Précédemment dans #62jours : Pourquoi j’arrive à donner mais pas à recevoir ?
Je suis revenue de mes vacances avec tous les chakras ouverts, attentifs aux ennemis de mon bien-être. Parce que « le travail », comme source de souci, c’est un peu vague et surtout trop généralisant.
C’est sûr que je suis sereine comme jamais au sommet de mes montagnes, sans les notifications permanentes de mes 36 logiciels d’organisation-communication-lecture-publication.
Mais ce serait trop simple d’opposer l’exception des vacances, au quotidien laborieux. Surtout que j’aime mon travail, globalement, mes frustrations sont plus diffuses. J’ai connu un travail qui me rendait malheureuse, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Alors, quels sont ces ennemis de mon bonheur ? Comment s’immiscent-ils dans ma vie et quelle(s) place(s) occupent-ils ?
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Le temps qui manque, qu’on ne trouve pas
Je suis rentrée depuis 3 jours seulement, et je peine déjà à trouver le temps d’écrire mes billets #62jours. Je cherche davantage pour trouver l’inspiration. C’était plus facile quand j’étais à l’air libre toute la journée, même si je ne pouvais compter que sur une ou deux heures d’accès à mon ordinateur par jour.
Aujourd’hui, c’était plutôt le contraire, j’ai lâché mon clavier moins de deux heures et pourtant, ce n’est qu’à la faveur du soir, dans le calme post-dîner, que je trouve enfin le temps — et l’inspiration — d’accoucher de cette réflexion.
J’ai pourtant eu l’idée de ce thème à 13h40, lorsque de retour d’un déjeuner professionnel, je me suis accordé 10 minutes de Power Nap et un café au calme, loin de l’open space. Reprise à 14h, par une réunion. Lundi, j’avais écrit mon billet en 18 minutes. C’était largement jouable…
…Mais jusqu’à maintenant, ce soir, je n’ai pas trouvé le temps d’écrire ceci.
Trouver le temps, une quête vaine ?
C’est marrant, cette expression : « trouver le temps », comme si c’était un trésor caché quelque part. Comme si, en cherchant bien, on pouvait parfois tomber sur un coffret de temps libre.
« — Oh, là, regarde, une demi-heure vierge ! — Ah, trop de chance ! Moi la semaine dernière, j’ai trouvé une heure entière, en passant l’aspirateur sous le canapé ! »
Ce serait pas mal… Mais ça ne marche pas comme ça. Le temps libre ne prospère pas derrière les meubles ni sur les étagères qui prennent la poussière.
C’est sûr, si je pouvais avoir un super-pouvoir, je demanderais celui d’arrêter le temps. Comme Hermione
dans le 3ème tome d’Harry Potter, si j’avais un Retourneur de temps, je m’en servirais pour me dédoubler, et faire plusieurs choses à la fois.
Le temps, un adversaire traître et vicieux ?
Étant donné que le temps ne se cueille pas comme les pâquerettes, et que le Ministère de la Magie ignore mes dossiers de candidature pour un Retourneur de Temps (ces goujats), j’essaie de résoudre mon problème de temps autrement.
Tout ce qui va suivre est complètement hypothétique, ce sont des pistes que je me lance. Si quelqu’un a la solution pour arrêter le temps, je reste preneuse !
Déjà, je pourrais commencer par arrêter de planifier chacune de mes journées comme si c’était un bras de fer contre le temps.
Si toutes les tâches que j’espère accomplir en 18 heures d’éveil requièrent davantage que le temps imparti, comment dire ?! Je me mets toute seule en situation d’échouer inéluctablement.
Est-ce malin ? Non. Est-ce bienveillant envers moi-même ? Non. Suis-je prête à arrêter de me faire subir ça à moi-même ? Il serait temps… #PunIntended.
Ensuite, et ce point serait le corollaire du point précédent, je pourrais arrêter de voir le temps comme mon adversaire. Je cours un marathon, pas un sprint. J’ai l’ambition d’aller loin dans la vie, pas forcément d’aller vite.
Le temps ne se trouve pas, il se prend
Le temps qui passe n’est pas mon ennemi. C’est juste une unité de mesure, une toile de fond, un fleuve qui s’écoule tranquillement, pendant que je mène ma barque sur son cours.
Le fait de ramener quasi-systématiquement tous mes problèmes et toutes mes décisions au temps que j’ai ou que je n’ai pas, le temps disponible ou imparti, cette perspective me place dans de mauvaises dispositions.
Le temps ne se trouve pas, il se prend. À condition de savoir ce qu’on veut en faire…
Voilà la question que je devrais me poser. Plutôt que de me demander « si j’ai le temps » ou de subir le manque de temps, je devrais m’arrêter pour réfléchir à cette question : pourquoi je veux prendre du temps, pour quoi faire ?
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Prendre le temps, c’est pas si sorcier
Toujours dans l’attente de mon Retourneur de temps (on croise les doigts merci), je vais me rabattre sur des méthodes Moldues pour mieux investir et profiter de mon temps.
- La semaine de 5 heures : cette méthode permet de développer des projets sur le long terme, pour ne pas les voir sombrer dans le rush du quotidien.
- La méthode des 100 blocs : cette méthode permet de découper ses journées en blocs de 10 minutes, pour ne pas voir le temps couler comme dans un sablier.
La semaine de 5 heures, je la teste sur ma routine sportive. Cinq heures de sport par semaine, c’est pas beaucoup, mais c’est déjà énorme à caser dans mon quotidien. Donc allons-y. J’espère intégrer une deuxième semaine de 5 heures avec un autre projet d’ici un mois.
Les 100 blocs me semblent plus difficiles à mettre en pratique. Ça implique de véritablement prendre le temps de penser sa journée, évaluer l’importance de chaque tâche et le temps nécessaire à sa réalisation… mais c’est aussi cette organisation qui me fait défaut et me pénalise aujourd’hui.
Tiens, c’est marrant. J’ai commencé ce billet en parlant de « trouver le temps », je le termine avec l’idée de « prendre le temps nécessaire ».
On progresse… !
À demain, et peut-être avant 22 heures ! ¯\_(ツ)_/¯
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