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Je suis aiguilleure du rail à la SNCF, voici à quoi ressemble ma vie !

Ouarda est aiguilleure du rail et elle a une vie sociale et familiale épanouie ! Elle te parle de son métier, et de l’équilibre qu’elle a trouvé entre sa vie pro et sa vie perso.

Publié le 5 mai 2020

En partenariat avec la SNCF (notre Manifeste)

Connais-tu toutes les professions qu’il est possible d’exercer à la SNCF ? Tu te dis qu’en tant que jeune femme, les métiers qui gravitent autour du rail ne sont pas faits pour toi ? Ou tu n’y as peut-être tout simplement jamais songé ?

C’est bien là l’objet du partenariat entre madmoiZelle et la SNCF !

La société nationale des chemins de fer français recrute 4 500 personnes en CDI chaque année, et tous les postes à pourvoir sont tout à fait accessibles aux hommes comme aux femmes.

Chez madmoiZelle, nous avons donc saisi cette opportunité de partenariat pour t’ouvrir un peu plus le champ des possibles.

Si tu souhaites lire tous nos contenus en partenariat avec la SNCF et la découvrir sous de nouvelles coutures, tu peux lire les articles suivants :

Je suis aiguilleure du rail depuis 2005 à la SNCF.

J’ai aussi trois enfants, une vie personnelle bien remplie, et mon métier ne m’empêche pas du tout de la savourer. Viens donc découvrir mon quotidien !

Mes études pour devenir aiguilleure du rail à la SNCF

J’ai fait un bac administratif suivi d’une première année de BTS assistante de direction. En milieu d’année, j’ai compris que cette formation ne me satisfaisait pas parce que le rythme était trop calme.

J’ai choisi le métier d’aiguilleure à 19 ans en voyant une campagne de recrutement depuis… mon train ! J’ai commencé par un contrat d’apprentissage.

J’ai aussi eu l’occasion, depuis mon entrée dans l’entreprise, de changer de métier, mais j’ai choisi de le conserver parce que ça me correspond très bien.

Mon métier d’aiguilleure du rail à la SNCF

Je gère la circulation des trains, je les aiguille : je fais circuler un train d’un point A à un point B en toute sécurité. La sécurité c’est celles des voyageurs, voyageuses et des marchandises qui circulent sur le réseau.

Une aiguille c’est une installation de sécurité qui permet d’orienter un train dans une direction ou une autre, comme un rond-point sur la route !

La seule différence c’est que le rond-point est fixe et les voitures tournent autour, alors que sur le rail, c’est une personne qui fait bouger l’aiguille pour diriger le train.

J’adore le transport ferroviaire et j’adore parler de la responsabilité qu’ont tous les acteurs et toutes les actrices faisant voyager tous les jours autant de personnes dans les trains.

Et moi, je suis une de ces actrices !

J’aime beaucoup mon travail parce que c’est un des piliers du transport ferroviaire. Il y a celles et ceux qui s’occupent des installations de la voie telles que les rails, celles et ceux qui conduisent les trains, et celles et ceux qui les font circuler.

Je me sens essentielle et utile pour l’entreprise et les usagers. C’est un métier avec beaucoup de responsabilités, ce que j’aime beaucoup, et il n’y a aucune routine.

Il faut bien sûr apprendre les bases, et elles sont nombreuses, mais une fois qu’on les connaît, chaque jour est différent.

On est aussi toujours en communication avec d’autres personnes de l’entreprise comme le conducteur ou le personnel de gare pour transmettre les informations de circulation aux voyageurs et voyageuses.

Pour celles qui aiment quand tout bouge, c’est un métier passionnant ! C’est aussi un métier dans lequel on évolue beaucoup en passant des examens internes, ce qui me convient parfaitement.

Une journée dans la vie d’une aiguilleure du rail

Je fonctionne en 3×8, c’est à dire que je peux commencer à 6h, 14h ou 22h pour une durée de 8 heures consécutives, et en roulement avec deux autres équipes afin d’assurer une continuité de service 24h/24h.

Je travaille dans un poste d’aiguillage, un bâtiment au bord des voies ferrées que l’on voit parfois quand on est dans le train. Je peux être dans un poste manuel avec des leviers, ou un poste informatisé.

Les leviers ont beaucoup changé et sont bien moins pénibles à manipuler qu’au début de ma carrière ! La technologie industrielle a fait évoluer mon métier et ce n’est plus comme on peut l’imaginer, avec des tâches pénibles et très physiques.

On est aussi très souvent formés : on a des formations obligatoires tout au long de l’année pour maintenir le niveau de connaissances (notamment pour la sécurité) mais aussi pour apprendre les nouvelles technologies, qui changent notre travail et nous permettent de rester toujours affûtés sur les évolutions de notre secteur.

Mon petit kif c’est quand, à la fin d’un incident, on a réussi à gérer la situation et à remettre les circulations à la normale sans qu’il n’y ait trop d’impacts sur les trajets des usagers, c’est une grande satisfaction.

Ça veut dire que toute la chaîne de fonctionnement a bien joué son rôle et c’est un sentiment très positif.

Allier vie pro et perso en travaillant à la SNCF

Les 3×8 me permettent d’être disponible pour mes proches et mes trois enfants à des horaires variés, et de garder une vie personnelle épanouie.

J’arrive à organiser ma vie en semaine, rendez-vous médicaux, rendez-vous avec des amis, et avoir plus de temps le week-end… quand je ne travaille pas.

Travaillant depuis mes 19 ans, je me suis très vite habituée à ce rythme, et ma vie personnelle étant essentielle à mes yeux, ça me permet de la vivre comme je le veux !

Les qualités d’une aiguilleure du rail

Pour faire ce métier, il faut être très rigoureuse parce que les procédures à appliquer doivent l’être très strictement mais en comprenant quand même leur logique.

Je dirais qu’il faut aussi être curieuse pour aller chercher des informations auprès des autres services, pour mieux connaître les autres métiers avec lesquels on travaille afin de mieux appréhender leurs contraintes.

Et bien sûr : être ponctuelle !

Cette année, la SNCF recrute 600 aiguilleurs et aiguilleures du rail ! Si cela t’intéresse, tu peux consulter directement le site Internet de la SNCF.

Alors, tentée par le métier d’aiguilleure du rail ? La SNCF n’attend que toi !

À lire aussi : Mon voyage Paris-Bordeaux, ou comment j’ai failli mourir 14 fois

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Les Commentaires

18
Avatar de Chuppylulu
19 mai 2020 à 18h05
Chuppylulu
Bonjour à toutes,

Je n’ai jamais pris la parole sur ce forum, mais pour avoir pratiqué et les 3x8 avec des nuits (cc @Ouarda Ouarda d’ailleurs, ns avons été collègues, mais je suis à la RATP !) et les horaires classiques, ben effectivement comme Ouarda je confirme, je n’ai jamais vu autant mes enfants qu’en travaillant en 3x8 en décalé, et pourtant avec un conjoint qui fait des horaires de bureau pas flexibles ... c’est simple déjà les repos en semaine, ben ça faisait que régulièrement le mercredi je pouvais garder les enfants avec moi, de repos, en matin et en nuit je pouvais aller les chercher à 16h30, et en après-midi les emmener à 8h30.
Du coup dans le mois, ben ils ne faisaient que très ponctuellement du 7h30 - 18h30 à l’école ... chose qui est devenue leur quotidien (du moins avant le confinement) depuis que j’ai retrouvé des horaires classiques. Et j’ai nettement moins de temps pour moi, pour le sport ... qu’en 3x8.

Alors oui, les 3x8 ça tue, les 3x8 ça flingue un rythme, mais ça a aussi ses avantages, et on a le droit de les apprécier. Effectivement aussi, à la RATP la pénibilité du rythme est compensée réellement par le salaire, c’est aussi qq chose à prendre en compte évidemment.
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