Il en faut peu pour réveiller les racistes qui ne sommeillent jamais en France. Pour son premier numéro de l’année 2024, Le Peuple breton, journal mensuel local, a choisi de mettre en photo couverture une image prise il y a dix ans, qui représente un petit garçon habillé d’une veste traditionnelle bretonne, drapeau à la main.
Ainsi, Gaël Briand, rédacteur en chef du magazine et conseiller régional de l’Union démocratique bretonne (UDB) a fièrement publié cette Une sur son compte Facebook mercredi 3 janvier.
Des centaines de commentaires racistes à l’encontre du jeune garçon
Mais dans les heures qui ont suivi, des centaines de commentaires racistes ont afflué sur les réseaux sociaux, notamment sur X (ex-Twitter). Car l’enfant en question est métis. Et pour de nombreux internautes, notamment d’extrême droite, ce petit garçon n’aurait pas la peau assez blanche pour être breton et représenter la région.
À lire aussi : Le baromètre des discriminations révèle l’ampleur du racisme anti-noir en France
« Être Breton n’a jamais été un vaccin contre la connerie. », a ensuite réagi dans un post Facebook Gaël Briand. « Être Breton n’est pas une affaire de couleur de peau, c’est d’abord une affaire de sentiment d’appartenance. Pour ma part, je considère que le sourire de ce gamin est contagieux et c’est toute l’énergie que je souhaite pour la Bretagne de demain », a-t-il continué.
Il a également appelé les députés de la région qui ont voté la loi immigration à « se rendre compte de la banalisation du racisme », les accusant d’être les « marche-pieds d’idées » qu’ils « prétendent combattre ». Après le torrent de haine, ce sont désormais des messages de soutien pour le garçon devenu aujourd’hui adolescent et le magazine qui affluent. Plusieurs élus de la région ont eux aussi apporté leur soutien au Peuple Breton, tandis que de nombreux commentaires haineux ont pu être supprimés après avoir été signalés.
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Fait savoir au final ce qu'on souhaite hein. Dans les 2 cas l'étranger n'est pas à sa place si il n'est pas assez intégré il ne fait pas d'effort, si il l'est il n'est pas "un vrai", pas "assez", pas à sa place....
La fatigue