Mercredi dernier, les fans de Blizzard de tous horizons se sont précipités au cinéma, pour voir un film qu’ils attendent depuis un bail : Warcraft. Premier né de la franchise, il se déroule dans l’univers des jeux World of Warcraft et Hearthstone. J’annonce, les fans du studio seront contents. Les autres : meh.
Commençons par le commencement (vu qu’en plus c’est le nom du film). Orcs et humains vivent dans deux mondes séparés. Côté humain, on est plutôt bien posés : de petits villages se développent, gouvernés par un bon roi qui aurait l’air d’avoir douze ans s’il n’avait pas de barbe.
Meuh comme il est meugnon ! Meuh oui !
Côté Orcs en revanche, les choses ne se passent pas super. Leur monde se meurt, rongé par un mal mystérieux. Impossible de trouver de quoi se nourrir, de quoi prospérer.
Le peuple est divisé en plusieurs clans, dont celui des Loups de givre. Et là dans la tête de tous les fans d’Hearthstone, ça hurle « LES LOUPS DE GIVRE SONT PRÊTS ». On y reviendra !
Guidés par Gul’dan, un sorcier pas très sympa qui utilise une magie noire appelée le Fel, les Orcs ont décidé de coloniser le monde des humains pour survivre.
Comme quoi la longue barbe blanche, c’est pas réservé au Père Noël ou à Dumbledore.
On a donc deux peuples opposés, tous deux en quête de survie, chacun animés par des intentions qu’on peut comprendre. Les humains sont pas hyper contents d’être massacrés par des trucs qui font trois fois leur taille, quand les Orcs n’ont nulle part où aller dans leur propre monde (et un sens peu développé de la diplomatie).
Au milieu de tout ça on a Anduin Lothar, frère de la reine — et accessoirement Ragnar Lothbrok dans Vikings, et Durotan, chef des Loups de givre et Orc au cerveau légèrement plus développé que ses collègues. Les deux protagonistes vont vite comprendre qu’il y a potentiellement une autre solution que se taper sur la tronche, et vont essayer de trouver un moyen d’établir la paix.
Bonjour c’est pour le fan service !
Comme je l’ai dit plus haut, Blizzard a beaucoup pensé à ses fans lors du tournage de Warcraft
. Les clins d’oeil en référence à ses jeux sont assez nombreux mais je ne vous donnerai pas d’indice, puisque ça fait toujours plaisir de les repérer pendant le film.
De mon côté, je n’ai jamais joué à World of Warcraft, mais j’ai joué à Hearthstone. Ces petites références m’ont vraiment fait chaud au coeur.
Pour les autres, l’histoire du film est complètement nouvelle, il n’y a donc pas besoin de connaître pour comprendre.
Le problème, c’est que c’est l’un des intérêts principaux du film. Niveau montage, c’est LA CATA les gars ! Du moins, de mon point de vue. Toutes les scènes ont été calculées pour être rentables, du coup aucune place n’est laissée au contemplatif. Chaque instant doit faire avancer le scénario, donc tout s’enchaîne rapidement.
Au final, le film a l’air de commencer tout le long, ne nous laissant pas trop le temps de nous attacher à qui que ce soit. Alors ok, le nom complet c’est Warcraft : le commencement, mais un film c’est censé avoir un début, un milieu et une fin… J’ai quand même jeté mon dévolu sur le petit magicien qui est beaucoup trop sympa et malin.
Dans Warcraft, aux filles !
L’autre personnage attachant de cette histoire, c’est Garona. Mini-Orc mal intégrée parmi son peuple du fait de sa petite carrure, elle adoptera une approche diplomate vis-à-vis des humain•es.
Elle est attachante parce qu’elle est maline (elle parle plusieurs langue), elle est courageuse, et elle se bat très, très bien. Là où beaucoup d’humains se font balayer par les Orcs de trois mètres, Garona sait tirer partie de sa souplesse et de sa rapidité, au point d’en être redoutable.
Et donc, bonne nouvelle : le film passe le test de Bechdel ! Garona et la reine discutent plusieurs fois de la situation de la jeune Orc, laissant de côté quelques instants l’intrigue principale boostée à la testostérone.
Parce que oui, il faut l’avouer : concrètement on a deux chefs de peuples qui s’affrontent, un magicien surpuissant de chaque côté… Et pas beaucoup de femmes dans l’équation. Elles tiennent généralement un rôle secondaire, plutôt de conseillères.
Côté représentation féminine, je ne donnerais donc pas un 10/10 à Warcraft. Mais c’est quand même pas mal, surtout qu’on peut retrouver des femmes dans les armées, côté Orcs comme côté humain•es, qui se battent à armes égales.
Finalement, je qualifierai Warcraft de film pop-corn : l’intrigue n’est pas hyper compliquée, le montage est très (trop) simpliste, et les scènes de combat sont grandioses. C’est LA chose qui m’a séduite dans le film (mise à part Garona) : entre le style rapide et tranchant des humains et les coups de massues et le côté « fonce dans le tas » des Orcs, les batailles sont magnifiquement chorégraphiées.
Je conseillerai donc le film plus particulièrement aux fans : Warcraft est à aller voir entre potes, sans s’attendre à un grand moment de cinéma.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Bon je ne suis clairement pas objective, je suis une grande fan des jeux Blizzard (7 ans de WoW, grande joueuse Hearthsone et Diablo, et Overwatch qui commence sur les chapeaux de roues ^^), j'y suis allée sans rien attendre de ce film, j'avais trop peur d'être déçue. Et ben j'ai A-DO-RE ! . Mon frère et ma mère qui ne jouent pas du tout et ne connaissent pas spécialement ont beaucoup aimé également. C'est vrai que le montage est rapide et qu'il y a quelques modifications de l'histoire pour cette version cinéma, mais globalement ça reste cohérent. J'espère vraiment qu'il aura du succès, je veux voir la suite !