Rania Mustafa Ali a 20 ans. Elle aime rire, Game of Thrones
et lire du John Green.
Mais Rania vit à Kobané, en Syrie, là où la guerre fait rage et où la vie ne tient qu’au hasard des bombardements.
La jeune femme a accepté de filmer pour The Guardian son départ de Syrie jusqu’à son arrivée en Europe, documente son périple face à la caméra, et partage ses craintes et ses espoirs.
Cela a donné naissance à ce reportage puissant.
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Rania, réfugiée syrienne, filme sa fuite vers l’Europe
Rania commence par filmer son quotidien à Kobané, rythmé par la peur et l’incertitude.
Elle immortalise chaque moment qui précède la traversée en mer, de la préparation de ses affaires aux discussions avec ses ami•es, des derniers instants d’angoisse avant l’embarcation jusqu’au voyage aux allures de chaos.
S’en suivent des marches interminables (tantôt éprouvantes, tantôt euphoriques) des confrontations musclées avec les autorités, et de l’attente à guetter un frémissement de wifi gratuit pour se divertir et oublier ses difficultés l’espace d’un instant.
Le documentaire, nécessaire, humaine, ni larmoyant, ni romancé, permet d’être au plus près des réalités des réfugié•es qui fuient la guerre en Syrie – et qui plus est, de celles d’une jeune femme de 20 ans.
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Les Commentaires
J'ai envie de dire un mélange de peur et de manque d'éducation. Sachant que la peur vient elle-même d'un manque d'éducation, j'ai envie de dire qu'en Europe on est pas aussi bien éduqué qu'on aimerait le croire. C'est fou de penser qu'on peut manquer d'éducation après 18 ans d'école obligatoire.
(Oui je réponds à mes propres questions, mon cerveau a du mal à assimiler que l'humain peut être cruel, les faits, bien que logiques, refusent de se connecter)