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Santé

Le guide ultime pour éviter la gueule de bois

La gueule de bois n’est pas un passage obligé ! Une médecin vous explique comment éviter de vous réveiller avec une barre dans le crâne et la bouche pâteuse.

Et si pour une fois, on se réveillait le 1er janvier avec le teint reposé et l’envie de commencer l’année par aller courir dans une prairie de fleurs sauvages ? Et si on ne démarrait pas 2021 avec les sucs gastriques en rébellion, des bleus aux origines inconnues et la tête comme un melon d’eau ?

Si vous vous voulez trinquer au Nouvel An sans le regretter le lendemain, voici notre guide anti-gueule de bois malgré la cuite de la veille. Vous nous remercierez plus tard !

Boire de l’alcool pour le Nouvel An, un passage obligé ?

Le premier conseil pour éviter la gueule de bois semble évident : c’est de ne pas boire d’alcool. Mais bordel, on peut bien s’autoriser quelques excès vu l’année pourrie qu’on aura subie !

Prudence cependant : la médecin généraliste Tania Totolidis nous met en garde sur les dangers du binge drinking.

« Le danger, c’est qu’on ingurgite une grande quantité d’alcool en peu de temps, et a fortiori, si c’est sur estomac vide, on absorbe l’alcool au niveau des muqueuses de l’estomac. Après cet afflux massif d’éthanol dans le sang, l’organisme est intoxiqué.

On a des mécanismes de gestion, mais ils peuvent être dépassés si la quantité est importante. L’éthanol est une petite molécule qui diffuse à plein de niveaux, notamment au niveau du cerveau. C’est pour ça qu’on est victimes de troubles du comportement. Tout ça influence nos neuro-transmetteurs, mais aussi les neurones, pour lesquelles c’est destructeur selon le taux qui arrive au niveau cérébral.

Le risque, c’est le coma éthylique, qui fait suite à une grosse hypoglycémie : on perd connaissance. »

Vous connaissez la chanson : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, il faut le consommer avec modération. Mais si vous avez prévu de faire quelques écarts en cette fin d’année de merde, on a quelques conseils pour vous !

Manger avant de boire pour éviter la gueule de bois

Votre portefeuille tire un peu la gueule ? Vous pensez que la cuitasse arrivera plus rapidement si vous ne mangez pas avant de boire, vous économisant ainsi un repas et la moitié de la tise qu’il vous faut pour ressentir les premiers effets de l’alcool ?

Vous avez totalement raison. Mais vous risquez fort de ruiner votre 1er janvier, voire votre soirée tout entière ! Peut-être que ces quelques euros de plus valent la peine d’être dépensés…

Voici ce que Tania Totolidis conseille :

« L’idéal, c’est de ne pas boire sur un estomac vide. Sinon, l’absorption est immédiate, et au bout de deux verres on observe déjà des effets d’ébriété relativement importants.

Donc c’est important de manger en même temps pour ne pas être ivre trop vite. »

L’occasion se partager, en plus d’une soirée, un bon repas entre potes. Et ça divise les frais !

Boire de l’eau pour éviter la gueule de bois

On le connaît, ce mal de tête à s’arracher les cheveux, qui semble nous faire pousser des cornes sur les tempes ! Le problème, c’est que dès que la soirée commence à battre son plein, qu’on se sent ultra-BG et qu’on commence à concurrencer Kamel Ouali niveau chorégraphies, on a tendance à oublier l’existence de… l’eau.

Notre moi du futur nous en veut toujours beaucoup de cet oubli, alors par respect pour elle, souvenons-nous des conseils de Tania Totodilis pendant notre soirée de débauche :

« Le mieux, c’est de limiter la consommation d’alcool. Mais si on sait qu’on va boire beaucoup, l’important c’est de boire tout autant d’eau.

L’alcool provoque un blocage de ce qu’on appelle l’hormone antidiurétique, qui retient l’eau dans notre corps. Comme elle est bloquée, on a tendance à éliminer de l’eau. L’alcool a donc besoin de beaucoup d’eau pour être éliminé par notre système, en plus de l’eau dont on a besoin pour se ré-hydrater, puisqu’on en a beaucoup perdu.

La déshydratation, c’est ce qui donne le mal-être de la gueule de bois et le mal de crâne qui va avec. »

Boire de l’eau, boire de l’eau, boire de l’eau, voilà notre nouveau credo ! Un mojito, un verre d’H2O. C’est la règle.

Quand est-ce qu’on sait quand on a trop bu ?

On peut aussi essayer de limiter notre consommation en apprenant à nous connaître, en tentant d’identifier le moment du

verre de trop :

« Le seuil maximum de tolérance à l’alcool est subjectif, il dépend des gens ! Certains sont ok de ne pas être très bien, de ne pas trouver leurs mots, de tanguer un peu…

Mais les signes les plus classiques sont une altération de la vigilance. On peut être endormis, un peu comateux — ou au contraire, certains sont très excités. Il s’agit de bien se connaître à ce niveau-là ! Malheureusement il n’y a pas de seuil de verres précis, parce que c’est très dépendant de chacun, de ce qu’on a mangé, de son métabolisme…

Mais à partir du moment où la parole et l’équilibre sont altérés, c’est peut-être le moment de se reposer un peu. »

L’idée, c’est que si on ne parvient plus à articuler « l’abeille coule » sans provoquer l’hilarité générale, on met le lever de coude sur pause. Un défi qu’on tentera de relever !

Les légendes urbaines pour dessoûler rapidement

On a tous connu cet individu raisin de chez raisin, qui pour évacuer l’alcool de son organisme gerbe un bon coup, puis se tape une sieste de vingt minutes, et enfin se prépare un breuvage chelou à base de café pour trinquer en beuglant : « Vomir c’est repartir ! ».

Sachez que cet individu a tort à tous les niveaux, selon Tania Todolidis.

« Le café ne dessoûle pas vraiment en soi, et lui aussi est un diurétique : il nous donne envie d’uriner encore plus, et donc nous déshydrate davantage.

Se faire vomir en tant que tel est inefficace, car c’est absorbé au niveau de la muqueuse gastrique : tout va assez vite, sauf si votre estomac est très rempli de nourriture.

Il n’existe pas vraiment de méthode pour faire passer l’état d’ébriété… rien n’est efficace à part le temps, et beaucoup d’eau ! »

Allez, reprenons tous en choeur notre credo : boire de l’eau, boire de l’eau, boire de l’eau.

Que faire si vous vous réveillez en gueule de bois ?

Parfois, le verre de trop glisse malencontreusement dans le fond de notre gosier, accompagné de sa petite sœur, et de toute sa famille sur trois générations. Parfois, on se rappelle vaguement, le lendemain, que notre chope n’était pas remplie d’eau mais de rhum blanc.

Ça arrive.

Peut-être que vous ne découvrez cet article que le 1er janvier et qu’il est déjà trop tard pour vous sauver. Bienvenue, chère victime de celle qu’on surnomme GDB ! Avant toute chose, Tania Totolidis vous encourage à ne pas vous précipiter sur le Doliprane :

« Quand on a mal à la tête le lendemain, on est tenté de prendre des antalgiques ou de l’aspirine, mais le souci c’est que tout ce paracétamol est métabolisé par le foie, donc s’il reste de l’alcool à éliminer, ça entre en compétition !

Ça fatigue encore plus le foie, tout ça peut s’accumuler car le corps va d’abord éliminer l’alcool, et le risque après c’est d’abîmer son foie par accumulation médicamenteuse — enfin, ici je parle d’excès, entendons-nous bien. »

Retenez donc votre aspirine, elle peut attendre.

Vous n’avez plus le goût à rien, ni même à la vie ? Gardez espoir, dans quelques heures tout ça sera derrière vous ! En attendant, on peut se forcer un peu à manger, même si le cœur n’y est pas. Pour la peine, on se fera même un domac, tiens. Tania Totolidis connaît bien cette envie de gras et surtout de sucre :

« Quand on est brutalement en hypoglycémie, on a envie d’aller vers les choses qui vont nous donner rapidement ce qu’on veut : le sucre, notamment. L’attrait pour les choses grasses vient du fait qu’on sait que c’est calorique, et dense, et on va plutôt vers des choses qui donnent de l’énergie rapidement.

C’est mieux de manger un petit peu quand on est nauséeux, pour ne pas rester avec un estomac vide. Tous les processus métaboliques qui se mettent en place utilisent beaucoup de nos ressources, dont le sucre. Donc le risque, c’est de faire en plus une hypoglycémie si on ne mange pas du tout. »

Pas la peine de vous forcer à manger des légumes vapeur : si vous avez envie de sucre et de gras, allez-y !

Nous laissons à Tania Totolidis le mot de la fin pour contrer la gueule de bois :

« Boire boire boire, boire, boire, boire, boire. De l’eau ! Ré-hydrater son foie et attendre. »

Bonne hydratation et bonne année à vous !

À lire aussi : Cette année, c’est décidé : je dis nique au Nouvel An


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Les Commentaires

2
Avatar de artemis-diane
31 décembre 2020 à 23h12
artemis-diane
Boire de l'eau (entre les verres d'alcool) diminue considérablement les chances de gueule de bois, tout simplement ^^
3
Voir les 2 commentaires

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