« C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et l’effacement des mères. »
Voici donc les propos qui valent à Marion Maréchal une plainte pour « injure transphobe ». Celle-ci a été déposée lundi 27 mai par six associations de défense des droits des personnes LGBTQIA+ : Mousse, Stop Homophobie, Familles LGBT, Adheos, Quazar et Fédération LBGTI+.
Elle fait suite au message posté la veille par la tête de liste Reconquête ! sur le réseau social X, et qui faisaient référence au prix d’interprétation féminine reçu au Festival de Cannes par la comédienne espagnole Karla Sofía Gascón.
Karla Sofía Gascón n’est pas la seule à avoir reçu le prix d’interprétation féminine à Cannes, puisqu’elle le partage avec ses partenaires dans le film Emilia Perez de Jacques Audiard : Zoe Saldaña, Selena Gomez et Adriana Paz.
Un détail qu’a intentionnellement omis Marion Maréchal lorsqu’elle a décidé de mégenrer Karla Sofía Gascón dans son message. Pour les six associations plaignantes, il s’agit d’un cas manifeste d’appel à la haine transphobe.
« Les propos de Marion Maréchal nient l’existence même des personnes transgenres, ainsi que les violences et les discriminations dont ces personnes sont victimes au quotidien », a déclaré à l’AFP Me Étienne Deshoulières, qui représente les associations.
Un prix dédié à « toutes les personnes trans qui souffrent »
De son côté, Marion Maréchal a maintenu ses propos. Invitée de la matinale de France Inter ce mardi 28 mars, elle a déclaré qu’elle ne « se laissera pas intimider par les menaces judiciaires de ces activistes LGBT » et qu’elle continuera à « dire la vérité ». « Être une femme ou être un homme, c’est une réalité biologique, que ça plaise ou non », a-t-elle ajouté, avant d’affirmer qu’elle ne croyait pas « à la théorie du genre » et au fait « qu’un homme naisse dans un corps de femme ou l’inverse ».
Quant à nous, on préfère bien mieux le discours plein d’espoir porté par Karla Sofía Gascón lors de la remise de son prix à Cannes. La comédienne de 52 ans l’a dédié à « toutes les personnes trans qui souffrent ». Avant de déclarer :
« Demain, c’est sûr qu’il y aura plein de commentaires de personnes terribles qui diront les mêmes choses sur nous tous. Mais je veux terminer par un message d’espoir. À elles toutes, comme Emilia Perez, nous avons tous la possibilité de changer pour le mieux, de devenir de meilleures personnes. Voyons si vous changez, bande de salauds. »
À lire aussi : Pourquoi il faut lire (de toute urgence) La fin des monstres, de Tal Madesta
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.