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Actualités France

À quand « un plan national contre les gros porcs misogynes » ?

Anne Hidalgo rend publique sur Twitter sa lettre à Philippe Pemezec : la maire de Paris ne laisse pas passer les propos grossiers du maire du Plessis-Robinson. Lequel lui répond avec plus de mépris encore.

Depuis l’affaire Baupin, les langues se délient dans la vie politique. Les bons relous — même élus de la République — qui pouvaient naguère balancer leurs propos orduriers à la face du monde sans sourciller ont désormais du souci à se faire.

Plus question d’invoquer « la culture de séduction à la française » pour excuser ce qui relève purement et simplement du sexisme primaire le plus gras. Les femmes politiques ont décidé de ne plus se laisser faire, et d’appliquer très concrètement le slogan Levons l’omerta.

À lire aussi : Klaire répond parfaitement à Christine Boutin : non, « les hommes » ne sont pas des obsédés

Dernier exemple en date : la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui dit ne s’être jamais tue face au sexisme, vient de rendre publique sur Twitter une lettre adressée à son confrère Philippe Pemezec, qui s’est illustré par sa stupidité lors d’un rassemblement la semaine passée. Le maire du Plessis-Robinson se fait rhabiller pour l’été, et soigner sa e-reputation au passage.

À quand un « plan national contre les gros porcs misogynes ? »

Caroline de Haas, co-fondatrice et ex-présidente d’Osez le féminisme, en réaction à cette lettre, invite à la création d’un « grand plan national contre les gros porcs misogynes ». On soutient tout à fait cette initiative, d’autant plus quand ces propos sont émis par des élu•es de la République…

https://twitter.com/carolinedehaas/status/742641970208706560

Le sombre jocrisse

, qui s’est déjà illustré par le passé (cf. chez Médiapart : Philippe Pemezec, le maire UMP qui « loge très peu d’Arabes »), a répondu à Anne Hidalgo.  C’est par Paul Larroutouru, journaliste au Petit Journal, qu’on est tombées sur la fameuse missive, et sa lecture ne devrait sans doute pas faire baisser la colère qui gronde en vous.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Philippe Pemezec est passé à côté d’une bonne occasion de se taire. Ou mieux : de s’excuser platement.

Philippe Pemezec « n’attend pas d’excuses » : ça tombe bien !

Après tout, des propos totalement déplacés, insultants, ça peut être involontaire (allez, je suis prête à faire un effort !). Mais commencer sa lettre réponse par : « j’ai conscience de donner à votre démarche calculée un intérêt qu’elle ne mérite pas », ça trahit quand même le degré d’incompréhension des enjeux…

On voit que ce monsieur est complètement déconnecté du problème de fond qui est pointé posément par Anne Hidalgo. Il reste coincé dans un schéma d’opposition politique vieux comme le monde, hermétique au phénomène qui dépasse de loin tous les clivages politiciens.

J’ai vraiment pas le temps de faire un cours de rattrapage, là, mais je suis sûre que de nombreux lecteurs et lectrices, soucieux•ses d’aider le maire du Plessis-Robinson à prendre conscience du sexisme ordinaire dans la société, auront à coeur de lui tweeter respectueusement l’un de nos nombreux articles traitant des problèmes de sexisme et de leurs conséquences dans la société.

Philippe Pemezec conclut sa lettre avant autant de classe que dans son introduction :

« Bien évidemment, je n’attends de vous aucune excuse pour vous être laissée aller à cet exercice dialectique. »

Bah manquerait plus que ça, hein ! Allez monsieur le maire, voici un peu de lecture pour vous éclairer, si vous souhaitez vous raccrocher au XXIème siècle :

big-sexisme-politique-marie-le-vern-myriam-el-khomri


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Les Commentaires

26
Avatar de Ccile13
15 juin 2016 à 17h06
Ccile13
Ark, je viens de lire certains commentaires sur l'article de RTL à ce propos, à la fois sur Facebook et sur leur site... C'est à vomir... (Désolée du hors sujet)
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Voir les 26 commentaires

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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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