aucune n’a su égaler le premier volet (n’est pas John Carpenter qui veut).

Et puis un jour est arrivé Rob Zombie, mon chouchou que je ne présente plus. Il a eu l’extrême audace de proposer un remake de ce premier opus, nous faisant grincer des dents d’appréhension. Et le jour de sa sortie, nous nous sommes tous prosternés devant l’homme qui a réussi à redonner son panache à Michael Myers. En parlant d’audace, des bruits courent disant que Rob compte réaliser Freddy vs Jason vs Michael. Y a de l’abus vous dites ? Moi je trépigne d’impatience ! Au lieu de se contenter de reprendre la même histoire en prenant des actrices plus siliconées et en transformant chaque meurtre en scène de boucherie, il s’est donné du mal lui donner de la profondeur. Je ne dis pas qu’il a fait mieux, car c’est impossible (imaginez un remake de l’Exorciste, même très bien fait, il ne surpasserait jamais l’oeuvre de William Friedkin), mais on peut dire qu’il a largement conquis et son public, et celui de Carpenter. Bien sûr, le film a aussi déplu à beaucoup de gens, comme tout bon remake qui se respecte. C’est toujours risqué, mais je persiste néanmoins à dire qu’il s’en est remarquablement bien sorti ! Et puis franchement, l’original a eu sept suites toutes aussi désastreuses les unes que les autres, alors pour une fois que quelqu’un réussi à dépoussiérer le mythe !

Dans le film de Carpenter, l’enfance de Michael Myers n’était une brève anecdote en ouverture de film. On sait juste qu’un soir d’Halloween le gosse de 6 ans a pété un cable et dézingué sa soeur à coups de couteau de boucher, et on est direct passés à son évasion de l’asile psychiatrique, 15 ans plus tard, pour enchaîner sur les tueries. Rob Zombie lui, consacre toute la première partie du film à l’enfance de Michael. Et c’est en observant son mode de vie qu’on comprend presque ses motivations. Un beau-père alcoolique, pervers et violent, une mère strip-teaseuse, une soeur bien bitchy et des camarades de classe qui lui font la misère. Pas terrible pour évoluer. Au milieu de tout ce bordel se trouve sa petite soeur pour qui il semble avoir beaucoup d’affection.

Bref, on commence par apprendre qu’il s’amuse à tuer des animaux et prendre leurs cadavres en photo – signe avant coureur bien connu dans l’histoire des psychopathes. Il tabasse un de ses tortionnaires à coups de bâtons et le laisse agoniser dans les bois, avant de rentrer sagement chez lui pour fêter Halloween, tout va bien dans le meilleur des mondes donc. Et alors là, histoire de bien marquer la différence avec le premier film, Michael ne se contente plus de tuer sa peste de soeur, mais également toutes les personnes présentes dans la baraque. Une fois le massacre terminé, il va sagement attendre sa mère devant chez lui, avec sa petite soeur dans les bras (bah oui hein, il allait quand même pas tuer un enfant, ce serait vraiment monstrueux…). Suite à ça, il se retrouve interné dans un hôpital psychiatrique et se fait suivre par le Dr. Loomis. Là encore, on assiste à l’évolution de Michael au sein de cet établissement, ainsi qu’à ses échanges avec le docteur, alors que dans le premier modèle on ne découvrait Loomis qu’après l’évasion de Myers.

En gros le film reprend les grandes lignes du premier, creusant plus profond dans la tête du psychopathe masqué. De plus, on y retrouve la quasi-totalité du casting de The Devil’s Rejects en guest (Baby, Spaulding, le sheriff Wydell, Mrs. Firefly, Otis, Rufus, Charlie…), et ça, ça fait plaisir. Le gros atout de ce remake, en dehors du fait qu’il ait été réalisé par l’homme de ma vie, c’est Tyler Mane (The Devil’s Rejects, Troie, X-Men), l’acteur qui interprète Michael Myers adulte. Il est troublant, presque touchant (mais ça c’est peut-être moi qui ait un problème hein), et en plus il est géant. Mais quand je dis géant, je blague pas hein, puisque le bonhomme fait tout de même 2.05mètres pour 134kg. Forcément, c’est un ancien catcheur, de la bonne came quoi. Alors quand en plus on le transforme en un psychopathe muré dans son silence, avec les cheveux rabattus devant la gueule, on a plutôt envie de se tirer sans faire de vagues.

halloween michael myersTout est en place pour faire de ce remake le plus réussi (peut-être le seul d’ailleurs) de tous les remakes de films d’horreur. Les quelques incohérences de l’original semblent avoir été rectifiées. Par exemple dans le remake, Myers ne se tire pas de l’hosto en bagnole, parce que faut pas nous prendre pour des jambons hein quand on rentre dans un asile à 6 ans on a pas trop l’occasion de passer son permis. Merci Rob de croire en nos capacités intellectuelles.Seul bémol peut-être, la fin trop expeditive. A partir de l’évasion de Michael, tout va un peu vite, on ne retrouve pas le même climat lent et angoissant de chez Carpenter, et c’est bien dommage. En espérant que la suite soit encore plus réussie !

En attendant, voici la bande-annonce, pour vous permettre de tester un peu la température de l’eau avant de plonger dans l’univers de Rob « amour de ma vie » Zombie.

http://www.youtube.com/watch?v=dtR9Fxz2lng

Les Commentaires

4
Avatar de Mona.
4 février 2009 à 16h02
Mona.
Ouais, pareil j'ai vraiment kiffé celui de Carpenter, c'est du cultissime, du coup j'étais un peu sceptique au début.Mais c'est vrai que c'est réussi, c'est un bon remake.
Et pareil, j'ai trouvé super la première partie et le fait de rajouter, par rapport à l'original, des détails sur son enfance de, déjà, psychopathe.Et comme toi, ça vient surement de l'acteur, mais je trouve Michael limite touchant par moment.
Par contre, les boucheries ne me choquent pas (j'ai l'habitude :winky, mais la scéne du viol, je sais plus bien vers le début dans l'hopital psychatrique (?), m'a laissé perpexle.J'ai pas du tout aimé ce détail.Mais bon, c'est un peu pour faire ma chieuse obtue.
Sinon, j'aime bien ton article, il est bien.
Et un Freddy vs Jason vs Michael, ça serait énorme!
0
Voir les 4 commentaires

Plus de contenus Mode

Ariana Grande en présidente des États-Unis dans le clip de sa chanson "Positions"
Mode

La tenue professionnelle parfaite n’existe pas, contrairement au sexisme dans les entreprises

15
Mode

Sélection shopping : une de ces robes ferra pétiller votre automne

Humanoid Native
Une personne portant fièrement le drapeau des transidentités // Source : pixelshot
Mode

Transidentités : « Avant Be Who You Are, il n’existait pas de marques de sous-vêtements d’affirmation de genre en France »

Couverture du livre "Politiser les cyberviolences. Une lecture intersectionnelle des inégalités de genre sur Internet" des autrices Ketsia MUTOMBO et Laure SALMONA, aux éditions Le Cavalier Bleu // Source : Éditions Le Cavalier Bleu
Société

Airtags pour stalker, caméras cachées dans les Airbnb… Plus que des faits divers, des cyberviolences sexistes

1
Naomi Campbell, Linda Evangelista, Cindy Crawford et Christy Turlington racontent dans un nouveau documentaire comment elles sont devenues les vedettes des podiums des années 1980. // Source : Capture d'écran YouTube
Actualité mode

Sur Apple TV+, Cindy Crawford, Naomi Campbell et d’autres supermodels décryptent leur carrière

Deux silhouettes du défilé Burberry printemps-été 2024 par Daniel Lee, ainsi qu'un panneau de signalisation du métro Bond Street renommé par la maison britannique le temps de la London Fashion Week // Source : Capture d'écran Twitter / Burberry
Actualité mode

Burberry a renommé une station de métro, et tout Londres était déboussolé

1
Rihanna habille son fils en rose, au grand dam des obsédés de la binarité // Source : Capture d'écran YouTube
Actualité mode

Rihanna habille ses fils en rose, au grand dam des obsédés de la binarité des genres

7
On a suivi ces personnes qui veulent ressembler à des filtres (Dysmorphophobie Snap) - Ça Rec #1
Lifestyle

Quand les filtres des réseaux inspirent dysmorphophobie, médecine et chirurgie esthétique

1
Pourquoi trouver la bonne taille de vêtement est mission impossible
Actualité mode

Pourquoi trouver LA bonne taille de vêtement est devenu mission impossible

5
Des silhouettes du défilé Simone Rocha printemps-été 2024 // Source : Simone Rocha
Actualité mode

Simone Rocha signera la prochaine collection Jean Paul Gaultier haute couture

Une étudiante tenant des classeurs devant une université // Source : pexels-andrea-piacquadio
Actualités France

14 président·e·s d’université réclament une « allocation d’études » pour tou·te·s les étudiant·e·s

3

La vie s'écrit au féminin