Article initialement publié le 10 mars 2018
Tu as peut-être comme moi l’immense chance de faire des études. Mais les études ne sont pas dénuées de contraintes. Les premières qu’on rencontre sont les devoirs, dès le C.P., et elles ne vont pas en diminuant.
Conseils pour bien utiliser une bibliographie
Ce qui m’a posé problème, dès mon entrée à l’université, ça a été justement la baisse des « devoirs », au profit du « travail personnel ».
En gros, on a arrêté de me dire de « faire l’exercice n°44 de la page 72 pour la prochaine fois », mais à la place, on m’a donné des bibliographies dès les premiers cours.
Et je suis censée faire quoi de ça, moi ?
Comme j’ai bien GALÉRÉ MA RACE pour ne pas les perdre comprendre ce que je devais en faire et utiliser ces bibliographies à mon avantage, je me dis que peut‑être que toi aussi.
Alors c’est ti‑par, je partage avec toi quelques astuces que j’ai retenues pour binger les nombreuses et fournies bibliographies qui traînent dans mon trieur, et en tirer le max possible.
Évidemment, ces astuces sont tout à fait subjectives, donc n’hésite pas à les remasteriser à ta sauce (et à me dire comment tu t’y prends, toi, car j’ai encore quelques années de bouquinage intensif devant moi).
Choisir les bouquins que je vais lire dans les bibliographies
Généralement, c’est à la rentrée que mes profs me filent des listes plus ou moins longues de bouquins. Je me retrouve donc avec une dizaine de bibliographies, selon le nombre de matières.
Mettons que chacune contient une dizaine de titres, je me retrouve avec facile 100 bouquins de plusieurs centaines de pages chacun à lire et intégrer.
Parce que oui, soyons clairs : le but des profs n’est pas de te faire bouffer du bouquin jusqu’à l’overdose, mais plutôt que tu puisses t’enrichir avec des lectures qui te permettront d’aller plus loin que le seul cours.
Le tout en te proposant une sélection parmi un panel encore plus immense de tous les bouquins du monde.
Donc tout lire sans rien retenir, c’est pas le bon délire.
Du coup, j’ai fait le choix de sélectionner les bouquins que j’aurai le temps de lire, au moins de feuilleter. Ça me permet d’ailleurs au passage de me sentir moins engloutie sous la masse de travail.
Allégorie
Pour ce faire, j’ai développé quelques techniques pas piquées des hannetons.
Je commence tout d’abord par demander leur avis aux profs. Ils et elles ont parfois des petits préférés parmi les bouquins proposés, tant qu’à faire, autant m’orienter vers ceux‑là.
Ensuite, je croise les bibliographies entre elles : même si chacune des matières que j’étudie sont différentes, elles ont des similitudes.
Parfois je vois revenir plusieurs fois les mêmes bouquins ou manuels, j’en déduis donc qu’ils sont particulièrement importants, et que, très certainement, j’optimiserai mon temps en les lisant.
Et pour la dernière étape de mon tri… j’y vais au feeling. Un titre, un ou une auteure qui me parle plus, ne serait-ce que la couverture et la mise en page des bouquins peuvent me suffire pour me convaincre ou me repousser.
Quitte à lire des pavés, autant qu’ils me fassent envie !
Bibliographies : me procurer les (souvent coûteux) manuels
Oui, après avoir choisi les livres sur lesquels je passerai un peu de temps, il faut que je me les procure. Et la plupart du temps, ils sont soit horriblement chers, soit quasi introuvables, de par mon domaine de spécialité.
La première étape pour moi est de fouiller de fond en comble ma bibliothèque universitaire. D’ailleurs, j’en profite aussi pour continuer le tri des bouquins : souvent, ceux que je ne trouve pas, je les raye de ma liste.
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Je passe aussi souvent par les bibliothèques municipales, qui, bien que non spécialisées, contiennent parfois le bouquin dont j’ai besoin.
Je sais aussi que sous certaines conditions il est possible de bénéficier du « prêt entre bibliothèques », c’est‑à‑dire d’accéder à certains ouvrages provenant d’autres bibliothèques universitaires.
Ça vaut peut-être le coup de poser la question à tes bibliothécaires, histoire d’éviter de te ruiner à chaque rentrée !
Par la suite, je regarde dans les groupes Facebook de promo, parfois des ancien·nes vendent leurs bouquins à bas prix. Les assos étudiantes organisent aussi dans certains campus des bourses aux livres : l’occasion de revendre les tiens et de trouver ceux dont tu as besoin !
Je n’exclus pas non plus les plateformes comme Leboncoin, ni les brocantes et vide‑greniers où j’ai déjà trouvé des grammaires à quelques centimes d’euros seulement.
Et en dernier recours… J’achète les livres au format ebook, car ils sont généralement un peu moins chers qu’en version papier.
Lire une bibliographie : choisir les chapitres et paragraphes que je vais lire
Allez, je vais te confier un de mes plus grands secrets de lecture de bibliographie : je ne lis que très rarement les bouquins en entier.
Je n’ai pas le temps, ou je ne veux pas prendre le temps de le faire. Donc, une fois encore, j’optimise.
PAS L’TIME
Quand j’ai chopé les livres que je voulais, mon premier réflexe est de foncer à la table des matières, voire à l’index. Je choisis les chapitres ou les paragraphes qui me semblent les plus intéressants, ou les plus en lien avec mes cours.
Souvent, les bouquins universitaires sont très bien structurés, organisés, et il n’est pas toujours nécessaire de lire les chapitres dans l’ordre pour les comprendre. J’en profite au max : je sélectionne ce dont j’ai besoin, ce que j’ai le temps de lire, ce qui pique ma curiosité, et je mets le reste de côté.
Ce sera pour plus tard, quand mon temps de lecture sera moins limité !
Dans les cas les plus extrêmes, je lis lesdits chapitres en diagonale, jusqu’à trouver LA partie qui m’intéresse. Que je lis, celle-ci, avec attention.
Prendre des notes sur les bibliographies (car les post‑it sont mes amis)
Une fois que j’ai trouvé ce que je voulais lire, j’essaie de faire en sorte de retenir le plus important. En passant d’une matière à une autre, j’ai souvent tendance à mélanger les informations.
Je vais être honnête : je suis complètement infichue de faire des fiches. Cependant, j’ai mes petites techniques.
Je suis devenue complètement accro aux mini post‑it (tu sais, ceux que les étudiantes et étudiants en médecine mettent PAR‑TOUT, et qui sont de toutes les couleurs). Je les mets horizontalement, pour marquer exactement la ligne ou le paragraphe que je souhaite retrouver rapidement.
Comme ça !
Petite astuce : quand je n’ai pas le budget pour m’en acheter des déjà faits, je découpe tout simplement des post‑it plus classiques (et pas de marque).
Je prends aussi des notes : des mots, des bribes de phrase, des schémas… Souvent de manière très désorganisée, voire peu cohérente, mais je m’y retrouve. Et écrire m’aide à retenir, ou du moins organiser les idées dans mon esprit.
C’est aussi comme ça que je parviens à fixer mon attention sur mes lectures (car quand mon cerveau turbine, c’est dur de ne penser qu’à la guerre de succession qui, suite à la mort de Charles II d’Espagne, mena Philippe d’Anjou sur le trône – toi‑même tu sais).
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En dépit de mon manque d’organisation, j’ai choisi de dédier un carnet à ces prises de notes, et ce n’est pas du luxe ! J’ai pris un beau cahier, parce que j’aime ça et que ça rend mes séances de boulot plus agréables.
Je sais donc que dans ce carnet, je retrouve des notes importantes, qui me rappellent en un clin d’œil ce que j’ai lu. Et quand je suis au top de ma forme, je dédie un cahier en particulier à un thème précis, pour ne pas mélanger avec tout le reste.
Ne pas me contenter de la bibliographie (sans m’imposer de tout lire non plus)
Avec tout ça, j’arrive à binger une grande partie de mes bibliographies – ou du moins, celle qui m’intéresse le plus. Toutefois, j’essaie de ne pas me contenter de la partie bibliographie, et d’aller chercher plus loin.
Tout ce qui attise ma curiosité, je vais le creuser.
Un bouquin recommandé par un ou une prof, par des potes, des camarades de promo ? Allons‑y, pourquoi pas. Une série, une émission, un documentaire ? Un blog qui a l’air pas mal ? Ce n’est jamais de trop.
Quand c’est quelque chose qui m’attire, c’est beaucoup plus simple à lire (et à retenir).
Je peux par exemple te parler avec passion du roman et du film Rosario Tijeras, dont j’avais très rapidement entendu parler en cours, et sur lesquels je suis allée creuser par pure curiosité.
Aujourd’hui, je casse les pieds douze fois par jour à l’intégralité de ma promo (profs inclus) en parlant du roman et/ou du film. Un grand coup de cœur, et qui m’a beaucoup appris.
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L’idée, c’est que ce n’est pas parce que c’est en lien avec les cours que c’est forcément relou. D’ailleurs, ça devrait même selon moi être l’inverse : j’ai choisi ces études parce que j’aime ce que je fais !
Si ça n’était plus le cas, je songerais fortement à une réorientation. Donc si quelque chose en lien plus ou moins direct avec ma formation me fait envie… je fonce !
À l’inverse, rien ne m’oblige à lire l’intégralité des œuvres contenues dans les bibliographies ou citées par mes profs. Le syndrome de la bonne élève, c’est rigolo cinq minutes, mais ça peut surtout me gâcher tout le plaisir des études.
C’est justement ce que j’essaie de garder en tête : me faire plaisir !
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Sortir des bibliographies, et utiliser les films et les séries pour réviser
En parlant de me faire plaisir, pour « approfondir mes cours », j’utilise à outrance les films et les séries. Documentaires, fictions, avec ou sans mention « inspiré de faits réels », chaque médium est bon à prendre pour apprendre sans en avoir l’impression.
Il y a même des bandes dessinées qui vulgarisent un bon nombre de sujets ! Et bien entendu, les vidéos YouTube ne sont pas à exclure, loin de là.
Je me fais donc plaisir avec des supports variés et ludiques. Je prends par contre garde, surtout lorsqu’il s’agit de fictions, de regarder qui les a produites, avec quels intérêts… bref, de garder un regard critique sur mes sources.
Les théories du complot, ça va cinq minutes. Je ne poursuis pas mes études pour n’avoir qu’une moitié des informations, et orientées, qui plus est.
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Et plus j’avance dans mes études, plus mes profs rajoutent à leurs bibliographies des suggestions de films ou de séries, alors pourquoi s’en priver ?
Il est d’ailleurs souvent possible d’assister aussi à des conférences, des débats, des échanges, des pièces de théâtre et bien d’autres manifestations en lien plus ou moins direct avec mes études, ce dont je profite allègrement.
C’est un excellent moyen de sortir du cadre scolaire/universitaire tout en conservant une bonne rigueur scientifique.
Moralité : les bibliographies, c’est pas si terrible !
Voilà mes astuces préférées pour binger au max mes bibliographies.
Moi qui y étais initialement très réfractaire, je me suis rendu compte que ce n’était pas si complexe de trouver l’information que je souhaitais, que je n’étais en rien obligée de lire l’intégralité des documents conseillés, et surtout que je pouvais faire tout ça avec plaisir.
Je n’applique pas ces tips pour les romans, fictions, ni pour les lectures obligatoires, car rien ne remplace leur étude approfondie. Mais lorsqu’il s’agit de trouver des prolongements de mes cours, ces techniques me suffisent amplement.
Alors, comptes‑tu te transformer en rat de bibliothèque, ou tu restes dans la team « j’y vais au talent » ? Viens me dire si ces astuces t’ont aidé·e dans les commentaires ! (Et rajoute les tiennes, tant qu’on y est, je suis pas contre des conseils.)
Et bons partiels !
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